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Full text of "ROCK N ROLL MUSIQUE 15"

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@ Dave Edmunds devrait produire le 
prochain album de Chuck Berry 





PRESLEY:UN AN DEJA 





@ Divorce entre Link Wray et 
Robert Gordon 


® Led Zeppelin enrevcistr 


® 


un nouvel | 
album dans un château anglais, On 

barle aussi d'un double "live" et 

d'un album solo de Jimmy Page, 


Le] ; incer Baker CA £ 11111 reformer 
les Creans 


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Reading: Spirit — Sharm 69 E 
Penetration — Iah Gillian - 8 
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@ Additif à l'affiche du festival de 










@ Rock'n'Roll musique prend des va 
Une nouvelle formule du jour 


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avec de la couleur, un format ma 
des surrrises 


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e le batteur 5teve Holly et le ruitariste Laurence Juber 


sont les nouveaux compagnons de Paul ‘fc Cartney au sein 
de Winses. 





e Consêquence des annulations des 
de l'Airplane, 11 
avec le groupe, 


derniers concerts euronéens 
semble bien que Grace Slick ne chantera plus 
e ‘the essential Jimi Hendrix" est lun iouble 
aloun sortant chez. Polydor, retraçant la 
Carrière de Jimi. 


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e Cryoto cesse le managenent, à la re 
groupes: Brezovar, ‘’ona Lisa, L,B.S 
Tangerine et Valérie Byesh, 


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Il ÿ a maintenant un an dispa- 
raissait celui que tout le monde 
Surnommait le «king». Cette dis- 
parition n'a pas vraiment surpris 
tous les admirateurs de Presley et 
certains prétendent qu'il est mort, 
en fait, le jour de son départ au 
service militaire. En effet, c'est à 
Fe partir de cette époque que les dis- 
ques d'Elvis sont devenus moins 
KZ rocks et que petit à petit le phéno- 
mène le plus important dans l’his- 
toire du rock'n'roll s'est transfor- 
mé jusqu'à devenir ce personnage 
malade des derniers mois de sa 
vie. Dans cet article nous n'avons 
pas essayé d'analyser cette époque 
très importante dans la vie du king 
mais, au contraire, nous avons uni- 
-quement relaté le retour étonnant 
‘aushow-Businessd'Elvis «l'unique» 
















ovation «terrible» lorsque l'avion 
militaire à bord duquel il se trouvait 
tterrit sur le sol américain près de New 
ork, par un temps très mauvais, froid et 
eigeux. Mais la chaleur des exclamations 
et des cris de ses fans ont dû l'empêcher 
+ de sentir le froid. 

… Aussitôt qu'il prit le chemin de 
d Memphis, pour retourner à sa propriété 
- de Gracelands, où son père et sa grand- 
 mêre l'avaient précédé pour rendre la 
maison habitable, le père. d'Elvis en 
profita pou 








< # 


#7 





«faire un tour» , probablement une fille 


…_ Son imprésario, le Colonel Parker, 
- Comme toujours le roi du bon sens, laissa 
Elvis prendre une semaine de repos com- 
plet avant de venir le voir pour lui parler 
de son programme futur — un programme 
bien chargé. 

Comme toujours, le plan du Colonel 
était qu'Elvis «retrouve» le plus grand 
nombre de personnes possible dans un 
minimum de temps, et de la façon la plus 
profitable. D'abord vinrent les disques, ils 
pouvaient être distribués dans le monde 
entier en l'espace de trois semaines envi- 
ron. Ensuite les films, car ils seraient 
projetés dans le monde entier, tandis que 
la télévision américaine n'était pas encore 
reliée au reste du monde — et même si 
elle y avait été, le Colonel n'aurait pas ac- 
cepté ce médium, car il est d'avis que les 
cachets devraient être en rapport avec le 
nombre de spectateurs — vous pouvez fa- 
cilement vous imaginer combien de mil- 
lions de dollars il aurait demandé pour un 
spectacle de TV à l'échelle mondiale | 

Mais il accepta pour un seul spectacle 
la fameuse émission «Bienvenue à Elvis» 
télévisée aux Etats-Unis seulement. Frank 
Sinatra, probablement la seule vedette 
américaine { à l'exception de Bing Crosby) 
à vendre autant de disques qu'Elvis é de- 

yait présenter le spectacle et ùL invité 
d'honneur devait être Sammy Davis. 

Mais d’abord les disques. Elvis Dr 

ans une Cadillac toute neuve et roula 
ra vivernent les quelques 350 km qui sé- 
parent Memphis de Nashville. Là il fêta 
son retour avec $0n groupe de chanteurs 
les Jordanaires, quatre gars au type très 
viril, avec son copain, le guitariste Scotty 
Moore, son pianiste Floyd Cramer, un 
saxophoniste du nom de Boots Randolph, 
un bassiste du nom de Bob Moore et un 
autre guitariste, appelé Garland. 

Tout était maintenant prét pour la 
grande épreuve - Elvis pouvait-il encore 
enregistrer de bons disques. était il capa- 
ble de faire face aux exigences de l'enre 








r acheter deux ou trois voitu-. 


de sorte qu'Elvis puisse, dès 
en prendre une pour aller 


9 


ELVIS 


Ver Far 


ph ; à #4 


gistrement actuel, avait-il encore une 
force de résistance suffisante après deux 
années passées loin de la scène et des stu- 
dios ? 


commença par chanter quelques vrais 
rocks, puis un slow-rock et enfin son 
«chou-chou» - l'air qu'il avait appris à 
aimer en Allemagne, le fameux air d'opé- 
ra italien «O Sole Mio», auquel il avait 
adapté de nouvelles paroles et appelé : 
«it's Now or Never». 

Ce fut l’une des sessions d’enregistre- 
ment les plus longues qui eurent jamais 
lieu à Nashville, plus de douze heures 
«non-stop». Elvis décida de travailler 
toute la nuit et «mit en boîtes» assez de 
bandes pour six 45 tours simples et un 
album complet, qui devait s'appeler 
«ELVIS IS BACK», et qui devait con- 


Elvis rassura bientôt tous les esprits, il 


PRESLEY 


Sn. 





ro Le 


naître le succès aux côtés de tant d’autres 
de ses albums, tels que «Elvis Golden 
Records», «The Best Of Elvis», «A Date 
With Elvis», «Elvis», «King Creole»s, etc. 

La séance d'enregistrement terminée, 
satisfait de lui-même, Elvis pris un 
nouveau congé de quinze jours. || reçut 
des amis à Gracelands, il loua même le 
Cercle des Patineurs pour donner des 
parties privées de patinage. Un soir à 
minuit, il emmena tout un groupe à une 
foire et offrit tellement d'argent au pro- 
priétaire de la foire, que celui-ci jugea fi- 
nancièrement intéressant de rouvrir tous 
les manèges, de sorte qu'Elvis et ses co- 
pains purent s'en donner à Cœur joie jus- 
qu'à près de trois heures du matin. Cette 
exclusivité n'était pas ce qu'Elvis recher 
chait. NM aurait vraiment aimé se mêler 
au grand public, mais c'était impossible. |! 





aurait été assailli par des chasseurs d'auto- 
graphes et déchiré par des chasseurs de 
souvenirs. Ainsi c'est en secret qu'il de- 
vait accomplir des choses ordinaires. Il 
sortait souvent déguisé, portant fausse 
barbe et lunettes noires. 

Elvis et le Colonel se rendirent à 
Miami, Floride , au mois d'Avril pour en- 
registrer l'émission de télévision «Bienve- 
nue à Elvis», cela prit environ deux jours 
Sinatra parla brillamment d'Elvis à 
l’armée, puis Elvis apparut à l'écran por- 
tant son plus bel uniforme bleu des Blin- 
dés Américains. Il avait très belle allure. 

Sinatra plaisanta quelque peu, puis 
l’interviewa. Ce fut ensuite au tour de 
Sammy Davis, puis Elvis chanta quelques 
chansons, Sinatra chanta, et tous trois 
chantèrent ensemble. 

Il ne resta plus au Colonel qu’à empo- 
cher un gros chèque pour les services 
d'Elvis - car, fidèle à sa devise - «rien pour 
rien», le Colonel avait insisté à demander 
un cachet-important, bien que ce fut une 
émission de «Bienvenue !» 

L'Amérique ne vit ce téléfilm que le 
12 Mai 1960, et avant cette date, le 26 
Avril, Elvis enregistra à Hollywood avec 
ses musiciens et les Jordanaires les chan- 
sons du film «G.I. Blues», qui sortirent 
plus tard en album et qui eurent beau- 
coup de succès. Cet album montrait Elvis 
sous différents angles - rocker dans «G.I. 
Blues», chanteur de ballade dans «Woo- 
den Heart», chanteur de berceuse dans 
«Big Boots», etc... 

C'est sur le plateau qu'Elvis rencontra 
la vedette féminine du film, Juliet 


Prowse. Il sortit de suite avec elle. Les 
journalistes trouvèrent de quoi conter 
dans leurs colonnes, puisque Juliet était 
considérée comme l'amie de Frank 
Sinatra ! (Mais Frank se tourna alors vers 
Shirley MacLaine). 

Elvis sortit également avec Tuesday 
Weld, qui dit aux reporters : il est telle- 
ment poli. Quand il signe un autographe 
et que la personne le remercie, il lui dit : 
«Non, ne me remerciez pas - c'est moi qui 
vous remercie». Et puis, il essaie de gros- 
sir. L'autre soir, il a mangé deux grosses 
portions de gâteaux aux fraises. Cela m'a 


fendu le cœur - il faut que je surveille 
ma ligne !» 
Au mois de Juillet, il termina «G.I. 


Blues» de Paramount et commença «Fla- 
ming Star» de 20th Century. C'était l’idée 
du Colonel de travailler pour plusieurs 
Compagnies, Cela lui permettait de de- 
mander davantage d'argent (qu'il obte- 
nait), et assurait à Elvis d'apparaître sur 
tous les écrans (étant donné que chaque 
compagnie a son propre circuit de ciné- 
mas). Cela permettait également à Elvis 
de se renouveler car, tandis que Para- 
mount et MGM (il a également signé un 
Contrat de quatre ans - un film par an 
avec eux) voulaient Elvis pour des films 
musicaux, la 20th Century - Fox préférait 
lui faire tourner des rôles dramatiques, et 
dans «Flaming Star», il devint un métis 
(mi-américain, mi-indien), se battant tou- 
jours en minorité. 

Maintenant , ses disques avaient de 
nouveau gravi les échelons des «Hit-Para- 
des» et se retrouvaient au premier rang 
dans le monde entier. Ce fut d’abord 
«Stuck On You», puis «lits Now or 
Never» (548.000 demandes avant la sortie 
du disque, en Angleterre - ce qui n'était 
encore jamais arrivé - et vendu à plus d'un 
Million d'exemplaies en Angleterre seule 
ment , et à plus de quatre millions dans 
le monde entier) 

Oui, Elvis était de retour ! «A Mess Of 
Blues», «Are You Lone some Tonight» et 
«l Gotta Know» suivirent en 1960, et 
tous se vendirent à plus d'un million 
d'exemplaires ! 

HN commentca à tourner son troisième 


LEE 2 4 


ELVIS 


Novembre 1960 ; autre film dramatique, 


dans lequel il joua le rôle d'un conducteur 
de camions qui avait trois petites amies - 


la sauvage, Tuesday Weld ; la douce, 


Millie Perkins ; et l’expérimentée, Hope 
Lange. Au moment où il commençait ce 
film son premier film tourné depuis son 
retour de l'armée «G.I. Blues» sortait - 
et remporta un succès comme on avait 
rarement vu aux Etat-Unis. C'était un bon 


film, plein d'action et de chansons. 


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Pour lancer le film, Elvis devait faire 
une tournée gigantesque (100 villes). Il 
devait chanter avant chaque représenta- 
tion, mais partout les chefs de police im- 
plorèrent les organisateurs d'annuler une 
telle tournée. Elle dut être annulée. «lls 
ne voulaient pas garantir la sauvegarde 
d'Elvis», dit Paramount. 

De toute façon, le film n'avait pas 
besoin de cette publicité. H rapporta plus 
d'argent à Paramount - et à Elvis aussi - 
qu'aucun autre film. 





Entre temps, Elvis avait enregistré un 
album de chansons qui lui donna grand 
plaisir. Rappelez-vous comment, dès l’âge 
de trois ans, la musique l’intéressait déjà 
beaucoup , alors qu'il écoutait les chœurs 
à l'église ! Il a gardé un faible pour la 
musique religieuse. Avant de faire son ser- 
vice à l’armée, il avait enregistré Un super 
45 tours «Peace In The Valley» qui se 
vendit à un million d'exemplaires. A la 
fin de 1960, il enregistra «His Hand In 
Mine», douze chants d'église : spirituels 
et hymnes, C'est du travail bien fait, par 
un garçon consciencieux. 

Après avoir terminé 4«Wid in The 
Country» (grand succès) en Févriér 1961, 
il partit à Memphis pour y réaliser une 
ambition - organiser une importante fête 


2 








MALI LILIITELLE 


PRESLEY 


film «Wild In The Country» au mois de 


de charité pour aider 27 bonnes causes 
locales. Elvis et le Colonel furent reçus 
par le père et la grand-mère d'Elvis, et sa 


nouvelle «maman» (qui ne pourrait 
jamais bien sûr, prendre la place de 
Gladys). 


Effectivement, Elvis donna deux repré- 
sentations - toutes deux eurent un im- 
mense succès - précédées d'un banquet 
(les gros industriels de la ville durent 
payer 100 dollars par personne), ce qui 
apporta 51 612 dollars pour les bonnes 
œuvres. Le maire de Memphis, Henry 
Loeb, appela cette journée «la journée 
Elvis Presley», lui donna le titre honorifi- 
que de Colonel (Parker  l’appela 
«camarade»), et lui fit présent d'une pla- 
que pour commémorer la vente de 75 mil- 
lions de disques ! 

Peu après, Elvis et le Colonel prenaient 
l'avion pour les Iles Hawaï, où il donna 
une autre représentation pour aider à la 
fondation d’un Mémorial aux Héros de 
Pearl Harbour, avant de commencer le 
tournage du' film «Blue Hawaï» , au cours 
duquel il interprêta douze chansons. 

Pendant tout ce temps, ses disques 
continuaient à se vendre par millions : ve- 
nait en premier «Surrender» avec plus de 
quatre millions de vente, puis d'autres, 
comme : «Wooden Heart», «Are You 
Lonesome Tonight», «Tonight Is So 
Right For Love» et «Wild in the 


Country». 
















Ensuite , ce fut une comédie légère 
«Follow That Dream», dans laquelle il se 
révéla un comédien très amusant. Puis 
vint son film de boxe «Kid Galahad», d'a- 
près lequel un super 45 tours de six chan- 
sons fut mis en vente, et arriva également 
parmi les meilleurs sur les listes de Best- 
sellers ! 


Il retourna aux Îles Hawaï en 1962, 
pour y tourner «Girls, Girls, Girls» dans 


lequel il joue le rôle d’un pêcheur ; et «lt 
Happened at the world's Fair», histoire 
gaie sur la Foire Mondiale de Seattle. 

Accusé de faire trop de films et de 
tourner le dos à des représentations per- 
sonnelles, à un voyage en Europe et à des 
représentations télévisées, Elvis répondit 
simplement : «Les films me font faire le 
tour du monde, et il me semble que je 
peux «toucher» plus de fans de cette fa- 
çon que de toute autre façon. Mais je 
dois admettre que j'ai besoin d'un long 
repos. D'avoir tourné film après film, 
comme je viens de le faire, je suis las». 

S'il est fatigué, ses fans ne le sont pas. 


Ses succès de 1962 ont continué à mar- 









quer un million de plus de vent - «Rock A 
Hula Baby», «Can't Help Falling In 
Love», «Good Luck Charm», «She's No 
You», et «Return to Sender», pour ne 
rien dire des ventes astronomiques de ré- 
cents albums, tels que «Blue Hawaï», 
«Something For Everyone», «Pot Luck» 


et «Rock’n’Roll N. 2» (réédition de ses 
premiers enregistrements. 
Non, il n'y a jamais eu personne dans 


toute l’histoire du Show Business à qui 
l'on puisse comparer Elvis, tant pour le 
succès, que pour la richesse ou l‘idolâtrie 
de fans dans le monde entier. |} pourrait 
mieux unifier le monde que n'importe 
quel ONU ! 

Je terminerai ce tribut biographique 
à Elvis en citant ses propres paroles : 
«Etre Elvis Presley a ses inconvénients, 
par exemple aucune vie privée. Mais, 
pourtant, je ne voudrais pas être 
quelqu'un d'autre - ce qui doit vouloir 
dire que je suis heureux ». 


Jean-Claude BERTHON 


TL 





* 
















































name 
ROCK"N’ROE, 

DOC 

ROCK N'ROLL MUSIQUE est une 

production D.J.P. Editions : 

Commission paritaire 

59255, distribution N.M P P. 

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où illustrations de ce 

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que ce Soit est totalement permise, 

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la revue et les auteurs sous 

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pas les moyens de menacer de 

poursuites d'éventuels copieurs. 

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D.J.P. Editions 

Rédaction - administration : 
10, rue du Caire 

75002 Paris 

Tél. : 236.90.21 et 233.25.97 














M IIDIRECTEUR DE LA PUBLICATION 
n IS REDACTEUR EN CHEF : 
Daniel PERRAUD 


“DIRECTION ARTISTIQUE 
“ET MAQUETTE 
“Brigitte DELSART 
Philippe DELECLUSE 






de 
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"SECRETAIRE DE REDACTION : 
Phil FEEL 


COMITE DE REDACTION : 
Captain Boss 

Bert Bernie 

Jean-Charles Smaine 
Jean-Claude Texier 





A ONT PARTICIPE A CE NUMERO : 
Vic Team 

Daniel Lesueur 
Sylvie Gibb 
Dominique Perrin 
Jean-Claude Berthon 
Tremplin : 
Bernard Mehenni 
Guru : 

Jacques Barsamian 
Médium : 
Jean-Pierre Perraud 


PHOTOGRAPHES : 
Philippe Auliac 
Claude Gassian 
Jean-Louis Rancurel 









COMPO : 
Momo et Maumau 


White Music» (Virgin 2933 741) ou le 
aies album de l’un des meilleurs groupes 
de l’After. 


Punk XTC : les grands de demain... 





ROLLING 


10 ANS AVEC JOHNNY 





Essayez de demander à un guitariste français qui 
sont ses maîtres en la matière. Bien souvent, parmi 
plusieurs poncifs anglo-saxons, apparaît le nom de 


ROLLING 


D.P. - Quelle est la vérité sur ton 
départ du groupe de Johnny ? 
ROLLING - J'ai eu besoin de faire 
le point, de prendre un certain re- 
cul. 


D.P. - On a parlé de dispute ? 

R - Pas du tout. J'ai joué avec 
Johnny pendant dix ans, je pense 
qu'il est temps d'essayer de faire 
autre chose. J'ai beaucoup d'amitié 
pour Johnny je n'aimerai pas que la 
presse raconte n'importe quoi car il 
ne s’agit pas de dispute mais d'un 
besoin de ma part d'évoluer. 


D.P. - On a parlé d’un groupe ? 

R - Il est trop tôt pour en parler 
pour le moment je travaille seul 
chez moi... 


D-P. - C’est difficile de s'éclater en 
jouant avec Johnny ? 

R - Au contraire il y a des mor- 
ceaux du répertoire qui sont très 
intéressants mais le musicien a un 
rôle limité à l'accompagnement de 
l'artiste. Sa création est limitée. 


D.P. - Tu n'as jamais composé pour 
lui 2 

R - II y a beaucoup de monde qui 
gravite autour de Johnny et bien 
souvent des gens très compétents 
comme Michel Malory qui a parfai- 
tement compris ce que Johnny 
avait besoin au niveau des musiques 
et des textes. En ce qui me concer- 
ne j'ai, avec Doudou par exemple, 
essayé de préparer des maquettes 
pour Johnny. Je n'ai jamais pu 
d'une manière individuelle compo- 
ser pour lui. 


DP. - Ton influence est évidente 
dans un titre comme «la musique 
que j'aime» ? Î 

R - J'ai participé à la construction 


de ce morceau mais il n'a pas été 
composé par moi. 


DP. - L'album avec «il est né dans 


la rue» ? tre 
R - Je suis sur la pochette mais JE 


ne joue pas, il y a surtout les «Small 
faces». 


(de son vrai nom Jean-Pierre Azoulay). 
ROLLING a été le musicien préféré de JOHNNY 
HALLYDAY pendant dix ans, toujours à son côté 
pendant les voyages à l'étranger, sur scène le public 


D.P. - Es-tu resté copain avec Micky 
Jones ? Que penses-tu de son grou- 
pe Foreigner ? 

R - Micky est un très grand guitaris- 
te et il a l'autorité nécessaire pour 
former un groupe . C'est un bon 
copain. 


D.P. - On raconte que tu as failli 
jouer avec les «Variations» ? 

R - C'est vrai, à une certaine épo- 
que ils cherchaient un deuxième 
guitariste mais cela ne s'est pas fait 
et ils ont eu raison car c'est difficile 
de s'intégrer à un groupe. 


D.P. - Que penses-tu du renouveau 
des groupes français ? Ça te donne 
pas des idées ? 

R - Je connais très mal les produc- 
tions actuelles des groupes, j'ai du 
entendre une fois Bijou et Télé- 
phone... 


D.P. - Qu'en penses-tu ? 
R - C'est du rock... 


D.P. - Tu crois à l'avenir des grou- 
pes en France ? 

R - A l'époque de Variations, 
Triangle il y a déjà eu un mouve- 
ment très important ; il ne faut pas 
que ce soit une mode, un feu de 
paille. 


D.P. - Quels sont tes guitaristes 
préférés ? 

R - Comme tout le monde, Clapton, 
Jimmy Page, Jeff Beck. J'aime sur- 
tout Hendrix... 


D.P. - Pour le son ? 

R - Pour tout : la technique, le fee- 
ling et parce que tu te demandes 
toujours comment il a pu faire tel 


D.P. - Que penses-tu d’Alvin Lee ? 
R - Jouer rapidement n'est pas un 
critère mais c’est un bon guitariste. 


DP. - Les guitaristes américains se 
branchent tous sur J.J. CALE... 
R - C'est une preuve de bon goût. 


D.P. - De quoi parliez-vous avec 
Johnny ? 





sentait une complicité évidente entre les deux hom- 
mes. 1l y a quelques mois, coup de théâtre : ROLLING 
QUITTE JOHNNY ! Depuis plus aucune nouvelle du 
guitariste sinon des bruits plus ou moins fantaisistes. 
Nous avons rencontré ROLLING et il nous raconte 
son expérience , sa vie, ses projets. 


R - Au fil des années une grande 
une 
grande connaissance aussi je crois ; 
nous n'avions pas besoin de nous 


amitié était née entre nous, 


parler nous nous comprenions d'un 
regard. 


D.P. - Tu gardes de bons souvenirs 
de tes dix ans avec lui ? 
R - Bien sûr... 


D.P. - Les tournées ? 
R - Quelquefois c'était fatigant mais 


le contact de la scène est toujours 


très intéressant. 


D.P. - Au départ tu bougeais beau- 
coup plus sur scène, tu jouais avec 
ta guitare derrière le dos. Pourquoi 
ce changement de comportement ? 

R - Il y a des moments où tu as 
envie de bouger et d’autres c 


histoire de moment... 


D.P. - Tu es allé aux Etats Unis avec 
Johnny. Quel a été la réaction des 
musiciens américains ? 

R - Aux Etats-Unis tu branches ton 
instrument et tu joues, il n'y a pas 
de problème de frime. Les musi- 
ciens se rendent compte tout de 
suite de ta valeur et t’adoptent 
immédiatement. Les musiciens amé- 
ricains sont très spécialisés, certains 
jouent du rock, d'autres du blues, 
d'autres du country. En France un 
musicien doit pouvoir assurer beau 

coup plus de style et de tendances, 
c'est une optique différente. 


D.P. - Que fais-tu actuellement ? 
R - Je travaille chez moi. J'ai fait 
quelques séances 


D.P. - Pour qui ? 
R - Je n'en sais rien. Quelquefois on 
me demande de jouer tel ou tel 
truc, je le fais... 


D.P. - Est-il possible qu'un jour tu 
rejoues avec Johnny ? 

R - Je ne sais pas. Tout est possible 
pourquoi pas ? 


Propos recueillis par 
Daniel PERRAUU 


$ 


Photo Philippe À ULIAC 





tu as 
besoin de ne plus bouger. C'est une 













AS 


On est un groupe de rock'n’roll! 


re 








times 


jugement sur un mouvement en éral. 
Tu peux avoir telle ou telle réaction vis-à- 
vis de tel ou tel groupe. Quand tu vois un 
mec comme Patrick Eudeline et à l'épo- 
que la musique vraiment moche d'Asphalt 
Jungle et que tu vois le même Eudeline 
dans la vie de tous les jours tu te rends 
compte de toute la différence. Car Patrick 


DUR 


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: Bb RER 













5 
FE 


Une petite rue à côté de la 
maison de la radio. Un appartement 
à l'aspect bourgeois où règne un 
bordel indescriptible. Ils sont là 
autour de la table. Corinne n'est pas 
arrivée. Présentations. Jean-Louis 
ouvre des bières. L'interview com- 
mence : 


N'Va 
A 


D.P. - Vous avez dépassé quarante cinq 
mille albums, c'est un bon chiffre pour 
le premier album d'un groupe français... 
Arrivez-vous grâce à cet album à vivre 
de votre musique ? 
Jean-Louis - Nous on touche rien sur les 
disques ! Et puis quand on a signé, on a 
attendu les maisons de disques et on a 
obtenu des conditions assez particulieres 
surtout en ce qui concerne les avances 
financières. Nous avons touché une assez 
grosse avance donc , et de vendre quaran- 
te cinq mille disques cela fait que l’on 
doit un peu moins d'argent à notre mäi- 
son de disques . Pour les droits d'auteur, 
il faut attendre un an et demi. L'intérêt 
d'avoir vendu assez bien notre disque est 
de pouvoir tourner très facilement. Nous 
sommes constamment sollicités pour 
faire des galas et nous devons sélection- 
ner. 





D.P. - Vous ne faites pas beaucoup de 
galas ! 

J.L. - Nous ne sommes pas des bêtes à 
tourner mais on tourne pas mal... Com- 
me je viens de te le dire nous avons, en ce 
moment, des propositions, tout le temps, 
pour faire des galas. Nous ne sommes pas 
comme Little Bob qui tourne tous les 
jours. Nous tournons pendant quinze 
jours tous les jours puis nous ralentissons 
la cadence et faisons deux galas dans la 
semaine. 


D.P. - Vous aimez les galas ? 
J.L.- Les galas, c'est super... 


D.P. - 1] y a un public qui vous suit, un 
public de fans... 
Richard - Notre public est fantastique 
nous les adorons. 


{arrivée de Corinne, suivit de François le 
manager du groupe). 


4 


D.P. - Il y a beaucoup de tres jeunes 
parmi vos fans ! 

J.L. - 11 y a des jeunes et des moins 
jeunes. Notre public est fantastique. Les 
gens qui nous aiment vraiment, nous on 
les trouve beaux aussi. 


D.P. - Certains vous traitent de «démagos» 
et pensent que l'évolution de votre musi- 
que ira certainement vers une forme de 
variété. Que pensez-vous de cette affirma- 
tion ? 
Corinne - {| faut s'entendre sur le mot va- 
riété. En France dès qu’un groupe ou un 
artiste vend un disque il est automatique- 
ment pourri, récupéré. C'est absurde car 
des gens comme les Stones et toute la 
rock musique anglo-saxone vendent des 
disques et ce n'est pas pour cela qu'ils 
sont récupérés, pourris. Nous serions con- 
tent de créer une nouvelle forme de varié- 
té car nous sommes avant tout un groupe 
de rock. Si nos disques marchent et se 
vendent, c'est tant mieux , cela signifie 
que la mentalité du public commence à 
évoluer. || faut que tous les groupes et les 
autres, tous les artistes jetés dans les ou- 
bliettes, vendent du disque. Tu peux 
vendre du disque et être honnête avec le 
public. Réussite veut avant tout dire que 
le public a besoin de toi. 
Jean-Louis - Nous sommes dans le monde 
du rock à fond... Nous sommes contents 
de faire notre musique et je suis bien con- 
tent si nous piquons du public à la variété 
française classique. 
Corinne - Tu vois ce n’est pas parce que 
nous passons à l'émission de Guy Lux 
que nous faisons de la variété. Guy Lux 
passe les artistes qu'on lui demande et on 
lui demande Téléphone, bien entendu il 
serait souhaitable que d’autres artistes 
passent à ces émissions... 


D.P. - Si votre maison de disques vous 
impose de vendre à tout prix... 
Jean-Louis - Nous n'avons pas encore 
assez de recul sur nous-mêmes pour calcu- 
ler notre musique. 

Luis - Notre maison de disques n'aura 
jamais aucun pouvoir sur nous... Nous 
voulons conserver les rênes sur ce qu'on 
fait et on les a. 


D.P. - Comment vous ressentez un grou- 
pe comme Martin - Circus ? 
Jean-Louis - Je ne suis pas concerné... 


D.P. - Quelquefois ils font du rock... 
Richard - On ne fait pas du rock quelque- 
fois ! 

Jean-Louis - Je ne porte pas de jugement 
de valeur sur les mecs de Martin - Circus 
car je ne les connais pas. Cela serait 
malhonnête de dire ou de juger des musi- 
ciens que je n'ai aperçu qu’une fois sur le 
plateau d’une émission. Ils sont certaine- 
ment très bien «dans le civil». Tout cela 
n'est pas très important... 


D.P. - Le fait que vous chantiez en fran- 
çais est-il déterminant vis-à-vis du public ? 
Luis - I! est important que le public nous 
comprenne et reçoive nos textes. || y a 


le français, la manière d'être, la musique. 
Le français c'est notre langue. Il y a, bien 
entendu, des reprises que tu es obligé de 
faire en anglais. 


D.P. - Quels sont vos rapports avec les 
autres groupes français ? 

Jean-Louis - On aime bien Little Bob. 
En général nos rapports sont très bons 
avec les autres groupes. 


D.P. - La presse a l'air un peu de vous 
bouder. Les articles sur vous sont assez 
rares. 

Jean-Louis - La presse aime bien devancer 
l'évènement. Ils aiment bien construire le 
succès d’un groupe. Nous n'avons jamais 
rien demandé à personne . Si la presse 
veut parler de Téléphone qu'elle le fasse. 
Ce n'est pas à nous de magouiller et d'al- 
ler pleurer pour un article. Quand on fait 
des télés c’est parce que les gens trouvent 
que c’est bien et qu'ils nous appellent. 


D.P. - Vous aimez Bijou ? 

Richard - J'aime bien les mecs mais la 
musique ne me branche pas tellement... 
Corinne - On ne peut même pas dire que 
leur musique soit mauvaise ou que leurs 
paroles ne sont pas intéressantes. 
Jean-Louis - Leur image et tout ce qu'il y 
a derrière c’est bloquant ! 


D.P. - Allez-vous faire des émules ? 
Jean-Louis - || commence a y avoir des 
gens qui jouent vraiment. Des mecs 
comme Trust ou comme Jeff Manzetti. Je 
pense que le mouvement qui arrive au- 
jourd'hui va apporter beaucoup. 


D.P. - La démarche au niveau de l’image 
est quelquefois uniquement publicitaire. 
C'est surtout le cas avec tout le phéno- 
mêne new - wave. Des gens comme les 
Stranglers, Costello, Gordon, Dury et 
beaucoup d’autres ne sont qu’en fait que 
des chanteurs de rock... 

Jean-Louis - Les vrais «new - wave» ont 
un cœur rock, c'est évident ! Il faut se 
dire que «être rock» est plus une position 
de cœur qu'une position musicale, c'est 
une façon de se comporter dans la vie. 
Luis - 1l y a des mecs qui font du folk ou 
autre chose et qui sont «rock» 


…... 


D.P. - Jacky du Swing - Hall est-il rock ? 
Luis - C est même un vrai rocker… 
Jean-Louis - Moi j'appelle ça «la vieille 
école parisienne» 

Luis si Il s'est cassé la gueule en sautant 
| escalier pour aller plus vite pour arriver 
chez moi. C’est un signe ! 11 se passe des 
trucs quand t'es avec lui. 


Jean - Louis - Jacky il me rappelle Valérie 
Lagrange. 


D.P. - Physiquement ? 

Jean-Louis - Tu sais c'est Pas con ce que 
tu dis, Car dans sa façon de s'habiller 
Valérie je la connais bien, c'est une fille 
qui a le rock au fond d'elle-même. 


D.P. - Le mouvement punk parisien. 
Jean-Louis - C’est difficile de porter un 





est un mec de cœur, un mec bien et 
toute cette image est vraiment factice. Je 
pense que Patrick se tourne plus aujour- 
d'hui vers le rock'n'roll... 


D.P. - Les Stones c'est important pour 
VOUS ? 

Luis - Oui, mais les Who aussi. D'ailleurs 
Richard au début n'aimait pas vraiment 
les Stones. Aujourd'hui quand il prépare 
une cassette il n'oublie pas, pour nous 
faire plaisir, d'inclure quelque stones... 
Corinne : On fait la même chose avec lui 


pour les Who. 


D.P. - Les Groovies prétendent que les 
Stones ont perdu jusqu'à leur authenti- 
cité. Que pensez-vous de cette affirma- 
tion péremptoire ? 

Jean-Louis - C’est possible... 

Corinne - lis ont vieilli. 


D.P. - Les grands mythes se perdent Les 
héros d'aujourd'hui sont éphémères... 
Jean-Louis - Il y aura d’autres mythes 
adaptés à d’autres générations. 

Luis - De tous temps il y a eu et il y aura 
des mythes. Les mômes en ont besoin. Le 
héros ou l’idole n’est qu’une transposition 
d'un fantasme, d’une frustration, d'un be- 
soin, d’une admiration . Pour en revenir 
aux Stones, et après avoir discuté avec 
eux, je pense qu'ils ont surtout envie, 





\ 


pour des besoins matériels, de faire 
tourner la machine. C'est pour cela qu'ils 
visent un public plus complet avec des ti- 
tres à la limite du disco. 

Corinne - || n’y a pas que le blé pour eux 
car ils en ont, il y a le fait qu'ils ont envie 
de continuer leur histoire. 


D.P. - Quels sont les groupes qui pour- 
raient leur succéder ? 

Jean-Louis - Le problème n'est pas de 
succéder aux Stones mais de créer quel- 
que chose de nouveau et à cela le mouve- 
ment punk aura provoqué une rupture 
qui va permettre à quelque chose de nou- 
veau d'arriver. Je pense que ce sont les 
tous jeunes qui vont trouver la solution et 
l'énergie nécessaire à autre chose. 


Luis - Les Stones seront toujours les 
Stones... 


D.P. - Jagger sur un fauteuil roulant et 
Richard sur un brancard. Tous deux fri- 
Sant la soixantaine c'est pas une image 
raSSurante ? 

Luis : Tu fais de la carricature mais en 
ce qui concerne Jagger je peux te dire que 




































je l'ai vu chanter en studio et que beau- 
COUP peuvent encore s'accrocher. 


D.P. - Vous avez écouté leur dernier 
album ? 

Jean-Louis - Qui mais pas mixé ! lis ont 
habité juste à côté , à l'hôtel qui est à 
deux numéros. Luis leur avait prêté le 
circuit 24... 


D.P. - Cette histoire d'avoir été viré des 
studios... 
Jean-Louis - Nous répétions au même en- 
droit qu'eux et un soir notre matériel 
était rangé et celui des Stones monté dans 
le studio. Nous nous sommes dit «c'est 
une bonne occasion, on va jouer du 
Stones sur leur matériel et on va voir 
comment ça sonne !». On a ouvert leurs 
bouteilles de gin et on a joué. Sur ce le 
gardien de nuit, viré depuis, est arrivé et a 
trouvé le trip complètement dingue. Îl est 
entré en moto dans le studio et s’est mis à 
tourner, comme un dingue, autour de 
nous. Les Stones sont arrivés et n’ont rien 
dit, mais les responsables de Pathé 
n'étaient pas du tout contents «comment 
les petits Téléphone ont touché au maté- 
riel des Stones...» Tout le monde asti- 
quait le matériel. 
Luis - Les mecs du studio nous ont dit de 
ne plus revenir mais le lendemain tout 
s'est arrangé et nous sommes revenus. 


D.P. - Quels ont été, par la suite, vos rap- 
ports avec les Stones ? 

Jean-Louis - J'ai discuté une première fois 
avec Freddy Hausser et Jagger et puis un 
soir je suis allé chez lui faire un petit 
sniff.… 

Luis - Nous y sommes allés plus souvent. 
J'avais prêté mon circuit à Ron Wood et 
il ne voulait plus me le rendre... 
Jean-Louis - Au bout du compte Jagger 
paraît vachement pute au début et puis 
tu te rends compte qu'il est entier et qu'il 
a vachement les pieds sur terre. 

Corinne - Charlie aussi c'est un super 
mec Nous on a joué trois heures avec 
Charlie c’est un mec vraiment bien, 
toujours prêt à jouer... 


D.P. - Et Keith ? 
Jean-Louis - |! est très fermé. Avec n'im- 
porte quoi dans la tête, jouant comme il 
joue, il assure vraiment. [I fait du très bon 
Keith Richard... 


DP. - Techniquement Ron Wood ? 
Jean-Louis - C'est comme Keith ce 
qu'il fait il le fait très bien. Ron est 
quand même assez limité... 

Luis - On s'est posé le problème de 
Ron car nous aimions plusieurs de 
ses titres avec les Faces il faut recon- 
naître qu'avec les Stones ce n'est pas 


merveilleux. 


DP. - La succession de Mick Taylor a dû 
être très dure ? | 
Jean-Louis - Je crois que Keith et lui 
étaient très complémentaire et la preuve 
en est que Taylor n'a rien fait depuis son 
départ des Stones. Taylor était un pla- 
nant , un guitariste merveilleux mais un 
planant. |! a eu la chance de tomber sur 
un mec comme Keith qui lui a donné une 
rythmique d'acier. 


D.P. - Oui maïs Richard sans Taylor ? 
Jean-Louis - C’est quand même conceva- 








. sf ‘ CA « 
YA 


ble car Keith a vraiment une façon très 
personnelle de jouer et que ce que fait 
Keith il le fait très bien. 


D.P. - À part les Stones avez-vous une mu- 
sique qui vous branche ? 

Jean-Louis - Je suis très embarassé pour 
te répondre... disons toute l'équipe Stiff, 
des gens comme lan Dury, Costello. 


D.P. - Téléphone est-ce uniquement une 
forme de musique ? 

Jean-Louis - 11 y a vraiment autre chose, 
un groupe de rock c'est un tout... 

Corinne - Je suis allée au Stadium voir les 
«Groovies». J'ai trouvé ça vraiment beau 
mais je me suiscassée au bout d'un quart 
d'heure car je ne vois pas l'intérêt. 1! faut 
mieux aller se passer des originaux des 
«Stones» ou des «Beatles». 

Jean-Louis - Le Rock c'est le carton, il 
faut que t'emmènes ta vie. 


D.P. - Le son de Téléphone est dans 
l'esprit sixties... 

Luis - Nous avons un son volontairement 
très simple. Nous en sommes à la naissan- 
ce, c'est le son de notre époque : les gui- 
tares sont sans effet, à part Métro, mais la 
basse et la batterie sont très de notre épo- 
que. Le son n'est pas sixties... 


D.P. - Quel sera l’évolution de votre son ? 
Jean-Louis - Notre son évolue tous les 
jours. Les morceaux de l'album ont déjà 
évolué depuis leur enregistrment. 


D.P. - Certains ont dit que votre disque 
aurait pu très bien être enregistré en 
France. Pourquoi être allé en Angleterre? 
Jean-Louis - Nous aurions très bien pu 
enregistrer notre album en France et le 
résultat aurait été identique, c'est 
certain. 

Luis - || y a une autre raison et le fait 
d'aller en Angleterre était un voyage, 
une évasion et le tout était payé par la 
maison de disques alors que si nous 
étions restés à Paris, nous aurions dû 
nous débrouiller par nos propres 
moyens.« Je ne sais pas si tu dois garder 
ça pour l'interview...» 


D.P. - Allez-vous gagner le concours de 
l'émission «Blue-jeans» ? 
Jean-Louis - Va savoir ? 


D.P. - On commence à vous voir pas 
mal à la télé ? 

Richard - Le problème est qu'un produc- 
teur de télé ou de radio cherche à avoir 
une émission populaire et il passe les 
artistes populaires. Je ne crois pas 
tellement à ces histoires de cabales contre 
tel ou tel groupe. Quand tu auras mille 
mecs qui écriront à la télé pour demander 
untel ou untel les producteurs passeront 
les groupes demandés. 

François (le manager) - Je crois dans 
l'avenir des radios pirates. Îl est très 
important que tout ceci commence à 
bouger car la pluralité obligera les radios 
et les télés d'Etat à faire des émissions 


Luis - La télé c’est important pour la pro- 
motion d’un album, pour les médias, les 





organisateurs mais en fait il ne se passe 
rien et nous aimons mieux faire un gala. 
Jean-Louis - 11 y a des mecs qui nous 
disent «pourquoi faites-vous des 
émissions de variété merdiques» ?, je 
leur répond : «Quelle est la bonne» ?.…. 


D.P. - Pourquoi les passages de Téléphone 
sont toujours en play - back à la télé ? 
Jean-Louis - C'est impossible de jouer en 
direct ! La seule émission non en play - 
back c'est «Musique and music» de 
Jacques Martin et il n’est possible d'y pas- 
ser qu'accompagné par le grand orchestre. 
Si tu dois passer seul, la prise de son est 
infecte… 

Luis - Les émission où peuvent passer un 
groupe de rock sont rares et à part «Blue- 
jeans», « Top club» ou «N. 1». 


D.P. - Que pensez-vous de ce renouveau 
des groupes français ? 

Jean-Louis - C’est vraiment une bonne 
chose... Il y a vraiment des groupes qui 
vont faire mal : des mecs comme Trust, 
Jeff (l’ancien chanteur de Magnum). 


D.P. - A part le rock qu'‘aimez-vous ? 

Luis - On est tous fans de France Gall... 
«Viens je t'emmène...» 

Jean-Louis - Elle tire le meilleur de ce 
qu'elle est, elle swingue un peu et la voix 
quand tu entends la voix tu imagines le 
corps... 


D.P. - Je vois ! 

Jean-Louis - Elle fait bien son truc. On 
peut le dire aussi de Samson... Avec 
France GALL c'est une approche de la 
variété populaire de très bonne qualité. 
Corinne - Je suis allée la voir à son dernier 
spectacle et j'étais sûre de partir au bout 
de dix minutes et je suis restée jusqu'au 
bout, car j’ai trouvé son show fantastique. 
Tu vois il est possible d'aimer le rock et 
autre chose. En France on a tendance à 
imposer des barrières et à être limité dans 
ses jugements. France GALL elle est 
mignonne et tout ce qu'elle fait c’est 


mignon, à la fin elle chialait et c'était 
sincère... 


D.P. - L'autre face du rock existe, je veux 
parler des groupes comme KISS..…. 
Jean-Louis - KISS j'en suis pas encore 
revenu... 


D.P. - Pourquoi ? 

Jean-Louis - Je vais te raconter une anec- 
dote : A l'Olympia, à cette époque, on 
rentrait par les toits et pour un concert, 
tu risquais ta vie. Le jour où j’ai donc vu 
KISS, je ne savais d'ailleurs pas qui passait 
ce soir - là à l'Olympia, je suis passé au 
travers d'une baie vitrée en passant par 
ces fameux toits et j'ai fait une chute de 
quatre mètres. J'avais les pieds coupés et 
la gueule en sang... Donc tu vois j'avais 
la tronche des mecs de KISS. C'est un 
bon groupe mais tout est calculé et le 
rock est une chose qui ne se calcule pas. 


D.P. - ROTTEN aussi c'était calculé ? 

Jean-Louis - À une époque j'étais très fan 
d'Alice Cooper et je me suis fait renvoyer 
du lycée car je déchirais les cahiers sur le 


public et nous les arrosions de vin rouge. 
IGGY arrive à être outrageant en gardant 
son authenticité, C'est certainement la 
même chose avec Johnny Rotten.. La 
violence qu'envoie IGGY ce n'est pas 
vis-à-vis du public mais c'est à l'extérieur. 
Chaque spectateur d'un concert d'IGGY 
se dit :....«Putain , il envoie toute cette 
violence, aux connards qui ne sont pas 
dans la salle»... Ça c'est fort ! 


D.P. - Et le public Téléphone ? 
Jean-Louis - Dans nos concerts la moitié 
de la salle chante avec nous, c’est un signe 
Richard - On est vraiment heureux sur 
scène 

Luis - Quelquefois les mecs ne veulent 
plus nous laisser quitter Ja scène mais il y 
a un moment physique où tu es mort, 
où tu t'es donné à fond. nous sortons 
toujours de scène complètement morts et 


heureux. 


DP. - Combien de baguettes casses-tu par 
gala, Richard ? 
Richard - Une dizaine... 


DP. - Le matériel c’est important pour 
vous ? $ 
Jean-Louis - On loue à chaque fois une 
sono qui nous coûte la peau des couilles. 
mais il le faut car nous nous devons d’as- 
surer un concert parfait à chaque fois. 
Quant au matériel - amplis, guitares, 
batterie - cela n’a pas changé depuis le 
début. Nous jouons sur deux AC - 30 et 
un cent watts basse, c'est du bon maté- 
riel. 


D.P. - Vous êtes l’un des premiers groupes 
à avoir employé une nana comme musl- 
cien de groupe... 

Corinne - C'est pas tellement explicable 
car c’est comme tout le reste Ça n'a pas 
été calculé... 

Luis - Corinne joue bieñ de la basse, c’est 
avant tout pour cette raison qu'elle fait 

partie de Téléphone. 

Corinne - J'ai commencé à jouer de la 

basse à l’époque jazz - rock. Tout le 

monde faisait la queue pour prendre l'ins- 
trument et je ne savais pas du tout jouer. 
Par réaction contre toute cette technique 
j'ai appris à jouer de la basse d’une ma- 
nière très simple, funky au départ. Le 
funky c'est très simple, tu peux faire tout 
un morceau avec deux notes, c'est uni- 
quement une affaire de rythme... J'ai le 
sens du rythme car j'ai fait beaucoup de 
claquettes.. Et puis à force de travailler 
ma basse les autres sont venus taper le 
bœuf car les autres bassistes ne pensaient 
qu'à Stanley Clarke, c'est comme cela 
que Téléphone est né. 

Luis - J'aime beaucoup la façon dont 
Corinne joue de la basse, c’est très simple 
mais très efficace. 


D.P. - Elle est bizarre ta basse ! 

Corinne - C'est une «Echo». Elle était 
pourrie mais nous avons changé les micros 
et retiré les barrettes … 


D.P. - Qui compose dans Téléphone ? 
Luis - C'est Jean-Louis. 


D.P. - Votre prochain album sortira 
quand ? 


Jean-Louis - À la rentrée. 


D.P. - Avez-vous beaucoup de galas prévus 
pour cet été ? 

François - Nous devons réorganiser une 
nouvelle tournée car celle qui était prévue 
vient d'être annulée. Le mec qui s’occu 

pait de tout est en tôle c’est lui qui avait 
fait braquer la recette de Genesis, les jour 

naux ont d'ailleurs tout raconté. Nous al- 
lons faire une tournée dans toute la 
France. On ne veut pas faire de concerts 
dans les boîtes. …. 

Jean-Louis - Quand nous passons dans 
une boîte c'est qu'elle s'est transformée 
en salle de concert. Nous sommes un 
groupe de rock'n'roll. 


Propos recueillis par 
Daniel PERRAUD 


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mais 
on sait 
la faire 
bouillir … 





Cette phrase prononcée par les 
membres du groupe Calcinator 
illustre très bien l'orientation de 
ce groupe qui commence à faire 
parler de lui. Chaque prestation 
déclenche des réactions d'un 
public plus ou moins blasé et il 
est à parler que les prochains 
mois seront marqués par la réus- 
site de Calcinator. 


Mardi 6 juin - 10, rue du Caire 











D.P. - Le groupe tourne aujourd'hui sous 
forme de trio. [| y a quelque temps vous 
étiez encore quatre. N'avez-vous pas peur 
d'être limité avec cette formule ? 
CALCINATOR : C'est notre premier véri- 
table groupe... Au début, effectivement, 
nous étions quatre. Nous avons fait le 
Gibus avec un mec, son père est entraî- 
neur de boxe, lui il joue un peu de 
guitare. À la fin de la semaine au Gibus 
nous nous sommes retrouvés à trois et 
depuis c'est la formule la plus efficace 
pour notre musique... 


D.P. - C'est quoi votre musique ? 
C - Du speed - rock... 


D.P. - Quelles sont vos références ? 

C - Surtout la new - wave. Mick aime bien 
Little Richard et Otis Redding mais nous 
aimons surtout des groupes comme 
Motorhead, Motors, Steppenwolf et tout 
le rock dur. 


D.P. - Pour le moment c'est surtout le gui- 
tariste qui chante... 

C - Oui mais le batteur fait aussi des trucs. 
Par la suite nous ferons un morceau avec 
plusieurs voix. 


D.P. - C.S.N. and Ÿ ? 
C - Faut pas rêver quand même …. (rires) 


D.P. - Et ce 45 T. il sortira quand ? 

C - Certainement à la rentrée . Pour le 
moment ce n'est pas le plus important car 
nous cherchons un manager et il est très 
important, pour un groupe, d’avoir un 
bon manager... 


D.P. - Pouvez-vous situer votre public ? 





AGE 20 ans 

HOBBY Moto - Music 
ALCOOL Bière 
GROUPES Pirates-Wilko 

ACDC - Travers 

CHANTEURS Mick 
CHANTEUSES Hélène 
ANIMAL Moi 
AMBITION Rouler et jouer 
INSTRUMENT Basse 


RE NRA TE PR RER RE DE 


Ô 





29 ans 24 ans 

Guitares-music - 

Rhum-bière-pastis Bière 

Pirates - Runaways Pirates - 

Wilko Motortlead - 
Hurricanes 

Little Bob - 

Nadia - 

Singe Chien 

devenir grand . 

Guitare - chant Batterie 





ALCINATOR : 


on n’a pas invente l’eau chaude 


n ? 
L/ 
æ 
LL. 
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», # . 
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C - C'est avant tout , les mecs qui veu- 
lent s'éclater avec nous. Dès l'instant ou 
un mec nous casse pas les couilles et si 
ce même mec aime notre truc il n’y a pas 
de problème il fait partie de la famille. 


D.P. - Les concerts au Swing - Hall se sont 
bien passés... 

C - Oui à part le break du samedi soir: 
Une bagarre ridicule qui a foutu la merde. 


D.P. - Vous aimez BIJOU, TELPHONE ? 
C - Non ! nous on aime TRUST, GANA- 
FOUL, on est copain aussi avec Jeff 
Manzetti. 


D.P. - Certains m'ont affirmé que Mick, 
votre guitariste, était le frère jumeau ca- 
ché de Palmer ? 
Mick - C'est pas vrai je l'ai vu on ne se 
ressemble pas ! 


D.P. - Vos prestations sont très violentes. 
N'avez-vous pas peur d‘engendrer des 
bagarres ? 

C - || y a toujours eu des conards qui 
foutent la merde... Ils sont minoritaires et 
n'ont rien à foutre dans un concert de 
rock. C'est chiant ! Par contre on aime 
bien que les mecs bougent. et remuent 
leurs culs. 


D.P. - Votre ambition immédiate ? 
C - Allez prendre un pot, car il fait très 
chaud aujourd'hui. 


D.P. - Et ensuite ? 

C - Nous voulons tourner et élargir notre 
public. Nous aimerions que tous les mecs, 
car être un rocker ne signifie pas unique- 
ment d'être un chanteur de rock c'est 
dans la tête que cela se passe, qui sont 
gratte papiers ou autre, se cassent et met- 
tent leur énergie au service du rock en 
France. Si tous les mecs qui aiment le 
rock décidaient de créer des associations 
pour faire tourner les groupes, ou aidaient 
un groupe dans le management , les 
choses changeraient. C'est certain ! il y a 
du boulot pour un tas de mecs : l'afficha- 
ge, la promotion, le management, les 
disques, les studios etc... 


D.P. - On voit souvent Romano, le fakir, 
en première partie de vos concerts... 

C - Romano c'est un fou rocker..… On 
aime bien qu'il nous crache le feu avant 
de commencer le spectacle car nous on a 
pas inventé l'eau chaude mais on sait la 
faire bouillir. 


Propos recueillis par 
Daniel PERRAUD 





















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le secteur pour avoir habité trop long- 
temps Marseille, ville toute proche où j'ai 
d'ailleurs co-organisé 3 concerts de Vince 
entre ‘73 et ‘74. Avec le recul, il est 
intéressant de noter l'évolution des 
indigènes en quelques années, puisqu'ou- 
tre l'organisation «ABM Concerts» qui 
travaille pour le compte de KCP, le centre 
culturel martéguan présentait une série de 
manifestations rock durant tout le mois : 
films avec Lou Reed et Bill Haley, Bijou 
et Bernard Lavilliers et ce soir - là Vince 
Taylor !!1 Vince l’increvable dont c'était 
ce soir-là le premier concert «au sud de 
Mâcon» où il réside toujours jusqu'ici. 
Pour des raisons techniques, son manager 
Jacques Perret avait préféré renoncer au 
reportage de «V-S-D» initialement prévu, 
par contre l'après-midi «Le Provençal» 
effectua une interview de Vince qui , à 
bientôt 39 ans, tente actuellement un 
ULTIME «come back» sérieusement pré- 
paré (une fois... n'était pas coutume) où 
mille dangers le qguettent pourtant. 
Maigré un affichage inexistant alentours 
et des plus réduits aux Martigues mêmes, 
la salle - 800 places environ - est quasi- 
ment pleine... 

Après une première partie banale assu- 
rée par un groupe local («Ouie») destiné 
à chauffer le public avec des classiques du 
rock et quelques reprises des Stones ou 
des Who, le grand moment arrive pour ces 
quelques centaines de gosses dont beau- 
coup ont tout juste 15 ans... 

Présenté par Jacques Perret, Vince arri- 


ve en scène dans une tenue sobre : panta- 


lon de cuir noir, chemise rouge et veste de 
velours noir. || est encadré par les «New 
Play.- Boys» (2!) : un batteur, un pianiste 
_ de fort bon niveau ; le bassiste de «Ouie» 
i remplace celui de Vince, accidenté à 
Antibes et Jacky, un soliste... martéguan 
qui vit à Mâcon à qui la trentaine aura au 
moins permis une maîtrise de l’instru- 
ment qui rend possible un «Shaking all 
over» plus Mick Green - Joe Moretti que 
nature, entre autres soli remarquables. En 
ce qui concerne Vince, hormis les pitre- 
ries auxquelles il nous a hélas habitués de- 
puis quelques cinq années, le seul repro- 
che qu'on puisse lui adresser est l'absence 
— sauf par brefs éclairs frissonnants — de 
ce fameux déhanchement ultra «pelvi- 
sien» qui fit en partie sa gloire au début 
de la décennie précédente. Mais cela n'a 
plus d'importance pour nous, les 
«anciens» qui savons que cette époque est 
de toutes façons définitivement révolue, 
quoi qu'en disent des Robert Gordon ou 
des Crazy Cavan, par ailleurs de vieilles 
connaissances de Vince. Cela n'a en tout 
cas pas d'importance pour tous ces kids 
qui vraisemblablement ne connaissent 
même pas les fabuleux «Scopitones» de 
Vince. Pourtant, combien plus folle serait 
leur hystérie, combien plus extatique 
serait leur transe s'ils savaient... Mais Sau- 
ront-ils jamais ? C'est peut-être, c'est sû- 
rement tant mieux pour Vince ce soir - là, 
qui soutenu par une excellente sono 
donne  vocalement le meilleur de 
lui-même dans des titres qu'il connaît sur 
le bout des ongles, trop bien même pour 
leur donner une originalité nouvelle 
(«Roll over Beethoven», «Memphis Ten- 
nessee», «Baby Blue», etc.) ve sauf lors- 
qu'il entonne avec une maitrise digne 
d'Elvis et des plus grands prêtres du 
rockabilly - country (en l'occurence Carl 
Mann - ‘59 - et feu Moon Mullican) le 
méconnu «Mona Lisa» qu'il se propose 
d'enregistrer dès qu'il aura pere 
parasites qui parsèment sa route d e z | 
épuisante vers une gloire qui le boude ce 
| s déjà (à jamais ?). Sa 
puis trop longtemp a AS 
voix, dans ce classique idéal pour le 7 à 
boy désabusé qu'il est devenu, À # 
plus envoûtante que jamais et tous ses 4 
tracteurs feraient MIEUX de | mé hie 
une scène de Las Vegas ou au pr Le 
Op’ry de Nashville que dans cs c jniq . 
psychiâtrique ou alors il faudrait Imman 


lement lu: adjoindre tous $65 


petits 
quaDi 


En décembre ‘61, moins d'un mois après la mise à sac du Palais des Sports, un grand 
concert devait réunir en ce même lieu Johnny Hallyday et Vince Taylor. Hélas ! Pour 
d'évidentes raisons, cette manifestation n'eut jamais lieu et malgré l'estime mutuelle 
que se portent les deux plus grands showmen de la scène rock en France, chacun s’est 
contenté depuis d'assumer avec plus ou moins de chance sa propre destinée... |l était 
intéressant, environ 15 ans après le déclin de Vince et l’âge d’or du roi Johnny, de 
voir s'ils demeuraient ou non au seuil des années "80, les cracks que nous avons connus 


au début de cette musique en France. 





copains (de Screamin ‘ Jay Hawkins à 
Lou Reed en passant par Keith Richard, 
Johnny O’Keefe et consort). Au total, le 
show qui aura duré près d'une heure en 
aura étonné plus d’un — moi, y compris — 
ainsi que la longue file de demandeurs 
d'autographes à l'entrée de sa loge et 
prouve, si besoin est, qu'avec un entoura- 
ge efficace et avisé, Vince peut aujour- 
d'hui encore redorer son blason de 
façon définitive, non seulement en France 
(où ce sera de toutes façons le plus dur) 
mais même jusqu'aux USA. Avec des irré- 
ductibles comme Vince Taylor, le VRAI 
rock'n'roll, somme toute a encore de 
belles décennies à vivre. Alors, embarquez 
vous dans cette machine à remonter le 
temps, puisqu'elle existe, pour un voyage 
unique passé-présent-futur…. 


Creil, Oise, environ quinze jours après : 

C'est ce soir le second show de la nou- 

velle tournée Johnny Hallyday qui, com- 
mencée la veille à Tours (?) se poursuivra 
dans le centre est pour aboutir en Suisse 
française. Je n’avais plus vu Vince depuis 
13 mois, Johnny depuis le mois d'Août 
en Aries où je l’avais trouvé bien «fatigué» 
Ce soir, la chose se passe une fois de plus 
sous un châpiteau situé hors de la ville. Ce 
qui a toujours fait défaut à Vince semble 
être malencontreusement utilisé par les 
responsables de Johnny. Pour présenter 
l'idole à tout prix (c'est le cas de le dire !)} 
on ne recule devant rien. L'on ne peut 
que déplorer l'âge d'or de Johnny (avec 
les Showmen) où il passait parfois une 
semaine durant dans un petit théâtre de 
1000 places avec prolongations éventuel- 
les en cas de besoin. Là, il donnait le 
meilleur de lui-même, et la guitare orgas- 
mique autant que mystique de Joey Gre- 
co nous faisait vivre les plus belles heures 
du rock, l'épuisement du public et des 
artistes succédant de bonne grâce à l'ex- 
tase quasi mystique et diabolique à la fois 
pour 2 h 30 de show dans la plus pure 
«passion selon St Gégène»… 

Tout cela n'est plus qu'un rêve fané et 
les tables de la loi dictées par nos pères 
sont cruellement baffouées par l'ange 
blond qui soit dit en passant n'en déplaise 
aux détracteurs d'Elvis, prend une brio- 
che assez conséquente au fil des mois. 
Maintenant, les théâtres-temples ont fait 
place aux châpiteaux où le chauffage 
brille le plus souvent par son absence et 
où l'accès nécessite une compromission 
rebutante avec la boue qui les ceint, les 
soirs de pluie. et c'est malheureuse- 
ment le cas ce soir. La dernière fois, c'é- 
tait à Limoges avec des chaises à 70 F , ce 
soir si je n'ai pas à payer (merci quand 
même), c'est accompagné , comble d'in 


fortune (!} par le Droupe »Paradis» qui 
assure une première partie formelle et 
insipide, mélange de «soui» et de «disco 
le tout présenté comme du «rock» (111) 
que Jojo assure son... contrat et rien de 
plus. Que fait Marc Bozonnet l'excellent 


Steel - guitariste formé à l’école d’Hank 
Marvin des Shadows, dans cette galère 
où aucun des musiciens n'émerge : en 
purs fonctionnaires, ils accompagnent 
(pas d'autre mot) figés et crispés l’un des 
derniers initiés du pur rock'n'roll. Qu'à 
cela ne tienne ! Sous les acclamations 
d'un public étéroclite comme à l’accou- 
tumé dont quelques notables parisiens qui 
ont dû regretter le déplacement, c'est sans 
conviction que le maître enchaîne ses 
succès habituels (toujours pas d'autre 
mot) : «Gabrielle», «Requiem pour un 
fou», «L'idole des jeunes», «Jusqu'à 


EDITIONS ALAIN MATHIEU 
73, rue du Chateau 
92100 - BOULOGNE 





minuit», «Je suis seul», «1 got a wo- 
man» qui ne sera jamais plus remplacé 
par un «Be Bop A Lula» de derrière les 
fagots dont il semble avoir perdu le secret. 
Les plans Cochran - Vincent - Berry - 
Presley deviennent lassants, executés de la 
sorte prévisibles et prévus comme ils le 
sont. Le magnétisme ne réside plus guère 
que dans la voix. Lui a l'air de s'’emmer- 
der royalement, avec toujours les mêmes 
clés pour arranger un public conquis 
d'avance ou même les minettes (comble 
de déception) ne sont pas belles et en cha- 
leur convenable. Le «Sea cruise» de Fran- 
kie Ford, repris récemment par Robert 
Gordon, semble n'être qu’un bouche trou 
de LP puisqu'il s'abstient de l’entonner, à 
croire que les croisières pour lui se limi- 
tent entre un va et vient entre une scène 
et une bouteille de scotch. Le final est un 
pâle medley de rock'n'roll avec là aussi 
toujours les mêmes composants :«Whole 
lotta shaking going on» «Tutti Frutti» 
sans plus de «Blue suede shoes», «Heart- 
break hotel» ou «Jenny , Jenny» pour en 
terminer encore plus vite !!! Tout juste 
de quoi couper la faim d’un public pri- 
maire qui décidément n'aura jamais res- 
senti des chefs d'œuvre comme «Pas cette 
chanson» pour ne citer que celle - là... 
Pour moi, j'ai connu pire (il est vrai !) 
avec Jojo, mais j'ai aussi (malheureuse- 
ment ?!) souvenir de shows absolument 
grandioses, il n’y a d’ailleurs pas si long- 
temps (’74) . Encoreun fantasme détruit 
sans doute et qui pose cruellement le pro- 
blème du poids des années sur notre géné- 
ration. Je ne peux que lancer un appel 
pour conclure en souhaitant que Johnny 
se resaisisse rapidement avant qu'il ne soit 
trop tard et se remontre digne jusqu’au 
bout des idoles que nous vénérions et 
dont il fit partie lui aussi. «Rock’n'Roll 
is a hard Way» . 


Jean «Charles» SMAINE 


: ? e S Ra" 
STORY 





PFIOUSTIQUE 


Je ne 
suis juste 


qu'un 


: (l 


City Rebels. 





peut jamais être mise en défaut. 





Francine Moine - Quoi de neuf depuis 


un an ? 
Moustique - Des aventures pas courantes 
la vie d’un rocker quoi... 


7 - Nous voulons les détails croustil- 
nts.. 

M - Tout d’abord et grâce à l’article que 
Rock’ n’Roll Musique m’a consacré l’an 
dernier un producteur m’a engagé pour 
faire partie d’une troupe de théâtre : 
«Le Casse Gueule Authentique» 


FM. - I y avait un deuxième degré ? 
M - Il est évident que le producteur 
m'avait pris pour un fou furieux et qu'il 
croyait faire bien rigoler son public en 
«exhibant» le vieux ringard de 
Moustique. Manque de pot, le public au 
bout de trois jours ne venait que pour 
moi et c’était le délire dans la salle... 


FM. - Le spectacle a été interdit ? 

M - La raison officielle était la sécurité 
et les problèmes de sortie de secours. En 
réalité le spectacle a été interdit par le 
ministère de l'Intérieur et la véritable 
raison en est qu’à un certain moment un 
acteur de la pièce sodomisait un flic... 


FM. - Réellement ? 

M - Ce n’était pas un vrai flic et il n’était 
pas vraiment sodomisé. Quinze jours 
plus tard une nouvelle pièce débutait 
dans le théâtre, ce qui prouve bien 
l’acharnement des autorités vis-àvis de 








présente 





Au Wisky sur Sunset à L.A. , avec les Rubbers 





Rock 


& Roller. 


Moustique reste, en France, un personnage curieux. Sa carrière, très brève, fit de lui 
en quelques mois une star. Il tomba vite dans l’oubli et certains mumurèrent, 
que sa désinvolture en était principalement 


FM. - Tu n'es pas l’homme d'un échec. 
Qu as-tu fait après ? 

M - Je me suis cassé à Los Angeles car 
j'avais envie de changer d’air. Je voulais 
revoir Little Richard et concrétiser un 
rêve de gosse. De plus j'étais décidé à 
enregistrer avec les musiciens de Richard 


FM. - Pourquoi Los Angeles et 

Nashville ? A À Pal 
M - Tout le monde enregistre à Nashville 
même Yvette Horner ! Los Angeles est 
une ville beaucoup plus passionnante et 


c’est la ville de Little Richard, mon 
idole de toujours. 


FM. - T'as du «blé» car un voyage 
pareil coûte les yeux de la tête... 

M - J'avais en tout et pour tout , huit 
mille francs, c’est - à - dire huit cents 
sacs français. Le premier jour, j’arrive à 
New - York et me voilà seul dans cette 
ville où tu peux bâtir un empire et le 
perdre en une journée, où il y a une 
attaque toutes les douze minutes et un 
mort toutes les deux heures. J’ai voulu 
aller à Harlem, alors que tout le monde 
m'avait dit c’est un endroit duquel on 
ne revient pas vivant, j'y ai vu un blanc 
se faire tuer. Je me suis sauvé en courant 
et je te jure que moi qui ne suis pas d’un 
naturel froussard j'ai connu la plus 
grande peur de ma vie. 


FM. - Tu as visité d'autres villes ? 
M - Je suis allé à Disneyland et à Las 
Vegas. 


à l’époque 
Î ! responsable. La vie de Moustique, de son vrai 
nom Michel Grégoire, est toujours restée celle d’un vrai rocker dont l’authenticité ne 


FM. - Quelle a été ta réaction après 
avoir visité Las Vegas ? 

M - J'en suis rentré en stop. Ils m'ont 
tout pris mais si c'était à refaire j'y 
retournerai . Lis jouent un poker spécial 
qui se pratique avec sept cartes. En 
rentrant de Las Vegas il m’est arrivé une 
histoire peu banale : j'étais sur le bord 
de la route, grattant ma guitare, quand 
soudain je fus entouré par une nuée de 
motos, des Hells. Ils m'ont entouré et 
j'ai continué à chanter. Un «balèze» m'a 
attrapé par le bras et m’a dit : «C’est 
quoi ton nom, minus ? T'es frogg» 7... 
Nous avons discuté et j'ai monté jusqu’à 
Los Angeles sur sa moto. Je leur ai 
fait la bouffe 


FM. - C'est dur la vie de Hells ? 

M - Tu sais j'ai vécu uniquement deux 
jours avec eux, c’est difficile de porter 
un jugement... Ils vivent vraiment en 
semant la terreur, ce n’est pas une image 
d’épinal, crois - moi. Ils campent en 
dehors des villes avec un cordon de flics 
autour. Un soir ils ont cassé des verres 
sur une table et ont fait une série de 
«bras de fer». Un autre avait une 
tenaille toujours dans sa poche de blou- 
son. J’ai appris que son jeu favori était 
de déclencher une bagarre et d’arracher 
les dents des mecs qu’il avait mis à terre. 
Tu vois c’est dur ! Beaucoup de Hells 
sont en prison pour dix ou vingt ans et 
ils sont nettement moins puissants 
qu'avant... 


FM. - Tu connaissais du monde à Los 
Angeles ? 

M - J'avais juste le numéro de téléphone 
de Jo Leb. Il m’a envoyé promener en 
me faisant le plan de la star... 


FM. - Ça marche pour lui là-bas ? 

M - Tu sais je crois qu’il ne sait plus trop 

où il en est. C’est d’autant plus triste 

qu’il a des plans pas possibles : sa femme 

est la grande secrétaire des Beë - Gees et 

il vit plus ou moins chez Robert 

Stigwood…. tu vois ! Par contre j’ai revu 

Petit - Pois, le bassiste des Variations qui 
est là-bas avec Jo. Lui c’est un mec 
adorable. A New - York j'avais vu les 
frères Tobaly qui sont toujours dans la 
musique. Marc fait plus ou moins du 
disco et des séances... J’ai essayé de voir 
Michel Polnareff mais les deux fois où je 
suis allé à sa villa il était parti. 


FM - Comment as-tu vécu à Los 
Angeles ? 

M - Je dois te dire qu’il me restait 
environ cinq cents sacs et je me suis fait 
tout piquer par une pute avec qui je 
comptais m’épancher d’un trop plein 
séminal accumulé... 


FM. - Comment as-tu fait ? 

M - Tu sais aux Etats-Unis c’est impos- 
sible de demander dix sacs à quelqu'un. 
Ils ont horreur des mendiants. Ils ne 
connaissent que les riches ou les 
pauvres, il n’y a pas de place pour un 


mec démerdard. Je suis allé quelques 
jours chez un couturier français à 
qui j'ai baratiné un peu car je lui ai dit 
que j'étais en exil car je devais vingt 
briques aux impôts, comme je savais que 
lui c'était son cas j'ai pu vivre chez lui 
quelques jours. Un soir, sa femme m’a 
demandé de faire la cuisine et comme tu 
sais que je suis un «cordon bleu 
méconnu», je leur ai fait des terrines à 
l’ancienne. Parmi les invités il y avait un 
distributeur de restaurants et je suis 
devenu, grâce à lui, fabriquant de pâtés 
français pour restaurants américains. J’ai 
gagné pas mal de fric et c’est ce qui m’a 
permis de subsister et d’enregistrer mon 
disque. 


FM. - Tu es allé voir Little Richard ? 

M - Je l’ai vu au bout de 103 jours. 
Little Richard reste une star aux Etats 
Unis , ils ne connaissent pas Eddie 
Cochran mais Richard est une grosse 
vedette. Quand il m’a aperçu dans la 
salle d’attente, des bureaux de sa mai- 
son de production il est venu vers moi et 
nous nous sommes jetés dans les bras 
l’un de l’autre. Il a carrément mis à ma 
disposition gratuitement ses studios. J'ai 
pu aussi bénéficier de ses musiciens qui 
jouent, entre autre avec Fats Domino. Il 
s’agit de Red Clark, d’Eddie Flet- 
cher, de Glenn Youngblood, de Louis 
Dandridge et d’Yvan Homes. Ces 
musiciens sont absolument fantastiques 
et je pense pouvoir réaliser à la rentrée 
un show avec eux dans une salle 
parisienne. L’esprit qui règne dans les 
studios de Los Angeles est beaucoup 
plus pur qu’à Nashville où il suffit 
uniquement d’avoir du fric pour enregis- 
trer. Par contre, j’ai dû les payer... 


FM. - Cher ? 
M - Environ 2000 pour deux titres... 


FM. - Vas-tu de nouveau chanter en 

France ? 

M - Je commence une série de galas avec 
mon ex - accolyte, l’ami de toujours, 
Jojo , ex batteur de Gene Vincent et 
du Poing. Je te signale qu'aux Etats Unis 
ÿ'ai chanté pendant huit jours au Wisky 
à Sunset boulevard accompagné par un 
groupe punk : les Rubbers City Rebels. 
Le groupe ne voulait plus me laisser 


FM. - Tu as des admirateurs incondi- 
tionnels ? 

M - Oui et je leur donne mon numéro de 
téléphone qui est le 805.93.95. de cette 
façon , ils pourront avoir un contact 
direct avec moi. 


FM. - Quel est le personnage pour qui 
tu as le plus d'admiration ? 

M - Sans aucune hésitation : ma mère. 
Tu sais, je suis juste un rock’n’Roller ! 


Propos recueillis par 
Francine MOINE 





JE | AI JAMARS 


serait la question ? T'as 
ment évident de Net aps 
gravé cet album, en particulier «Take it 
ed , Nadine» (qui évoque «Do it Clau- 
» de C. Cardinale) et «Mon homme - 
my man» (en réponse à «La vie en rose) 
de Grace Jones » Un véritable scandale 
POur certains, outre le fait que j'aime 
avant tout le pur rock’n’roll et qu’elle est 
devenue une amie, je me suis décidé à 
laisser paraître cette interview, à mes «ris- 
ques», après bien des discussions avec 
l’ensemble de la rédaction, car il pose à 
mon avis le problème de la réelle valeur 
du disco autant que celui d’une apprentie 
chanteuse fort douée qui pourrait certai- 
nement par ce biais commercial s’expri- 
mer dans l’avenir dans un style plus rock 
par exemple à la Suzi Quatro. C’est mon 
plus cincère souhait après tant d’expérien- 
ces avortées depuis 60 en France (cf Hé- 
dika, Gelou, Nicole Paquin, Jocelyne 
Arielle, Sophie, Cléo ou Annie Philippe 
qui mamtenant revient aussi, sur le 
no que Nadine). Ste 
e précise pour terminer que mal 
ses enr évidentes déni je ra 
abso t gratuit et facile le papier qu’a 
pondu Philippe Manoeuvre dans «Rock 
& Folk», idem pour l’amputation de Na- 
dine sur une photo de Dominique Cazena- 
ve représentant Mick Jagger dans un 
numéro de «Rock Hebdo» OL, D. 


RNRM. - Nadine Expert, c'est ton vrai 
nom ? 
Nadine - Oui, je suis née le 20 Mai 1957 
et je suis experte dans plusieurs domai- 
nes ! 


RNRM. - Je n'en doute pas ! Tu as com- 
mencé dans Le métier je crois, en posant ? 
N - Exact, c'était pour «Le Privé» pour 
me faire un peu de blé, mais d’une façon 

rale, ça ne m'intéresse pas. C'était 
après l’arrêt de mes études en première. 


RNRM. - Quels genres de musique 
écoutes - tu ? 

N - Pas mal de choses, mais je ne suis pas 
érudite : les Stones, Linda Ronstadt, 
Frank Zappa, Bo Diddley, Eric Burdon, 
les Doors, du Blues, du reggae, parfois du 
classique pour me détendre. Je connais 








Il n'a joué qu'une seule fois à 
Paris. En 1966. Son unique 
concert à l'Olympia reste dans 
les anales comme médiocre. Bob 
Dylan était à cette époque au 
bout du rouleau. Il ne tenait que 
par l'absorption de stimulants et 
autres drogues. Quelques mois 
plus tard, c'était l'accident de 
moto qui l'éloigna des scènes et 
des studios pendant plus d'une 
année. 

Depuis, Dylan n'a joué 
qu'une seule fois en Europe : à 
l'ile de Wight au cours d'un 
festival mémorable. Sa presta- 
tion fut par contre médio- 
cre. Une:heure pour un cachet 
de plusieurs dizaines de millions 
de centimes. L'argent , il faut 
bien en parler. C'est la véritable 
finalité de cette tournée mon- 
diale qui a conduit Dylan au 
Japon, en Australie, aux Etats- 
Unis , puis en Europe . Ses 
finances sont très basses. Alors 
les concerts servent à renflouer 
la caisse. Pensez. Sa femme 
Sarah d'avec qui il vient de 
divorcer, lui pompe beaucoup de 
gros billets verts. Et son fantas- 


me cinématographique , un 
trop long métrage de 4 heures, 
sorti sur les écrans américains en 
Janvier a été très vite retiré des 
salles. Un bide énorme pour une 
œuvre d'un ennui phénoménal. 
Projeté à Cannes , «Renaldo et 
Clara» a engendré des réactions 
dans l'ensemble très négatives. 
Prenons celle du matin de 
Paris : «Quatre heures de plans 
souvent flous et du plus pur 
style Underground. Deux heures 
de chansons de Joan Baez. Le 
reste étant occupé par un 
exercice vaguement auto-biogra- 
phique d'une extrême complica- 
tion où plusieurs acteurs jouent 
le rôle de Dylan, tandis que 
celui-ci S applique à prouver que 
«Je» est un autre en jouant le 
rôle d'un certain Renaldo . A 
fuir» 

_ Dylan ne donnera aucune 
interview au cours de son séjour 
Parisien et refuse que des invita- 
tions soient distribuées à la 
Presse et aux autres, souvent 
plus nombreux. Alors ? Ja 
location des places s'est faite très 
doucement à Paris. Contraire- 
ment à Londres où la queue 


atteignait plusieurs kilomètres. Il 
faut dire que le prix des places 
est fixé à 75 F. C'est payé tres 
cher les courants d'air du Païil 
lon de Paris. 


Les comptes rendus de ses 
concerts japonais et australiens 
ont été en général favorables à 
Dylan. La qualité de ses musi 
ciens , onze au total, et la duré 
du show, deux heures, ont effac: 
les quelques mauvais souveni 
des concerts passés. Souha 
{ons que ceux de Paris, les 3,4 
et 6 Juillet ne déçoivent pas le: 
Speclaleurs de ce qu'on peut 
considérer comme une fête 
nostalgique des années 60 
Nostalgie d'une époque où 
lorsqu'ils étaient jeunes ils 
avaient secoué le monde. «Tho 
Tunes Are À Changin'» chantera 
Peut-être Dylan. Mais pourtant 
les temps n'ont pas changé. Et 
M. Dylan , d'après une source 
officieuse, demanderait entre 
375000 et 500000 F de mini 
mum garant par concert. Quant 
à ses musiciens ils sont payés 
1500 F par semaine 


Richard À DARIDI 








al les ionniers du Rock et le Coun- 

Pas je É Jazz, c’est un peu différent 

ant vécu quelques temps avec Un MUSI- 

A qui # fait découvrir le Jazz-Rock 

(Jeff Beck ou Al di Meola). J'aime bien 
Fats Waller. 


RNRM. - Le Punk ??7? 

N - Là, j'aime bien Plastic Bertrand à. 
Metal Urbain, j'ai une sympathie pour le 
mouvement, mais je ne pense pas que ça 


dure. 


RNRM. - Es-tu 


e ? 
rockeuse en herb 
N - Je considère que Donna Summer ou 


disco où il y 
na Ross sont en Marge du disco | 
RER évolution inévitable. Moi, j ai _ 
d dégager quelque chose de personne! : 
Bil Wyman m'appelle «the female Brian 


chanteuse disco ou 


Ferry». 
RN.RM. - Parlant des Stones, quelques 
ANIME 
récisions ??? | 388 
minette, une 


> : € 
. Je ne suis pas UM 
150 ou une grouple eg ho 
le pensent De passage à Nice, j a ge _ 
tré Bill. Je tiens à préciser que } 





Le tite 
n 5 SR 4 








jamais couché avec Jagger, qui a d’ailleurs 
tout ce qu’il lui faut ! «Wanna Be a Rol- 
ling Stone» est juste un coup de chapeau, 
je n’ai jamais essayé d’exploiter cette rela- 
tion d’une façon ou d’une autre... 


RNR.M. - Tu es sous contrat avec une 
nouvelle boîte qui jusqu'ici n'a fait que 
peu de choses. As-tu des difficultés à ce 
niveau ? 

N - Ça va, ça va ! Je n’ai pas à me plain- 
dre. Lors du Midem, les disques ont été 
vendus dans presque tout le monde, y 
compris les USA, le Brésil et le Japon. 
Aux USA, c’est Polydor et non WEA qui 
me distribue. 


RN.RM. - Tes relations avec les médias 
jusqu'ici ? 

N - J’ai déjà fait un play - back sur scène 
à Lyon pour RTL et plein de «TV», sur- 
tout à l'étranger où ça accroche mieux 
d’ailleurs (Italie, Bulgarie, Espagne, Alle- 
magne, Grèce, etc.) En Espagne, une 
fille a déjà fait une «cover» de «Wanna be 
a Rolling Stone» !!! 


RNRM. - Justement, ce qui est gênant, 
c’est le play - back de toutes façons ! 

N - J’ai également fait un passage dans ces 
conditions pour une discothèque en 
banlieue devant le métier. Si je dois trou- 
ver des musiciens pour faire quelque 
chose de plus musclé, pour passer en 
direct, a priori ils ne seraient pas français! 


RNRM - Les gens du show business te 
considèrent ils comme une artiste ou 
comme un produit sexy fabriqué ? 

N - Je vais te dire : je n’ai pas de com- 
plexes, par exemple je me baigne à 
poil dans la mesure du possible, j'aime 
bien rencontrer des gens, avoir des con- 
tacts humains avec eux. Mais je détrom- 
pe naturellement ceux qui ont des juge- 
ments hâtifs. Je ne tiens pas à M abais- 


ser par intérêt... 


_N.R.M. - Que fais-tu en privé ? 
N - Je fréquente des boites, j adore dan- 
ser J'aime bien lire, aller au cinéma. Je 
me défonce !!! J'aime les antiquités, la 


peinture et les musiciens. 





Plus profond 
avec 
Nadine 


Expert 





COUCHE AVEC JAGGED 


a 


RNRM. - Tu parlais de Donna Summer 
et Diana Ross. D'autres chanteuses ? 
N - Jane Birkin et Marilyn Monroe !!! 


RN.RM - Chez les Français, quels sont 
tes favoris en général ? 

N - Gainsbourg, Brel, Higelin, Mitchell, 
Hallyday, Baudelaire et Verlaine !!! 


RN.RM. - Tu es romantique ou quoi ??? 
N - Ouais, si l’on veut. Remarque , j'aime 
aussi les clodos. De toutes façons, j'ai fait 
la route et je crois bien les comprendre. 
Je suis aussi pessimiste et épicurienne !!! 


RNR.M. - As-tu des relations dans le 
métier ? 

N - J’ai connu Moustaki, Nicoletta, Escu- 
dero, Charles Vrutus , McLay, à part les 
Stones... 


RN.RM. - Des conceptions politiques, 
des ambitions ? 

N - Je ne me sens pas du tout concernée 
par la politique qui n’est qu’un autre nom 
pour masquer les réels problèmes, sociaux 
et éternels. Avec de l’argent, je souhaite 
pouvoir aider les gens par des œuvres 
sociales… 


RNRM. - Comment envisages-tu les 
galas qui vont t'échoir fatalement ? 

N - Je suis des cours de chant et de danse. 
Il y aura forcément des clubs, mais je 
désire faire du rock et chanter sur | 
vraies scènes, dans de vraies salles dès que 
possible. 


RNRM. - En résumé, quelle est ta 
vision du show business français ? 

N - Que ça change et au plus vite, y’en a 
marre !!! 


Jean «Charles» SMAINE 





de nn à 4 on en en un 












LANGAGE DE L'AME | SRSSSRnnnnRSn RENE 














strychnine comme 
morphine commeX AT TOR RO OT RE RE OO 


POUR SNON ANS fers "a sr pie db 's ete pere A tistoe 
MOBIL R re aterefle ‘ere ee 0 © ec: vies 10 braous 

VASE 0 aïe is as te ere" s pip:n où» eo bia ne 
PRSTAFS Re pipe bo iesviss este» 0 %elte 








invisible terrible. née dans l'église “Ress 
du premier né. la première à respirer ‘SRRRNAREEERErE 
de l'air le dernier à survivre la forme humaine. 





ae sie; 'sliairs es Res tels tetes 
44: 2 4e 0 0 0e » ©  o 

+... 4 . . © = » 
2... 4 + 

= + + e © « 
2» +. = + = 

. 0. 2 ne ee se » 
2 

Le. ee = = © 
= 

OO CEE IS ES 











prise dans la nervure plus gros que le pois 
aux yeux noir. perçant la prison légèrement. rythme 
inéxorable incessant. une goutte d’eau chinoise. marvin 
gaye n'est pas une fée. l’oiseau-mouche ferait mieux de s’en aller. 


PAITI 


/ Ç 



























































































e 

esssanssscns sc 0" 0 A DS CIC CERCTE 2HOTETOXLER -Dierereletoiedeie arte lee alto tete 
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COR NN | RARES. norte ter arr sm ee te"e.e ete er es iere ie ir iefete eee le es ne 


















GEORGIA O’KEEFE 


grande dame peintre 

(qu'est)- ce qu’elle fait maintenant 
» elle sort un bâton à la main 

À ct tue des serpents 


geogia o’keefe 

toute la vie tranquille 
crâne de vache 

crâne de taureau 

pas de bouse shit 

pyrite pyrite 

elle n’est pas folle 

elle s’est jetée dehors jolie 
jolie jolie fille 
















y en et ME MERE 
D 20 OCTOBRE 
D 
D taxi 
” qui recule 
attrape cette 
cendre volcanique 

} avant qu'elle ne se fixe 
DU jusqu'à ce qu'elle devienne 
DNA aussi dure 
D aussi loyale 
D qu'une pierre ponce 
à palme glace 





georgia o’keefe 

jusqu’à plus soif 

peignait le désert 

le cactus à fleurs 

le faucon et la mule de tête 
couleur d’eau chorale 

récif de corail rouge 
toujours présente 

georgia o'keefe 





































D taxi grande dame peintre 
D évicerie (qu'est) ce qu'elle fait maintenant 
Er elle bat le désert 










remue de la poussière dans un bol 
elle bat le désert 


crâne en peau de serpent 
elle bat le désert 
toute sa vie tranquille 


D qui fait la bête 

DA piqûre d'abeille 

D vertèbre cervicale 

} au-dessus de 

1 en dessous du 
réverbère 

ceinture lumière 
héros comme 

passe moi 

taxi 

passé mon 
meursault/meurtre 
raymond/chandler 
remarque cryptique 
sucre 

sucre 

contrôle à distance 
rimbaud distant 
joyau nocturne 
joyau glace 

joyau jus 

jul-ju 

taxi 

qui recule 

te hair 

violent 

violet 
violet 






















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2 l'âme est une grosse truie qui oppose chaque fibre et chaque membre Æ 

Sa regarde la se coller marcher. regarde la gober du peyote. pe ’ j \ 4 

M diviser l’hostie sacrée il est magi. elle ne se contente  __affff##s ( è 

2e plus du robinet de l'os triste. le roi nègre veut FREE / 7, 
ee danser. il veut zoomer il doit voyager. RO TE 

.". RE Extraits de Witt rt, 7 

SR maintenant il joue le rôle de l'ange boudeur. tu ferais mieux WWRRReR Ce livre est en vente chez Harry Cover au n ‘ | 
Re de la fermer ça va sortir, je te vois te balancer danser LEE 1, rue des Halles. L'adaptation française ADAPTATION 4 RER. 
2 Sur le lit. c’est lâme qui simule l’eau de mer. RE a été réalisée par François MERLES DES \ ec 15 CC 
S conseil contre le mal de mer. il ne faut pas vomir RTE ISLES aux éditions Michel ESTEBAN. PP 

M maintenant un oiseau merveilleux. invisible terrible ÆRRARARAMENE 

es trop cruel pour être un héros. qui bat de ses LTOS ARR PRIERE 

2x bras d'oiseau pour se tirer de ci et de là. l’âme LRO à ; : 

sa change la circonférence complète du ciel. OR RER RERO à pieds chaussés ou pieds nus 

MX bleu fixe et comme un rêve. RSR SERRE immensément fière ou soumise comme l'amour 

ne LR PRO | échafaud de brindilles 

M brise cet esprit. la peau revient au foyer. PIRE fossoyeur ou ‘danseur dans le vent 

là ou le Mot est respecté craint adoré. OO le même vent qui toutefois sent les porcs 

œ être fatigué par son corps est agréable pour dormir RENNES rose ou le pollen qui en fait tousser certains 

“ee ET e cruel fantastique différent de tout 

ma l'âme bien que défaite, est remise en place. une épouse je See 

Re abandonnée. cendre royale, une de plus pitoyable et bénie. Re. ne pas avoir d'attirance particulière pour l’attirail de la salle d'opération 

Me regarde cette âme que voilà. emprisonnée avec les yeux rouges ÆR étre sauve de tout dommage corporel 

S d'un rat. RE connaître l'amour sans exception 

.... — PCT PEACE SERRES être une sainte dans chaque attitude. 








A À ee 
RON, FL 1 


1 


+ 
NN RE 


La magie commence parfois là où la 





vie prend fin, conférant à l'individu sa 
plus belle dimension : celle de la légende. 


A cet égard, il serait sacrilège de ne pas 


parler de Johnny Kidd Lorsqu'on évoque 
les Pirates. 


Tout commença non pas au siècle der- 


nier dans la mer des Caraïbes, puisque le 


véritable capitaine Kidd fut un pirate no- 
toire, mais néanmoins en Angleterre le 23 
Décembre 1939 à Willesden (Londres) 
avec la naissance de Frederick Heath.En 
aniktant l'école, ce dernier forma un grou- 
pe de skiffle, les Five Nutters, puis appa- 
rut dans un spectacle ambulant de Carrol 
Levis avant de constituer un ensemble 
pour les clubs de jeunes, puis enfin de de- 
venir chanteur solo dans les pubs. 

C'est finalement avec Art Caddy 
(guitare solo), Tom Doherty (guitare 
rythmique), Johnny Gordon (guitare 
basse) et Ken Mc Kay (batterie) augmen- 
tés de deux choristes qu’il enregistra en 
1959 pour His Masters Voice, une 
composition écrite avec son manager Guy 
Robinson, «Please don’t touch». Ce titre 
sorti en Juin eut un tel succès que long- 
temps après des formations anglaises 
l’utilisaient encore comme morceau d’in- 
troduction. 

C’est alors qu’il accordait sa guitare au 
«Town Hall» de Wandsworth en 1958 
qu’une corde sauta et le blessa à l’œil 
droit. Le sang coulant, on le soigna et lui 
mit un bandeau noir, de sorte qu'il fut 
vite assimilé à un pirate une fois sur scène. 
Gardant son bandeau fétiche, il décidade 
se rebaptiser «Johnny Kidd» et d'appeler 
son groupe «The Pirates» (ne pas confon- 
dre avec les Pirates français et Dany 
Logan / Tony Morgan qui sévirent de 
‘61 à 64). 

£ En (0. les Pirates furent réduits 
pour la première fois à un trio. Seul de- 
meurait Art Caddy, Clem Cattini (batteur 
futur « Animal») et Brian Gregg (bassiste) 
enregistrèrent avec l’aide du guitariste an- 
glais de sessions bien connu Joe Moretti 
le classique du rock anglais (avec le 
«Brand new Cadillac» de Vince Taylor) 
«SHAKIN ’ ALL OVER»... Dès qu’on 
l’entendit au «Saturday Club» (BBC 
Radio), les magasins de disques furent 
débordés de commandes ! Le disque resta 
pendant plusieurs semaines à la troisième 
place du hit parade national. Non seule- 

ment la chanson était bonne, mais la fa- 
-on dont les Pirates se soutenaient musl- 
calement était à des milliers de kms au- 
delà de n'importe quel autre groupe de Ci 
style à l'époque. A cet égard, après les 
| avures de « Endless sleep» par Marty 
Wilde. de «Move it» par Cliff een 
les faces plus obscures de Wee Le 1e 
Harris, le Rock’n’Roll anglais en ce tr 
des Sixties était devenu trop asepts : 
Bien qu'il refusât toujours den var 
rock’n’roll qui selon lui ne convenäï k 

ment qu’à Bill Haley, le style de Johnny 


pe 
<< 


[A 
le 
mn 


Kidd alors était en fait un pas en avant 
vers le Rhythm’n'Blues à la sauce 
«Animals» ou plus récemment «Dr 
Feelgood». Mais qui en Angleterre à cette 
époque aurait o$ avancer un pareil nom ? 
Johnny Kidd voulait que sa musique 
fût synonyme de «sinistre». Le climat de 
ses enregistrements comme «Please don't 
touch», «Shaking all over» ou «Restless» 
étaient axés sur le thème du garçon ner- 
veux face à la fille sexy. La légende ra- 
conte que c’est Jack Goode qui le premier 
suggéra à Johnny le port continu du 
bandeau pour le show TV «Wham !» 
malgré les ordres du docteur Johnny ac- 


: cepta et fit vêtir ses musiciens comme des 

Pirates, portant par ailleurs des bottes de 
cow-boys, la folie du moment en Angle- 
terre. Alors que Buddy Holly et les Everly 
Brothers étaient au summum de leur po- 
pularité anglaise, les Pirates essayaient 
musicalement de refléter leur intérêt pour 
la musique «soul». Alors que les disques 
de Jimmy Jones («Handy Man») et de 
Johnny & The Hurricanes faisaient les 
beaux jours de la jeunesse anglaise, «Sha- 
king all over» se battit à mort avec le nu- 
méro un d’alors, «Please don’t tease» de 
Cliff Richard …. 

L’obsession du «rhythm’n’blues» chez 
Kidd se traduisait notamment par des re- 
prises de «You got what it takes» (Marv 
Johnson) ou «Shot of rhythm’n’blues» 
(Arthur Alexander) dont il fit de petits 
«hits» …. 

Mais , en Décembre 1961, eut lieu le 
second changement de personnel au sein 
des Pirates : les premiers devinrent les 
Tornadoes, responsables de l’historique 
«Telstar», accompagnant par ailleurs l’El- 
vis britannique , Billy Fury. Ils furent 
remplacés par Mick Green (guitare solo), 
Frank Farley (batterie) et Johnny Spence 
(guitare basse). Le «line-up» devait chan- 
ger régulièrement par la suite avec notam- 
ment le bassiste Nick Simper, décédé 
aux côtés de Kidd ou encore Johnny Wei- 
der (qui fit par la suite partie des Animals 
et de Family)... 

Kidd enregistra encore plusieurs faces 
dont «I want that» (devenu «Oui mon 
cher» dans la bouche de Johnny Hally- 
day). L’envers, «Hurry on back to love», 
enregistré sans les Pirates mais avec l’or- 
chestre de Mike Stammes était quasiment 
une chanson gospel. «Hungry for love», 
«[” Il never get over you» et «Jealous girl» 
signés Gordon Mills le firent facilement 
assimiler à la vague du «Liverpool 
Sound», mais passé ce cap, il disparut to- 
talement des charts, effectuant toutefois 
des tournées avec diverses grandes vedet- 
tes américaines. Ses tentatives suivantes 
(«Whole lotta woman» et «Shaking all 
over 65 ») n'obtinrent nullement le suc- 
cès escompté. 

Pourtant, son influence se fit sentir sur 
divers artistes : il tourna en 1961 en An- 
gleterre avec Gene Vincent, Vince Eager, 


C'AUTHENTIQUE HISTOIRE 
) ANGLAIS. 


Lord Sutch, et Vince Taylor. Ce dernier, 
outre sa «cover version» Barclay de «Sha- 
king all over» qui aujourd’hui encore fait 
la lue des rockers, enregistra «Big blond 
baby» et «Shot of rhythm'n’blues» en 
référence aux interprétations de Kidd. 
Wilko Johnson et Lee Brilleaux de Dr 
Feelgood choisirent comme nom de 
tr ce titre des Pirates. Kidd se pro- 

uisit aussi au fameux «Star Club» de 
Hambourg en 1962 (un «must» à l’épo- 
que) . En décembre 1964, Jacques Bar- 
samian le fit connaître au public français 
dans «Disco Revue», Il s'ensuivit l'unique 
45 T EP paru sur le marché français l’an- 
née suivante, si l’on excepte un «single» 
de série «flash black» plusieurs années 
après et les deux albums (compilations 
des 45 T) que le «rockologue» Georges 
Collange fit éditer après la mort de Kidd. 
Ce dernier influença en outre «David 
Bowie lui même qui adopta le port du 
bandeau il y a plusieurs années. A la fin 
de 1965, les parisiens devaient applaudir 
les Pirates et leurs éclairages ultra - violets 
lors d’un unique concert à la «Locomo- 
tive» . Hélas, bloqué par la douane, son 
matériel ne pouvant être acheminé à 
temps, Johnny Kidd ne put assurer ce 
concert... 

«The fool» du chanteur de country - 
rock Sanford Clark fut le 45 T posthume 
de Johnny Kidd. En effet, le 7 Octobre 
1966, il devait décéder dans un accident 
de voiture. 

Mais, la saga héroïque de ce «pionnier 
du rock» ne devait pas s’arrêter là... Les 
Pirates privés de leur capitaine ne purent 
laire qu'un simple avant de se séparer 
Mick Green, guitariste du niveau de 
Scotty Moore, Galloping Cliff Gallup ou 
Paul Burlison disparut lui aussi des mé- 
moires jusqu’à ce que Wilko Johnson, le 
guitariste de «Feelgood» le cite maintes 
fois comme son influence. Durant ces an- 
nées de silence, Green officiait dans un 
groupe plutôt «soul», «Shangaï»… Une 
nouvelle version de «Shaking all over», 
après celles de Vince Taylor, des cana- 


diens Guess Who, des Flaming Groovies 
ou des Who pour ne citer que celles - là, 
était malheureusement assez éloignée du 
style qui avait rendu Green légendaire . 
Mais , chose inattendue, le maître fut à 
son tour influencé par l'élève ! Les Pirates 
se reformèrent alors pour jouer à l’occa- 
sion de la fête du «New Musical Express» 
et firent une «jam» avec Wilko et Lee 
Brilleaux.. Il s’ensuivit une série de con- 
certs dans diverses universités et clubs an- 
glais dont la «Roundhouse» ainsi qu'un 
album enregistré pour une face en Avril 
1977 au «Nashville Rooms» de Londres 
et pour l’autre au célèbre Rockfield 
Studio de Dave Edmunds, autre légende 
(vivante celle - 1à) du rock’n’roll. Il se 
trouvait que le studio et le producteur 
(Vic Maile) étaient les mêmes que ceux de 
Dr Feelgood. De plus, on y trouve un 
titre écrit avec Jack Lancaster (Status 
Quo) figurant également sur le dernier 
album de ce groupe ! 

Si bien que, malgré leur âge (?), en 
1978 , les «New» Pirates constituent bien 
là l’un des rares groupes de rock’n’roll et 
de rhythm’n'’blues «blanc» capable de ré- 
concilier les teds et les punks, en France 
comme en Angleterre... 


JEAN «CHARLES» SMAINE (Asso- 
ciation  Rock-Blues-Country France/ 
Revues «Rock’n’Roll Musique» }/ 


«Big Beat»/ «More»/ «Afro Music» / 
«Jazz, Blues & Co» / «Round Up», 


(Documentation complémentaire 
«Record Mirror», «New Musical 
Express», «Feeling», «Disco Revue»). 


THE PIRATES : 

MICK GREEN.....Guitare solo / guitare 
rytmique. 

JOHNNY SPENCE....Guitare basse/ vocal 
FRAND FARLEY …. Batterie. 


Discographie succinte : 

Johnny Kidd & The Pirates, «Your Chea 
ting heart» /« The great late Johnny 
Kidd» 33 Tours Pathé Marconi C - 062 
04731 

«The Johnny Kidd memorial Album» 33 
Tours 26062 - 04422 Pathé Marconi 
(intitulé également «Les Pionniers du 
Rock») «Shaking all over» 33 Tours 
Pathé Marconi Odéon 062 - 04422 


« The Pirates 1977» - «Out of their 
skullsy , 33 Tours Warner Bros GB 
K56411, import Kinney Filippachi 
France. 








at gr ns. vx 


GUILT 





































ie | # EU \ 


Mental Job alias Alexis nous parle de 


son groupe «GUILTY RAZORS» …. RE Par exemple TELEPHONE on 


les trouve gentils, mais on aime pas leur 
musique, nous n’aimons en fin de compte 
aucun groupe de la New Wave française. 
Marie et les Garçons, ça, on n’aime pas... 
Electric Callas non plus... 


- Mais ils sont dans le même truc que 
vous !? 

- Ouai, mais nous on assume bien, on s’af- 
fiche pas avec eux , on les aime pas - on 
les aime pas - Ça s’arrête là. 


- Pourquoi cette agressivité envers les 
autres groupes français ? 
- Je ne pense pas que nous sommes agres- 
sifs envers les groupes français simple- 
ment nous disons ce que nous pensons et 
à partir du moment où tu dis ce que tu 
penses où tu es agressif , ou tu es sympa... 
en fin de compte nous n’avons jamais été 
durs envers les groupes français... ANGE, 
des choses comme ça. MONA LISA, 
nous sommes durs, nous ne sommes 
même pas concernés... pas du tout con- 
cernés, nous ne pouvons qu'être durs et 
réservés par rapport à ces gens là... Mé- 
me Alan STIVELL lorsqu'il dit à la TV : 
«la New Wave c’est des cons et des dé- 
bilesy donc nous leur renvoyons la balle, 
ce n’est pas un jeu pour nous plutôt pour 
eux... les STINKY TOYS, on les aime 
bien, mais nous avons dit que leur disque 
était mauvais parce que nous pensions 
qu'il l’était.…..Ça n'empêche que c’est le 
batteur des S.T. qui a joué sur notre 


disque… ASPHALF JUNGLE on a tou- 
urs été derrière. 


- Mais enfin ASPHALT JUNGLE tu ne 
peux pas dire que les disques sont bons ? 
Il y a une idée mais. 

-... Ouai, ce que GUILTY RAZORS pen- 
se, c’est qu’un groupe ce n’est pas simple- 
ment le produit musical c’est aussi ce 
qu’il représente ce qu’il est et donc AJ. 
c’est un tout …. 


- Vous ne voulez-pas être riches ? 

- Je ne crois pas que nous fassions ce 
métier pour faire du blé, ce n’est pas un 
métier pour nous, d’abord on le fait parce 
que ça nous plaît, mais nous ne considé- 
TONS pas Ça pour un gagne - pain, nous 
avons fait ce disque parce qu’on avait la 
possibilité de le faire et c’est rare en 
France surtout à l’époque où nous avons 
signé, de pouvoir faire un disque, on l’a 
fait et la chanson «1 wanna be rich» ne 
veux pas dire que nous ne voulons pas 
avoir d'argent... parce que moi si j'ai du 
blé, je le claquerais avec mes potes, j’achè- 
terais du matos... à la limite j’achèterais 
une maison de campagne à mes parents... 
Je ne veux pas avoir une mentalité de 
riche, tu vois ne penser qu’à l’argent, pla- 
cement.… la mentalité du riche, un pou- 
voir par l’argent, c’est cela que nous ne 
voulons pas. Si on a du fric ce ne sera pas 
pour l’avoir dans un coffre … 


- Mais avoir de l'argent entraîne pas mal 
de choses... 

- Si on peut avoir du blé... Mais je pense 
que nous n'y arriverons jamais. Ce qu’il 
faut comprendre c’est qu’en France les 
groupes qui roulent le mieux et qui ne 
pourront jamais aller plus loin, les mecs 
gagnent au maximum un bâton par mois. 


- Je suis d'accord Eudeline représente 
beaucoup mais... 

- Justement nous n’avons jamais dit que 
les diques étaient géniaux... A J. : ce que 
nous avons dit c'est que nous aimions 
bien, que ça nous plaisait mais c’est le 
tout, c’est Eudeline, c’est Ricky Darling... 
pareil pour BIJOU... Mais les STINKY 
TOYS c’est aussi un tout que nous détes- 
tons , le comportement de certaines per- 
sonnes chez les S. T. de la musique, mais 
il n’y a pas que les S. TOYS... 


- Mais on ne sait jamais ça peut dégénérer. 
- Ce qu’on a voulu dire c’est qu’on ne 
voulait pas avoir une mentalité de riche 
comme les vieux requins de Studio, des 
mecs comme Ça... Nous ne sommes pas 
contre l’argent, au contraire. C’est ce 


- Le comportement de S.T. était assez qui peut faire notre force… 


violent au départ maintenant ils se sont 
calmés.…. 

- C’est ce qu’on leur reproche, en fait, 
GUILTY RAZORS il y en a qui sont pour 
et d’autres qui sont contre... Nous un mec 
nous déteste, on comprend très bien…. 


- Les problèmes avec Polydor.. 

- Les problèmes avec Polydor, viennent 
du fait que Polydor a misé beaucoup d’ar- 
gent sur des tas de groupes, il y a des 
choses qui ont marché comme JAM, 
moins bien comme STINKY TOYS (mais 
mieux qu'on le croit, ils ont vendu quel- 
ques 8000 LP - par rapport à tout le 
ramdam qui a été fait c’est rien - Je 
veux dire le dernier des ringards d’artistes 
de variété chez Polydor vend plus de 
8000 LP)... Ce qui s'est passé c’est qu'ils 
nous ont dit «ouai on fait un album avec 
le budget d'un 45 tours» et puis plein 
d’autres trucs, nous avions calculé qu’il 
nous fallait 12 pistes pour faire le dique 
et ils nous ont Fe un studio 8 pistes 
ce qui nous oblige à «tracker», ça deman- 
de beaucoup de technique. À la place de 
durer 15 jours ça va durer un mois donc, 
autant aller 15 jours dans un studio 16 
pistes que de rester 1 mois dans un 8 pis- 
tes, Ça revient exactement au même... Et 
puis des tas de détails sordides, mais ça 
je crois, que c'est la mentalité de toutes 
les maisons de disques, surtout de Polty- 
dor qui esi une maison de disques Alle- 
mande et qui est as «Straight»... On a 


- Qui, mais enfin, jusqu'à casser la figure 
à certains pour une raison Ou pour une 
autre... 

- Non ! Faut pas non plus raconter n'im- 
porte quoi, on a jamais cassé la gueule à 
des mecs qui nous avaient dit ce que vous 
faites c'est pas bon, si on veut parler 
d'une chose il faut dire la stricte vérité ou 
ne rien dire. On a cassé la tête à des 
mecs parce que nous sommes arrivés dans 
un rapport violence. c'était pas vrai- 
ment casser la gueule, je veux dire on a ja- 
mais attrapé un mec tout seul dans la rue, 
on l'a pas dépouillé .… 


- Ce n'est pas ce que je veux dire... 

- Ça ce n'est jamais arrivé... Bon on s'est 
battu avec ippe CONSTANTIN des 
Editions Pathé Marconi parce que nous 
sommes contre le Show biz, nous le 
sommes ioujours, mais après il nous a si- 
gné; »: édition mais ça ne lui a pas réussi 


12 


pos vient de quitter les Editions 






















RAZORS 


«Nous allons bouffer les 
autres groupes français » 


fait des maquettes pour d’autres boîtes et - En fait, Tristan fait le film pour le fric ? 
Poly dor en voyant que trois boîtes nous 
ont proposé de signer, attend et ne sait 
pas trop ce qu'ils feront... 







































- Vous avez signé pour un 45 ? somme 
- On a signé pour 3 ans, mais ils ont telle- 
ment peur de nous que si nous deman- 
dions notre contrat, ils nous le donne- 
raient tout de suite, je crois que ce qui est 
important c’est que le groupe qui a réussi 
à se faire respecter chez Polydor… 


par la suite... 


on lui propose d'autres rôles ? 
- Je ne sais pas, peut-être pourra-t-il conci- 
lier les deux, c’est-à lui de choisir … 


- Mais vous n'avez pas peur de vous faire 
piéger en signant 3 ans ? 

- Nori, c’est pas vrai, si tout se passe bien 
il n'y a pas , au contraire, à flipper, tu es 
content d’être dans une maison de dis- 
ques, faut pas non plus dégueuler sur 
tout. 


- Vous vous considérez toujours comme 
punks ? 

- Ouai. Comme mentalité, oui, parce 
que si tu veux — Nous — c’est peut-être 
ce qui fera notre gloire, on ne veut pas 
se mettre dans les modes où dans les 
courants d'idées, le punk rock c’est un 
courant d'idées globales, qui nous plaît, 
qui nous plaît toujours , maintenant il y a 
une espèce de flip, on parle d’after 
punk... C’est DEVO, c’est le «power pop» 
c'est encore pire qu'avant... Nous, nous 
sommes dans le punk rock, nous pensons 
que le rock a toujours été punk : Cochran 
c'était un punk rocker, nous ne flippons 
pas du tout, nous ne voulons pas entrer 
dans cette mode, que ce soit disco, tout 
ça... d’autres groupes qui se font de plus 
en plus englober dans le système, se don- 
nent bonne conscience en gueulant-sur 
tous les toits qu’ils ne sont pas punks, 
mais ils utilisent un maximum les clichés 
punks.... ça va de la tenue vestimentaire, 
aux propos, à la façon de jouer. Nous, 
nous préférons assumer tout... C’est sûr 
que le mouvement change, mais nous évo- 
luerons avec lui. 

- Pourquoi avoir accepté de passer dans 
une émission comme «Blue Jeans ? 

- Parce que c’est ça Où rien, nous aurions 
bien été à «Midi Première», foutre la 
zone, nous devions le faire, mais ils ont 
flippé sur nous, Jacques Chancel aussi à 
flippé.…. C’est ou «Blue Jean» ou rien, 
pour les groupes de rock français, et la 
maison de disques qui nous trouve 
l'émission ne comprendrait pas que nous 
refusions de passer à la Télé, elle se fait 
chier à vendre un produit , tu fais un dis- 
que ok mais après il faut l’assumer, Poly: 
dor doit vendre le produit, ça c’est leur 
boulot, si on se met à gueuler qu'on ne 
vend pas de disques, on se retrouve dans 
une situation incroyable, le disque nous 
amène une Télé, nous sommes obligés de 
le faire, et c'est vrai que lorsque nous 
sommes passés à «Blue Jean» nos chiffres 
de vente ont augmenté, il faut être 
conscient de cela, il n’y a pas de honte 
C'est chiant qu'une émission comme 
«Blue Jean» existe mais il n’y a pas de 
honte à passer à la TV. | 


- Non, je n'ai pas dit qu'il fallait dégueuler 
sur tout , je veux dire les anglais. 

- Tous les groupes ont signé 3 ans mini- 
mum ! aucune maison de disques ne te si- 
gnera pour moins de 3 ans. 


- Mais quand tu vois les Anglais, X Ray 
Spex.…. ils ont juste signé pour un sim- 
ple... Asphalt Jungle aussi. 

- Ouai ! mais ça c’est la mentalité anglaise. 
Ce qu’il faut voir aussi c’est qu’en France 
le rock c’est un truc neuf, même si ça fait 
dix ou vingt ans qu'il y en a c’est quand 
même une chose neuve et tous les groupes 
de rock on signé minimum 3 ans, il y en a 
qui ont signé 5 ans et Bijou a signé pour 7 
ans, les maisons de disques pensent que ce 

n'est pas sur un disque que tu gagnes de 

l'argent, il y a plein de contradictions, ce 

qu'on veut justement, c’est de ne pas sa- 
crifier notre musique, c’est-à-dire nous 
voulons la faire telle qu’elle doit être faite 
ce que — Nous — on pense... la façon de 
l’enregistrer, de la produire, le nombre de 
jours de studio — pas du délire — mais 
on veut avoir ce qu’on veut... Nous ne 
voulons pas faire de concessions ]là- 
dessus donc si Polydor dit non et nous 
propose, nous on demande, si nous ne 

tombons pas d’accord, nous quitterons 

Polydor, des maisons de disques on en 

trouvera... 


- Howard DEVOTO ? Vous ne lui en 
voulez pas un peu ? 
- Howard Devoto ? le chanteur de MAGA- 
ZINE, ouai bien sûr qu’on lui en veut par- 
ce que. Pour nous ça nous a flattés, il a 
dit «GUILTY RAZORS c’est bon ça 
ressemble trop à Magazine et je ne veux 
pas qu'il y ait un concurrent...» Nous, ça 
nous a fait plaisir mais d’un autre côté, ça 
nous a emmerdés que dans Virgin, ce mec 
ait le poids de contrecarrer les projets 
d'un autre artiste, nous, nous n’aurions 
jamais fait ça, même les STINKY TOYS, 
que nous n’aimons pas, chez Polydor, 
nous n’avons jamais dit qu’il ne faut pas 
sortir leur disque ou des conneries comme 
a. D’abord, on ne nous écouterait pas, et 
\ils auraient absolument raison, et là, il a 
simplement dit «non je ne veux pas» et 
Virgin a dit non, ça c’est un peu chiant, 
alors on lui en veut bien sûr, on trouve 
que c’est un connard, mais nous aimons 
beaucoup Magazine, Howard Devoto a 
beaucoup de talent et puis c’est lui qui à 
fondé BUZZCOCKS, bref il nous a flat- 
tés tout en nous faisant chier … 


- Ce n'est pas de passer à la TV mais à 
«Blue Jean» 

- Mais c’est ça ou rien ! Alors pour le mo- 
ment c’est ça ! 


- Tu penses réellement que Guilty Razors 
va devenir un gros truc ? 

- Ça me fait chier de dire oui, je pense 
réellement qu'ils vont bouffer tous les 
autres groupes français . Excepté des va: 
leurs sûres comme LITTLE BOB STORY 
TELEPHONE ou BIJOU... Je crois que 
ce sont les plus motivés de la New Wave 
Française. Ce sont les moins magouilleurs, 
moi je suis branché , mais eux ne le sont 
pas du tout, ils savent exactement ce 


- Le fait } 0 Tristan (le chanteur) va tour- 
ner un film avec Edouard MOLINARO, 
ça ne va pas vous gêner ? 

- C'est beaucoup À rs compliqué que ça, 


lya MOLINARO derrière le film, c'est qu'ils veulent faire, ils répètent. ils jouent 
la sœur de Marie-Hélène BREILLAT, Ca- bien, ce sont les plus jeunes aussi, Bijou. 
therine (qui tournait dans «les Claudine» , la moyenne d'âge se situe entre 27/30 
qui est la vedette du film qui retournera ans, TELEPHONE j'ai l'impression que 
cn Septembre, ça nous dérange ? oui/ c'est un COUP, je ne sais pas s'ils pourront 
non. Si l'album est fait avant Septembre se renouveler, nous entre un 45 tours ê 
ab simplement nous avons besoin de un LP ça va être très différent. il y aur® 

nstan pour la promo, on se démerdera une reprise d'un titre de Svd Barrett. 
Pour ne pas tourner à cette époque . mais nOUS aimerions nous faire produire paf 
si on doit l'enregistrer en Septembre, là, Syd Barrett Guilty RAZORS wa 
i y aura un choix à faire. Ce qui est bien évoluer dans le bon sens Je pense qué 
Cest que pour le moment il n’a signé Ça Va marcher et puis si ça ne marche pas 
aucun Contrat avec MOLINARO, officiel. tant pis. Mais pour le moment ils Ont 
lement il tourne, il a le rôle principal et tous les atouts pour réussir à n'y 4 
Justement Comme c'est bien payé nous pas de raison Propos recueillis pat 
allons pouvoir nous acheter du matériel Vic TEAM 





- Oui absolument, il ne le fait pas que 
pour ça, le film à la limite il s’en fout, la 
condition sine qua non de ce film c’est 
l’argent que Tristan va gagner, c’est une 
quand même importante, sera 
réinvestie dans le groupe, il le fait pour le 
«bien» du groupe, pas vraiment parce que 
ça lui plaît, peut-être que ça lui plaira 


- Et si ça marche pour lui, que fera-t-il si 







& 
1 

















14 - 18 : 
Une guerre faite par des drogués 


Il est un fait connu de tous, qu'on don- 
nait de grandes rasades d’eau de vie aux 
Pioupious de 14 - 18 avant de les envoyer 
à l'assaut d’une tranchée ennemie. Cette 
bonne gnole du Père Ma(l)gloire était 
censée donner aux fantassins autant de 
Cœur au ventre que de volonté farouche 
à l'esprit. On sait aussi quel cas les baïon- 
nettes et les balles de mitrailleuse fai- 
Saient du cœur, du ventre et de l'esprit 
des dits fantassins, lorsqu'elles les cou- 
chaient par dizaines de milliers dans les 
Plaines des Flandres, rendant à l'au- delà, 
l’eau de vie qui les avaient envoyés à la 
mort. Mon grand-père qui avait fait 
Verdun me racontait que l'alcool recti- 
fié qu'on leur servait avant chaque as- 
saut, contenait aussi de l'éther et que, 
la prise d'un tel breuvage, les rendait 
complètement euphoriques et incons- 
cients du danger. Pépé, qui avait eu la 
main transpercée et le dos ravagé par des 
éclats d'obus, me confirma qu'il ne sen- 
tit pas la douleur tant il était ivre d'’al- 
cool, lorsque la mitraille le faucha. 
Les pouvoirs publics et le Ministère des 
Armées dissimulèrent longtemps à l'in- 
formation, ce commerce stupéfiant de 
spiritueux frelatés. L'Histoire (de Fran- 
ce) elle-même, n'aurait pu s'accommoder 
dans ses pages de tels récits, et franche- 
ment on voit mal comment nos maîtres 
d'écoles auraient pu et pourraient encore 
enseigner à leurs élèves que la guerre de 
14 - 18 (celle qu'on préfère) a été faite 
par des pochards drogués et gagnée sur 
le zinc des tranchées. Elle passa donc ce 

fait sous silence ! Toutes les vérités, sur- 

tout au 70ème degré, ne sont pas bonnes 

à dire ! Et puis, la patrie était en danger, 
c'était un cas de légitime défonce ! 

Depuis, tout est rentré dans l'ordre, la 
patrie n'est plus en danger, les pouvoirs 
publics ont changé leur fusil d'épaule, 
(ça leur arrive aussi de porter les armes !), 
1h. condamnent aujourd’hui sans réserve 
oute conduite en état d'ivresse, et oné 





‘ivrognerie en partant de toutes - 
| gues qui avilissent l'homme en le dégru- 
‘dant, militaire ou pos. Et les drogues sont 
bien le propos de cet article, puisqu'on 
nous rabat les oreilles à longueur de jour- 
née en nous rappelant qu'elles consti- 
tuent (les drogues) le plus grand fléau 
contemporain. Avant c étaient les homo- 
sexuels ! dixit Jean Foyer ! (Jean Foyer a 
toujours nié que l'homosexualité püt être 
un cas de légitime défonce). Et lorsqu'on 
se penche sur le fameux rapport de Ma- 
dame le Ministre Monique Pelletier qui 
fait état, rien que dans la région pari- 
sienne, de plus de 1400 internements 
par an (Hôpital Marmottan), on est bien 
près de penser en effet, que la drogue fait 
des ravages. 


RE DS PRE 
La tige de chanvre qui cache la forêt 
de drogués 


DIN 73e 
jt rapport Pelletier, lequel soit dit 
ee a DE Cf loin de faire l'unanimité, 
ne dit en définitive pratiquement rien de 
la drogue et des drogués, hormis qu il 
faut tout de suite construire de vastes 
ensembles en béton dans lesquels on par- 
quera les drogués. Précisons que le Pipe 
tère de la Santé ne reconnait comme aro- 
gues que les opiacés (dérivés de l'opium, 
morphine, Don’, les amphétamines, 
les poudres, les aci s de syn Ve Fu 
re lysergyc, sauver, diéthylamid ( UE 
toutes les plantes hallucinogenes de ve 
(hasch, colombienne, marijuana) et au 
herbes qui servent à réaliser les fameux 
joints qui circulent à chaque LP qui 
se respecte. Le dit rapport ne par Ait 
non plus, bien sûr, des dizaines de mi _ 
d’alcoolo et DORA, ri 4 
nnée en France de CUT 
rs du poumon. On sait en effet que 
la France est avec l Espagne, le é Ha 
d'Europe à ne pas reconnaître t'aico 


comme une drogue. 


«li n'y a pas de drogués heureux» 


és 
Olive, c'est comme 69 que les interm 


teur Oli- 
ttan appelle le docteur ( 
de Lin prétend dans son dernier livre 





PS AN ee 5, lala 
r = ro tn, Mo ut 


ésiurne gérance 


«A n'y a pas de drogués heureux» que la 
Came n a jamais permis de déboucher sur 
le bonheur. Là Olive n'a pas fait fort ! 
Et on eut aimé, lui qui connaît si bien 
le monde de la drogue — on sussure mé- 
me qu'il le connaît trop bien — qu'il 
en parlât mieux. Non pas qu'il faille lais- 
ser entendre que la drogue est la clef du 
Paradis, non certainement pas, elle se- 
rait même davantage la clef des enfers, 
Mais qu'au moins, pour une fois, quel- 
qu'un de compétent aille jusqu'au fond 
des choses et n'entende pas circonscrire 
la drogue et les drogués au sensationnel 
Ou au sordide. 


PEINE DID QE 
Voyage au bout du trip 


Sn 
Sait-on que la plupart des grands écri- 
vains, et plus généralement les grands 
artistes de ce monde, de Rabelais à 
Hendrix en passant par Verlaine, Rim- 
baud, Baudelaire, Poë, Nerval, Nietzche, 
Freud, Dali, Clapton, les Stones, certains 
coureurs automobiles et tous les autres, 
conçurent et réalisèrent leurs œuvres sous 
l'empire de la drogue. Oeuvres que notre 
monde moderne matérialiste a si bien 
récupérées, au point de les diffuser lar- 
gement chez le grand public et d'en in- 
clure certaines dans les programmes sco- 
laires ou universitaires, inconscient qu el- 
les sont les œuvres de drogués. 
Paradigme des paradoxes ! Et pourtant ! 





Quand le verrou frontal saute : 
la montée de la conscience ! 





La drogue, la vraie, ne parlons pas de 
toutes les petites drogues ponctuelles, 
aseptisantes : télé, voiture, métro, boulot, 
dodo, coco, sécu, retraite, branlette, tier- 
cé et tutti quanti, a la particularité de 
faire sauter le verrou frontal de son uti- 
lisateur. C’est à dire que le type qui uti- 
lise un trip sérieux, décolle littéralement 

et atteint en quelques secondes un état 
: de. conscience supérieur, il n'est plus 
v matière, il est pur esprit. Il se met alors 
à capter des milliers de vibrations d'on- 
des (on sait que toute matiere visible 
baigne dans un tissu spatio-temporel char- 
gé d'ondes, et qu'elle en est le réflecteur 
optique et électro-magnétique et qu'elle 
fait vibrer ces ondes). On sait également 
que la conscience n'est rien d'autre que 
vibrations d'ondes au sein d'une ou plu- 
sieurs structures cristallines, comme le 
cerveau qui est lui aussi de la matiere 
(grise ou pas). Donc le type en montée 
d'acide devient clair-voyant. En captant 
les vibrations d'ondes du tissu spatio- 
temporel, lequel tissu détient toute l'in- 
formation possible du monde, toute la 
pensée donc toute la connaissance du cos- 
mos, le drogué se sent étrangement bien, 
étrangement lucide ; la matiere, ce corps 





DE + DD PNEU PE ROUS au PÉROU pr: 
-# 


S LT 













Miou Lei! 
Zoul ck suite’. 





”e 
? 
JT 








7. 





CES RENE DEN 
ÿ1l 






SQ Co 
(LP) Le 





qui it tant sur son esprit et dans la- 
quelle ïil se trouvait piégé, enfermé 
(enfer-me, les voilà les enfers), n'a plus de 
masse ; le type se sent flotter, loin de tou- 
te cette merde qui, quelques instants au- 
Paravant, le rongeait. Et il se met à voir 
des choses extraordinaires, à entendre 
des sons fabuleux, le champ d'inves- 
tigation de sa conscience s'étend à perte 
de vue, il se sent bien, il est heureux ! 
Il suffit en outre qu'il ait quelque chose à 
dire, à écrire ou à jouer et qu'il ait un peu 
de talent, pour que le miracle arrive. 
Voilà d'ailleurs ce qu'écrivait Gérard de 
Nerval à Madame Alexandre Dumas, alors 
qu'il venait de finir une cure de désin- 
toxication : «L'illusion, le paradoxe, la 
présomption sont toutes choses ennemies 
du bon sens dont je n'ai jamais manqué. 
Au fond j'ai fait un rêve très amusant et 
je le regrette ; j'en suis même à me de- 
mander s'il n'était pas plus vrai que ce qui 
me semble seul explicable et naturel au- 
jourd’hui, maïs comme il y a ici des méde- 
cins et des commissaires qui veillent à ce 
qu'on n'étende pas le champ de la poésie 
aux dépens de la voie publique, on ne m'a 
laissé sortir et vaquer définitivement par- 
mi les gens raisonnables que lorsque je 
suis convenu bien formellement d'avoir 
été malade, ce qui coûtait beaucoup à 
mon amour-propre et même à ma véraci- 
té. Avoue ! Avoue ! me criait-on, comme 
on faisait jadis aux sorciers et aux héré- 
tiques, et pour en finir, je suis convenu 
de me laisser classer dans une affection 
définie par les docteurs et appelée indif- 
féremment théomanie ou démonomanie 
dans le dictionnaire médical. À l'aide des 
définitions incluses dans ces deux arti- 
cles, la science a le droit d'escamoter 
ou réduire au silence tous les prophètes 
et voyants prédits par l'apocalypse, dont 
je me flattais d'être l'un. Mais je me ré- 
signe à mon sort et, si je manque à ma 
prédestination, j'accuserai le docteur 
Blanche d'avoir subtilisé l'esprit divin». 





Nerval ou 
la victoire de l’esprit sur la matière 





Nerval qui utilisait indifféremment l'ab- 
sinthe (ceint de AB, en hébreu l'esprit) et 
l'opium, a été l’un de ces êtres qui ou- 
vrent les yeux à un songe en les ouvrant à 
la lumière du jour et pour lesquels la mort 
n'est que le passage du rêve éphémère et 
borné au rêve éternel et infini qu'il leur 
a été donné (par la drogue) d'entrevoir. 
Peu lui importait que le popu, dans son 
ignorance, ou les savants dans leurs pré- 
somptions, traitassent d’hallucinations les 
visions glorieuses où se révèlait pour lui 
l’au-dela. Il restait voluptueusement dans 
les nuages, se refusant à admettre les 
idées de la foule sur ce qui est illusion et 
ce qui est réalité. Il avait eu de très bonne 









Volre comp 











bompte 


4 Sapristi 1 Je suis 
CL. 








LDizarre 
Sr Je goulais 1. 





F 


Le 
ee rt Tirage et 


vous êles È f 

Crallic de 5 upé an! 

ur la loi je wus am. 
LE 


Î Je dirais même plus: 
she! 


heure la conviction que la foule se trom- 
pe, et que l'univers matériel auquel elle 
a foi parce que ses yeux le voient et que 
ses mains le touchent, n'est que fantô- 
mes et apparences. Pour lui, le monde in- 
visible était, au contraire, le seul qui ne 
fût point chimérique. Comme Edgar Poë 
et tous les visionnaires, il disait que l'er- 
reur de la foule provient de ce que l'’au- 
delà et tout le monde supra-normal lui 
est fermé, car il n'est donné qu'à un petit 
nombre d'élus de flirter avec les esprits 
avant d'avoir dépouillé leur enveloppe 
mortelle. 





De la descente à la chute 





Bien sûr, accèder à un tel état de cons- 
cience et de clairvoyance par le biais de 
la drogue, n'est pas sans dangers. Le pre- 
mier de ces dangers est l’accoutumance 
à la drogue et corollairement le refus 
chronique de l'autorité matérielle. Le dro- 
gué entre complètement dans une autre 
dimension. Et puis les choses qu'il a vues 
sont si belles, qu'il n'a vraiment pas envie 
de les voir disparaître. Alors il récidive ! 
Deuxième danger, le plus grave, la des- 
truction physique du cerveau. Les hallu- 
cinogènes naturels ou de synthèse détrui- 
sent les neurones et les plexus nerveux et 
amènent ainsi le drogué à un état dit de 
démence ou de folie. Ce qui se passa pour 
Gérard de Nerval, Verlaine, Rimbaud, 
Nietzsche qui, un beau jour confondi- 
rent, c'est à dire qu'ils fondirent le vi- 
sible, le réel avec l’invisible, le surréel. 


Alors légitime défonce ou pas ? 


RS 

Ce qu'il y a de véritablement légitime 
dans tout ça, n'en déplaise aux censeurs 
en tous genres, c'est la quête effrénée de 
toute une jeunesse d'une spiritualité per- 
due. Perdue ? À mieux regarder, on peut 
même dire volontairement détruite, fa- 
rouchement pourchassée, machiavélique- 
ment enterrée par un monde matérialis- 
te délirant et suicidaire qui a définiti- 
vement perdu l’esprit. Bien sür, la drogue 
n'est pas le meilleur remède, elle est me- 
me un fléau car elle tue ! Mais à tout le 
moins ! Mourir aujourd’hui au paradis, 
fût-il artificiel, ou vivre demain aux en- 
fers radio-actifs, il faudra bien choisir ! 


J.P.P. 





extraite du KRAPAUD 
BAVEUX, un des plus brillants représentants de 
la vraie B.D. «underground». La diffusion du 
Krapaud Baveux n'est assurée par aucun réseau 
commercial de distribution. 


Cette planche est 


24 












s/Milou, 









l'Au 
/ 










bon {.. 















con... 


0198 bu Herg _B Daume k Bébé Rose 





TN 
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—» 
a 


B 







































































est resté une semaine au 
(ex Swing - hall} cherche une 


IS concerts organisés par Crypto 
sté une véritable catastrophe. Au- 
promotion, aucune véritable pu- 
6... le bide ! Quant à la party 
prévue pour 20 personnes), elle s'est 
terminée en couille : Little Bob a en- 
voyé chier le patron du resto et tout le 
monde S'est cassé. Au lieu d'être 20 
nous étions 120... 


LL 


Palmer (de bijou) a changé ses 
lunettes. 


Le groupe Téléphone obtient le 
même succès que les Variations. Les 
concerts de Wagram et du Palace se 
sont terminés en folie collective. 


* Henri Leproux a déclaré .…… «Je n'ai 
connu que trois véritables showmen : 
Johnny, Jo Leb et Jeff Manzetti {le 
chanteur de Paris)». 


* Feeling distribue gratuitement ses in- 
vendus à la sortie des concerts. 


* Beaucoup de succès à Lyon pour le 
groupe Ganafoul dont la sortie du deu- 
xième album est prévue pour la ren- 
trée. 


* Linda Keel a signé en définitive chez 
Vogue. 


* Rocks a vendu 7000 exemplaires du 
numéro Î. 


° Ginger (ex L.B.S.) est venu faire le 
bœuf avec Bob à l'espace Cardin. 


* Moustique a été la vedette de la fête 
du P.C. d’une petite ville, proche de 
Maubeuge, avec Calcinator et Paris. 


* On annonce un maximum de festi- 
vals de rock cet été en France. 


* Régénérescence du rock «fifties» un 
peu partout en France avec quelques 
excellents groupes amateurs comme les 
«Saphirs» «Alligators», etc... pour la 
province et «Little Buddy & les Kids» 
les «Rockin ‘ Rebels» et «Go Go 
Pigall's» pour la capitale. 


* Christian Landru (Marcq en Barœul), 
Denis Calimé {St André) , dans le nord 
et Patrick Béranger (Vierzon), sont les 


14 


ES ee mot CNE LéReRREE 





Organisateurs de «Rockin' hops» les 
plus dynamiques de province, puis- 
qu'ils déplacent des rockers de Belgi- 
que, Angleterre , Hollande et Allema:- 
gne à chacune de leurs manifestations 
où ont été présentés notamment, 
Vince Taylor, Flying Saucers et Burt 
Allis, le chanteur rockabilly allemand . 


" Jacques Perret, manager de Vince 
Taylor, prépare un grand festival de 
rock'n'roll à Mâcon d'ici fin 78. 


Annie Philippe qui réapparaît pé- 
ri t, a enregistré «Apple - 
jeck» de Dolly Partron chez AB 
Productions. 


L'album de Larry Martin Factory, 
paru sur RCA Allemagne et Italie, ne 
sortira en France qu'à la rentrée. 


* Warm Gun 2 bouclé son second 45T 
produit par Larry Martin pour RCA. 


* Les Boys, Belle Epoque, Taling 
Heads, etc. c'était l’une des dernières 
émissions de «Blue Jean» qui prendra 
fin, en fin de mois de Juin, après les 
précédents changements survenus à 
Radio France. 


“ Richard Kennings, artiste WEA 
responsable de la version française 
de «it's so easy» (Ronstadt - Holly), 
présente régulièrement des program- 
mes musicaux conçus avec Jean 
«Charles» Smaine sur Radio France 
inter - national. 


Super Succès au championnat du 
Monde de Rock’n'Roll début Juin à 
Genève... où l'exposition photo itiné- 
rante de RANCUREL - LAMPARD fut 
très remarquée, parmi les visiteurs de 
marque. retrouvaille avec Antonio 
RUBIO le fameux 1er «contrebas- 
siste» !.. et Oui ! qui accompagna les 
premiers galas de Johnny Hallyday. 


* Le dernier 45 T des Stones promis a 
un très gros succès (on s'y attendait). 


* Lors d'un récent gala près de Mâcon, 
Burt Blanca a déclaré qu'il ne ferait 
plus de concert avec Eddy Mitchell, 
Dick Rivers et Vince Taylor pour des 
motifs divers (...) . Burt, séparé de son 
frère, a réalisé un album pour les USA 


* Vigon doit sortir un nouveau 45 T 
disco chez Decca : à quand un vrai re- 
tour au rock ? 


* Valérie Lagrange prépare un album 
pour la rentrée et devrait se produire 
cet automne à «Campagne Première» 





super formation. 


LA " " 
C'est M. Barrière qui doit s'occuper 
de la future programmation rock folk 


que tente l'Olympia. 


* Après Eddy Mitchell, Carl Perkins et 
Aufray notamment, Vince 


Hugues 
Taylor a rencontré Nicoletta à Mäcon 
qui est une grande fan de rock : Vince 
prépare un nouveau 45 tours et devrait 
avoir Commencé le tournage des «Gui- 


tares de la violence» lorsque vous lirez 
ces lignes. 


" Bo Diddley ne sera pas à Antibes cet 
été , par contre on y verra entre autres 
Carla Bley, Clifton Chénier et le tou- 
jours jeune Lionel Hampton. 





* Philippe Bouillaguet écœuré de la 
rock - scène française quitte «Rock en 
Stock» et rentre à la «vie catholique». 
Voici la première photo prise du célè- 
bre journaliste après une conférence 
de rédaction de notre confrère 
catholique, 


* Amanda Lear chouchoute des «Noc- 
turnes» de RT.L. 


" Beaucoup plus de rock'n'roll «pur» 
et de country & western sur ces mêmes 
«Nocturnes» grâce à Georges Lang. 
Gérard Lautrey et la FARC préparent 
séparément les livrets détaillés consa- 
crés à l'œuvre de Gene Vincent : 
FARC, Marc Alésina 6, rue Hélène 
Boucher 42400 - St Chamond - Little 
Tony, à son tour, referait du Rock en 
Italie, sur RCA. 


“Le disque de «Shakin’ Street» se vend 


tres mal. C.B.S. ne trouve pas de distri- 


buteurs pour l'étranger. 


* Plus aucune nouvelle de Jo Leb et de 


Petit Pois. Le frère de Jo (Léon Leb) 2 
juré de reformer les Variations depuis 
qu'il sait que Bitton n’est plus rabbin 
et que Tobaly ne rêve que de «Come 
Along». Wait and see 


d'art + Ce + 
LM AE NN 


et à l'Olympia, entourée de sa nouvelle 





/ les | 





C'est le groupe Paris qui fera l'ouver- 
ture du Golf en Septembre. 


Magnum se sépare 


* Johnny Hallyday a grossi de 10 kgs. 
Son orchestre est un groupe de bal 


lamentable, Pendant ce temps son ex 


guitariste prépare son disque {je 
$ > rl 
de Rolling, bien sûr !) 7 






" Si vous êtes fan de feu - Jimmy 
Hendrix - il vous faut vite adhérer au 
Club : Michel Durvin - rue mandenne* 
551 - 6590 Momignies k 





” . 
Article important sur Factory dans 
le dernier Antirouille . 


* Trust et Téléphone n'ont pas pu 
(pour des raisons de tournées) &tre gré 
sents au festival de l'Olympia. 


* Le groupe de Ginger a pour nom dé: 
finitif «HOLD - UP». 


* T.E.E. marche très bien en province 


* Concert inattendu de Claude Olmos 
et de son groupe Momos au Golf. 
Claude est devenu «new-wave». ||! 
chante des trucs comme : «Masturbez- 
vous, prenez - y du goût» 


FESTIVAL ROCK FRANÇAIS 
Olympia du 1er au 11 Juillet 78 
Samedi 1er de 14 à 19 H : 
POTEMKINE, SURYA, WEIDORJE 
Dimanche 2 de 14 à 19 H : 
OCEAN, MONA LISA, ATOLL 
Lundi 3 à 20 H : 

AD MAJOREM, Alain MARKUS- 
FELD, Tim BLACKE 

Samedi 8 de 14 à 19 H : 
ROCK'N'ROLLER, DOUDOU & 
CO, DIESEL, LITTLE BOB STORY 
Dimanche 9 de 14 à 19 H : 
BRACCOS BAND, MARIE ET LES 
GARÇONS, BIJOU 

Lundi 10 à 20 H : 

Nuit «new-wave» avec, sous réser- 
ves, le film du jubilé des SEX PIS- 
TOLS et : ELECTRIC CALLAS, 


GAZOLINE, METAL URBAIN 
STINKY TOYS, GUILTY RAZORS 
LOU'S, ASPHALT JUNGLE 
STARSHOOTER 
Mardi 11 de 14 à 19 H : 

BREZOVAR, SHAKIN'STREET. 
TRANS EUROP EXPRESS 
GANAFOUL 


Le Festival est patronné par la re- 
vue BEST et RTL. 


FESTIVAL DE LA ROCHELLE 
Parc des Expositions le 8 Juillet 
avec : BIJOU, SHAKIN'STREET, 
LOUS'S, ROCKIN'REBELS, CON: 
TROL, CALCINATOR, TOTEM, 
STILETOS, REVERBERES, 
STRICNINE, GARE DES EPIS 
(groupe surprise). : 

35 F à l'avance et 40 F sur place 

























_ qu'on nr 7 gate lon 


par Jacques BARSAMIAN 


David Bowie dans le quotidien 
Washington Star : «J'ai nes une 
certaine appréhension en montant sur 
<s On ne sait ue d’un concert à 

autre comment ra le public. J’es- 
père toujours qu’il ne quittera pes la 

_ salle avant moi». On attend le second 
film de Bowie avant la fin de l’année. 

__ s’agit de «Just Another Gigolo» dans 

_ lequel il a pour partenaires Kim Novak 
_Mariene Dietrich, Maria Schell et Curt 
Jurdens. 

RS Depuis qu'il est mort, Elvis Presley, 
- a plein d'imitateurs aux U.S.A. : Den- 
nis Wise, Alan, Johnny Harra, Dennis 

— … Hoïit, Bill Haney, Steve Long, Ric Sau- 

… cedo , etc... qui se remplissent les po- 
_ Ches !...Jean - Bernard Hebey a diffusé 

dans son émission «Poste Restante» 

sur RTL en exclusivité le nouveau Dy- 
$ lan qu'il apprécie énomément. Mick 

__ Jagger et Keith Richard ont l'intention 

de produire le prochain disque de 

Peter Tosh, artiste Reggae. En France, 

il semble que le Reggae commence à 

vraiment accrocher un public assez 
large... La fièvre du samedi soir se 
poursuit : Déjà un million d'albums 
(doubles) de «Saturday Night Fever» 
(avec les Bee Gees) vendus dans notre 
pays... Le nouvel LP de Talking Heads 


produit par Eno, devrait s'appeler 
«The Big Country». | parait que le 
goupe à énormément progressé …… 


la ville universitaire 

























































| ….#Blue Horizon Renaissance» 
|! avec les retours des Chicken Schack 
…_ de Stan Webb et de Peter Green, l'ex- 
guitariste de Fleetwood Mac. Procès 
intenté par Robert Fripp contre les 
deux français Pierre Bachelet et Hervé 
Roy à qui il reproche d’avoir pompé 
sur «Lark's Tongues In Aspic» pour 
composer la musique du film «Emma- 
nuelle»…. Festival de Blues à Londres 
le 21 juillet à l'Odeon d'Hammersmith 
avec Buddy Guy, Junior Wells et Clif- 
ton Chenier..… On parle beaucoup 
dans la capitale anglaise de Gruppo 
Sportivo, un groupe hollandais, au 
nom américain, qui joue une musique 
très américaine... Michel Thonney 
part aux Etats-Unis du 1er Juillet au 
15 Août. Il compte rencontrer Little 
Richard et Larry Williams, et, il est 
question qu'il produise quelques dis- 
ques de Rock’n'Roll. Pour les albums, 
qu'éventuellement vous lui commande- 
rez, il faudra donc patienter jusqu'à 
mi-août pour recevoir vos disques. 
Travail à l'américaine : lorsque les fans 
du Marshall Tucker Band veulent être 
informés des activités de leur groupe 
favori, ils n’ont qu'un numéro de télé- 
phone à composer pour le savoir... 





Magazine, le groupe d'Howard De- 
voto qui était de passage à Paris le 20 
Juin, a refusé de faire la première par- 
tie de concerts des Stranglers en An- 
gleterre : «On ne joue en premiére 





partie de personne. On préfère passer 
en vedette, même si c’est devant 300 
personnes [». Devoto , qui a hâte de se 
produire en France avec Magazine, 
vraisemblablement dans les trois mois, 
pourrait toutefois assurer les 1ères par- 
ties de la tournée européenne d'un 
très grand groupe. Devoto était venu 
présenter le premier 30 cm de Magazi- 
ne à plusieurs Rock Critics français, 
ainsi qu'à Paul Alessandrini pour 
France Musique. Le soir, il a fait une 
brève apparition au Théâtre Mogador 
où se produisait Mink de Ville , mais il 
a avoué préférer David Bowie , Iggy 


Pop et Lou Reed. |] a aussi visité som- 


mairement la Capitale : «J'étais venu 
quand j'étais gosse en 1965 ou à peu 
près. Je ne me souviens de plus grand 
chose, si ce n’est l’Arc de Triomphe, le 
Sacré Cœur et la Tour Effeil». 

En première partie de Tom Petty 
And The Heartbreakers, au Civic de 
Santa Monica (Californie), l’ex-New 
York Dolls David Johansen a interpré- 
té «Personality Crisis» et «Frenchet- 
te», ainsi que son adaptation du succès 
des Four Tops «Reach Out l'Il Be 
There». «Lorsque les gens écoutent 
mes nouveaux albums, ils se mastur- 
bent». C'est Lou Reed qui parle .….. 


Le film des Who «The Kids Are 
Abright» doit sortir à Noël. En 
septembre , les Who tourneront un 
autre film basé sur l'album «Quadro- 
phenia, «Who Are You» et «Had 
Enough» sont les titres du nouveau 45 
tours. L'album «Fun With Science» est 
prévu pour fin août... 

C'est à la fin de l'été que les Stones 
joueront dans les capitales européen- 
nes... w£ 

David Bowie sort un double album 
enregistré «Live» à Philadelphie et 


produit par Tony Visconti... 





Triomphe pour Nick Lowe et Rock- 
pile au Whisky A Gogo. Lowe, qui est 
une véritable vedette à Los Angeles, a 
particulièrement été applaudi dans 
«So It Goes», «1 Love The Sound Of 
Breaking Glass», «1 Knew The Bride» 
et «Heart Of The City». Dave Ed- 
munds s’est également taillé une bonne 
part du succès avec son fameux «l 
Hear You Knocking». 

Elvis Costello, le Woody Allen du 
Rock, est allé voir le concert de Bob 
Dylan à Los Angeles et a trouvé cela 
fantastique. Bob et Elvis ont aussi lon- 
guement discuté de New Wave et du 
Punk Rock... Sham 69 n'a pu jouer au 
Centre Sportif de Bracknell, le Conseil 
Municipal ayant interdit le concert du 
groupe comparé par beaucoup aux Sex 
Pistols... Dès qu'ils auront trouvé un 
remplaçant à Rotten , les Sex Pistols 
remonteront sur scène , affirme 
McLaren. La tournée américaine des 
Stones a très bien débuté !!! Les places 
à 50 F se vendent à 500 F au marché 
noir Grande campagne promotion- 
nelle en Grande Bretagne pour l'album 
«20 Great Originals des Coasters. Les 
Coasters, c'étaient les Darts quinze ans 
plus tôt 


Tournée américaine en octobre pour 
les Moody Blues, suivie d'une série de 
récitals en Europe...Nick Plytas, l'ex- 
Roogalators (claviers) sort un simple 


en solo : «Your Dream Is A Day 
Dream». Le label anglais Lightning 
Records ressort plein de vieux succès 
comme «Waterloo Sunset» des Kinks 
et «Colors» de Donovan., Certains 
avaient assuré Un peu prématurément 
qu'Eagles donnerait des concerts en 
Europe cet été. || semble malheureu- 
sement qu'il n’en sera rien. Compa- 
raison entre Van Halen et Black Sab- 
bath dans la presse anglaise…..lan Dury 
Patti Smith, Status Quo, Jam et The 
Tom Robinson Band sont quelques 
uns des artistes pressentis par le Festi- 
val de Reading (Angleterre) du 25 au 
27 août. À cause de la Coupe du 
Monde de Foot Ball, Jonathan Rich- 
man and The Modern Lovers ont du 
reporter plusieurs dates de leur récente 
tournée anglaise. Non seulement 
John Lennon enregistre, mais il est 
aussi question qu'il ait le rôle principal 
d'un film intitulé «The Street Messi- 
ah» : le messie de ma rue... Dans une 
interview pour la TV australienne, Paul 
McCartney a finalement admit que 
Linda, sa femme était une très mauvai- 
se musicienne au début de Wings... 





11 fallait s’y attendre : Kiss tourne 
un film de science fiction : «Phantom 
Of The Park». Cher, ex-Sonny And 
Cher, ancienne épouse de Greg Allman 
serait à présent la compagne de Gene 
Simmons de Kiss. Il paraît qu'elle 
serait très contente d'être avec lui par- 
ce qu'elle peut profiter de sa trousse 
à maquillage. Pas débiles les japonais : 
Kiss a attiré 60 000 personnes en cinq 
concerts à Tokyo. Il s'agissait surtout 
d'étudiants. 

Des inédits des Beach Boys vien- 
nent d'être retrouvés «Mon frère 
Brian, a déclaré le batteur Dennis Wil- 
son, avait rangé les bandes dans notre 
studio et avait complètement oublié 
où elles étaient». Quand on sait la va- 
leur que certains attachent à de tels 
enregistrements, c'est assez INCrOYa- 
ble !!!... Alice Cooper, qui a réussi à 
se débarrasser de sa fâcheuse habitude 
de se saouler, préparait dernièrement 
un album, dont les textes sont signés 
Bernie Taupin, le parolier d'Elton 
John. Initialement «Some Girls», 
l'album des Stones, devait avoir pour 
titre «Don't Steal My Girl» (ne me 
pique pas ma fille). Sans doute était- 
ce un hommage de Mick Jagger à 
Bryan Ferry ?!?.Rod Stewart a 
déclaré : «Jimmy Page a formé Led 
Zeppelin après avoir vu le Jeff Beck 
Group à l'époque où j'en faisais partie. 
|| a assisté à six ou sept de nos con- 
certs, et à son retour a décidé de 
fonder cet ensemble qui nous ressem- 
blait en tous points»... «Charlie Watts 
est le pivot du nouvel album des 
Stones» , a affirmé Ron Wood. De son 
côté Watts a dit : «Ces scéances d’enre- 
gistrement à Paris nous ont vraiment 
surpris : Woody joue mieux encore 
qu'on ne le croyait»...Clash dans le 
mensuel US. Creem : «On veut qu'on 
entende nos disques dans les Juke - 

Boxes, qu'ils soient Numéro 1 au Hit 
Parade, et ainsi ouvrir la voie à d'au- 
tres groupes»... 


Non, Bob Dylan n'est pas ruiné par 
son film «Ronaldo And Claras, Les 
distributeurs lui ont proposé 2 millions 
de dollars à condition qu’il réduise son 
très long métrage de 4 à 2 heures. Î!l a 
bien sûr tout de suite pris ses ciseaux!.. 
Et si les places de ses concerts sont 
aussi chères , c'est parce que le Zimm 
touche l'intégralité de la recette après 
déduction de tous les frais, À Londres, 
on a volé des billets pour l’un des con- 
certs d’Earl's Court de Dylan. Au prix 
où sont les billets, on ne s'étonne pas 
que certains ne veulent pas payer, mais 
tout de même voir ce qui est l’évène- 
ment de l’année. 


Bill Graham organise un concert gra- 
tuit à Léningrad le 4 Juillet avec les 
Beach Boys, Joan Baez et Santana. On 
attend plus de 200 mille personnes... 
«White Mansion» est le titre d'un al- 
bum concept, qui a pour sujet la guer- 
re de sécession, auquel ont participé 
Eric Clapton, Bernie Leadon, Waylon 
Jennings et Jessi Colter… 

Virgin investit 500 mille livres Ster- 
ling pour le lancement d’un nouveau 
club The Venue (contenance : 600 pla- 
ces assises) en face de la gare Victoria. 
ll est possible que le Palace (Paris 9ème) 
présente les Stranglers le 8 Juillet, 
Taj Mahal le 10 ou 11... 

Mercury sort en Juillet un album de 
Jerry Lee Lewis où celui-ci reprend 


«Lucille» de Little Richard et «Blue 
Suede Shoes» de Carl Perkins. Titre :- 


«Jerry Lee Keeps Rockin'».. 

En Septembre, Phonogram réédite 
cinq albums Chess de Chuck Berry 
dans leurs pochettes originales. 

Van Morrison doit mettre sur le mar- 
ché un 33 tours («Wave Length») vers 
le milieu de l'été... 


Nashville : Eddy Mitchell doit y enre- 


gistrer un autre disque. Du coup, il 


n'y aura pas de tournée française cet 


été pour Schmoll.… 


David Bowie (encore lui) a déclaré 
courant Juin dans l'Evening News : 


«Je ne pense pas que le rock soit en- 
core un moyen de communication. 
La new-wave l'est beaucoup plus et 
cela n’a pas grand chose à voir avec le 
Rock and Roll» (sic ? ! 2). 





Ces hommes étranges venus d’ailleurs : 
DEVO c'est à dire les guitaristes 
Bob Casale, Bob Motherbaugh, le bas- 
siste Jerry Casale, le batteur Alan Wad- 
dington et Mark Motherbaugh (Moog) 
doivent sortir leur premier 30 cm le 
28 Août. Warner et Virgin se sont, 
semble-t-il, mis d'accord : Warner dis- 
tribuera le groupe d’Akron (dans 
l'Ohio) aux Etats Unis, Virgin dans le 
reste du monde. L'album, produit par 
Brian Eno, devrait s'appeler «OK. 
We're Not Men». En attendant Stiff, 
qui a déjà sorti deux simples «Mon- 
goloïd»/«Jocko Homo» et «Satisfac- 
tion» (merveilleuse reprise du classi- 
que des Stones)/«Slôppy», propose un 
troisième 45 tours «Be Stiff»… 

Et puis on parle d'un album pirate 
«Workforce - Live ! On Site» ,etonen 
annonçait un autre qui devait être en- 
registré au Festival de Knebworth, 
avant même que celui-ci n'ait lieu. 
Devo, qui semble être le groupe de 
l'année, en tous les cas le plus inté- 
ressant depuis les Sex Pistols, est allé 
à San Francisco tourner «Human 
Highway», le nouveau film de Neil 
Young. Dans ce film, Devo représen- 
te le cauchemar de Young. 


mate ob anttanlnes AAC : 


PE À 


rock nrol radio 























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je > cal F rep get" A here arte mat ” 
È Qi RS pit + Aeret Eee er : 
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n Er FAT CT A abRnés.. Th: € . 
24 .1: et 6 LU) es Lie GR te Se Ms : + 
tre VU TRI ER CT | à + L A Q 
= 4 CT LE 7e 


. Pour ma part, jy présentais «Le Poinçon- 
 neur des Lilasy de Gain 


CASTRES E 25 it en > 61 : ” Dis Pr 1% 
Maurice Chevallier, j'y suis resté 6 mois. 


ment ce que tu as fait depuis tes premiers 
balbutiements ? 
HA. - Je suis né à Neuilly le 18 Août 
1929, j'ai deux frères, et une sœur. Issu 
d'une famille aristocrate, j'ai commencé 
mes études secondaires au lycée fran- 
çais de Madrid, après le divorce de mes 
Fra x J'ai été séduit par le flamenco à 





femme, que je me suis dégagé de l’in- 
fluence paternelle. Au lieu d’entreprendre 

les études d’architecture que souhaitait 
mon père …. 


RN.RM. - C'est donc à cette é e que 
se situent tes vrais débuts ? dE mi 
HA. - Oui, j’ai chanté à St Germain des 
Près, à Rome, sur la Côte d’Azur, je 
n'avais pas 20 ans. Je suis ensuite passé 
dans des cabarets de la Rive Gauche, 
chantant du folklore, du Brassens et du 
Leclerc. Ce sont des gens comme Ava 
Gardner ou Aznavour que j'avais rencon- 
trés qui m’ont engagé à devenir profes- 
sionnel. 


RN.RM. - C'est je crois à cette époque 
que tu as eu un prernier contact avec le 
Rock ? 

HA. - Oui, c'était en ’58 lors des «Numé:- 
ros I de Demain», concours organisé par 


_ Europe I , où passait Bill Haley. Je dois 


dire que son style ne m’a jamais accroché. 


nel rg que 
personne ne connaissait, à l” e où il 
produisait au «Milord l’A: e». J'ai 





RON ALE 
* 











l 'ai été invit 
Je passais au «Blue Angel» de New York, 
Yy ai connu Peter, Paul & Mary , Pete 
Seeger et ses Weavers, le Kingston Trio et 
la fameuse chanson «Blowing in the 


wind». 


RN.RM. - Qu as-tu fait ensuite ? 

HA. - En ’62, j'étais absolument seul. Je 
passais chez Patachou à Montmartre, je 
suis également parti en Turquie pour 6 
mois . J’ai enregistré «500 miles», un clas- 
sique de Bobby Bare et du Kingston Trio, 
qui est devenu «J’entends siffler le train», 
le parolier français Jacques Plante signant 
le morceau comme un orginal. La version 






The Biggest Blow 
ï PRAYER by Ronnie Biggs 











à Denis 
et Le De 






” 





#1 


£ RE DR EL RTS LOT CT NOT LC OETE LT: tu 2 
Rec HET AREAS NTANNU" EE NT EE PRESS 
à ; LA M LOUE RE NT ANT: L 
| TEFAL à CP ON ES : 
8 PAU. 


Hugues Aufray 


J'AIME LES CHOSES SIMPLES 


Au moment de la parution de son dernier double album, «Rock’n’Roll ue» 
a rencontré Hugues Aufray chez lui à Marnes la Coquette. Fidèle à l’image que l'on 
se fait traditionnellement de lui, celle d’un amoureux de la nature doublé d’une 


“hui comme «démodée» 























fu 













Vravrss TL Ë y 


a D). 9 
plus, tout e 


«Jada». Je dois te préciser que j’ai été le 
premier à utiliser la pédale fuzz pour 
«Les crayons de couleur» 


RN.RM. - Ta grosse vogue a duré toutes 
les années 60 pratiquement ? 

HA. - Oui, j'ai eu d’autres succès avec les 
adaptations de Dylan, avec «On est les 
rois» (King of the road) de Roger Miller, 
avec «Je croyais» (Yesterday) des Beatles, 
«Le rossignol anglais» , «C’est tout bon» 
dédié à Jean-Claude Killy jusqu’en *68 
avec «Adieu Monsieur le Professeur» … 


* Les re-re de guitares de «Never 
mind the bollocks» ont été assuré 
par ce vieux farceur de Chris Spee- 
ding (oh! scandale) 

* La véritable cause de la séparation 
des pistols serait due au fait qu'ils 
étaient incapables d'assurer conve- 
nablement musicalement. 

* C'est Rotten qui a mis le feu aux 
poudres en s’enguelant avec les trois 
autres et en les traitant d'incapa- 
bles. 

* Mac Laren serait de conivence 
avec Sid, Steve et Cook et avec 
Rotten. 

* On connaît la formation du nou- 
veau groupe de Johnny Rotten : 

Jah Wobble (basse), Jim Walker 
(batterie), et Keith Levine (Guitare) 
* C'est Claude Engel (musicien 

français) qui joue sur le nouveau 

single des Pistols. Sur ce maxi-sim- 

ple une face est consacrée à Sid Vi- 

cious qui personnalise «My Way» 

de Claude François et sur l’autre 
c'est (en tous ças sur la pochette) 

Jone (guitare), Biggs (du train pos- 

tal au chant), Bôrmann (l’ex-chef 

nazi à la basse) et Cook {à la batte- 
rie). Une jolie brochette de fous fu- 
rieux. 


t un gros tube, la 


a: ! 
5 








ès , il y a eu «N’y pense 
st bien» de Dylan, «L’éper- 
vier» , «Georgia» de Ray Charles, «A bien- 
tôt nous deux», «Stewball», «Céline», 

















grande éducation, Hugues nous a reçus avec une extrême gentillesse, té c 
dérée Des Demidoup 40 Dies 


(...) igence, 


éclectisme et sensibilité sont les traits déterminants de ce grand Monsieur qui, à 
presque 49 ans alors qu’il en paraît immuablement dix de moins , poursuit en marge 
des modes une carrière somme toute très riche en succès et souvenirs. 





RN.RM. - Comment et avec qui se sont 
passées tes premières tournées ? 


$ 
g: 


ick. Je su toujours d'aller 


très bons termes avec Sylvie et Johnny , 
malgré un fâcheux malentendu de quel- 
ques années, également avec Jean-Jacques 
Debout. J’ai également révélé Paco Ibanez 

et Marianne Faïithfull à la TV et la même 

année (’65) , je suis parti en tournée avec 

Johnny Hallyday. J’ai également travaillé 

avec Eric Charden et Ronnie Bird. 


RNRM. - Puisqu'on parle de Ronnie, 
comment as-tu évolué durant toutes ces 
années face au Rock et à la Pop Music, 
et maintenant à plus forte raison ? 

H.A. - A cette époque donc, je n'étais 
pas du tout branché sur le Rock. Mais, 
à la différence de Bill Haley et les 
autres, Vince Taylor reste l’un de mes 
plus beaux souvenirs de scène, avec Judy 
Garland à Chaillot et bien sûr Bob 
Dylan. J'avais vu Vince au « Vieux Colom- 
bier» à Antibes et s’il n’avait pas existé 


‘sur le coup c’est ce que j'aurais voulu 


faie sur une scène, tant c’était fascinant ! 
Sinon, j'aime toujours les Beatles, des 
gens absolument complets, les Byrds, 
Dick Annegarn qui n’a pas la place qu’il 
mérite, Crosby, Stills, Nash & Young, les 
Eagles, Little Feat, Ry Cooder, JJ Cale, 
James Taylor, Alain Souchon, Eddy Mit- 
chell et il ne faut pas l’oublier, la grande 
Edith Piaf. 


RN.R.M. - Le phénomène punk ? 
HA. - C’est effectivement davantage 


un phénomène que hase musicale. Le 
temps seul juge des 1 


RNRM. - Aimes-tu d'autres styles de 
musique, comme le Jazz ? 
HA - Oui, bien sûr. 


RNRM. - Où t'es - tu produit à 
l'étranger ? 

HA. - Principalement en Belgique où je 
suis très populaire et au Québec. 


RN.RM. - Il y a eu une cassure quand 
même à la fin des années ‘60 ? 

HA. - En ’66, j'ai pris un certain recul, je 
suis parti en Ardèche. J’ai eu encore des 
succès populaires avec «Il faut ranger ta 
poupée», «Adieu, Monsieur le Profes- 
seur» en 67 et 68, en *69 Barclay a sorti 


un dernier album enregistré à l'Olympia. 





avec, Alain Barrière en "64, avec D 
4 à Lionne ; 





En ’70, j'ai créé «La Compagnie» avec 
Norbert Saada. J’ai eu encore quelque, 
tubes («Des femmes …. du Fan «Moi 
et mon camion), « Cy Fair»), mais 
nous avons eu des difficultés financières 
et je me suis retrouvé ruiné ! Après deux 
albums sur Musidisc en ’71 et ”72 («Avec 
Amour» et «Hugues Aufraÿ & his folks» ). 
je suis chez Filipacchi (WEA) où de 
73 à *76 j'ai réalisé 3 albums («Garlicky 
avec «Hasta luego», «Nicole» avec 
«Jolie Fanny» et «Aquarium»). Mon 
retour s’est concrétisé en ’75 avec «Cau- 
chemar locomoteur» …. 


RNR.M. - Justement, des titres comme 
«Tchin tchin» en ‘76 ont fait décrocher 
plus d'un de tes fans comme moi ? 

H.A. - Tout est une question de contexte 
et de vision. J’ai chanté «Tchin tchiny 
devant des prisonniers et pour eux, c'était 
une chanson d’espoir. De même «La 
Ballade de Ira l’indien» où je ne pense pas 
être loin des chansons qui ont fait ma po- 
pularité. La vérité est que je n'ai jamais 
voulu adopter une étiquette, et l’on m’a 
souvent reproché d’être «opportuniste» 
de même qu’à une époque des partis 
politiques m’avaient contacté, croyant 
m'avoir non seulement situé définitive- 
ment , mais «acquis à leur cause»... Tout 
cela est le reflet de la mentalité française 
et, à un degré moindre, je suis un peu 
dans le même cas que Dylan par exemple 
lorsqu'il a enregistré avec Johnny Cash, 
que j'aime d’ailleurs beaucoup. C'est le 
seul que je connaisse convenablement 
dans le Country & Western , même si ce 
n’est pas mon style... 


RNRM. - Tu sembles résolument être 
disons un libre penseur non réactionnaire… 


HA. - Je crois que les gens ont perdula 


notion des bons usages et des choses sims 
ples. Aujourd’hui, tout le monde veut 


être «seigneur». La solution politique 
ne peut venir que des scientifiques Je” 


jour où ils mettront leur (s) connais- 
puce (s) au service de l’humanité et non 
de la po que. Je suis nm écologiste 


À 

t À » mé x A, 1 

PET ER BEA MX RE ER 
< AT : ATOrtE 





social originel. 


RNRM. - As-tu des idées religieuses ? 
H.A. - Je pense qu’il y a une force su- 


périeure, mais cette force est autant en 


nous en mal comme en bien que dans la 
nature qui nous entoure. Nous sommes 
tous un point dans l’univers, nous som- 
mes chacun une part de ce dieu qu’il 
soit spirituel ou atomique. 


RNRM. - Tes goûts dans la vie ? 

H.A. - J’aime les choses simples, la vie 
saine et la bonne chère. Mes deux filles 
Marie et Charlotte ayant terminé leurs 
études, je me sens libre et rajeuni. J'ai 
envie de vivre et de m’épanouir. 


RNRM. - Quelle est ta vision du 
monde du show business français ? 


H.A. - Il est tout simplement désyn- 
chronisé des USA de 10 à 15 ans !!! 


RNRM. - En ‘76 tu t'es également 
produit en Tchécoslovaquie ? 

H.A. - J'en garde un excellent souvenir 
d’aventures humaines. Jen ai tiré une 
chanson, «La chanson de Prague» dont 
je parle sur la pochette de mon album 


RNRM. - Cet album marque -t-Ù un 


nouveau départ et pourquoi «Trans 
tlantic» ? 


H.A. - «Transatlantic», c’est le nom du 
groupe, je trouve que c’est un nom qu 


sonne bien et qui définit assez bien nos 


aspirations. On a travaillé environ un a! 
sur cet album enregistré au studio Cor 
dorcet de Toulouse et mixé par Domi 
que Blanc Francart à l’Aquarium de Par 
Je suis maintenant entouré de trois gu 
tares électriques, mais plusieurs passag 
seul avec une guitare ou une flûte 50 
prévus, cela me donnera un contact 
direct avec le public. Il y a aussi l'a 
de Bernard Swell que j'ai produit P 
WEA et j'espère que tout cela va à 
cher le public, car il y a honnêteme: 
très bonnes choses, tu pourras en jU£: 


RNRM. - Merci Hugues, étern: 
troubadour ! Et, bonne chanc 


Jean «Char! SM A 


malgré mon éducation et mon milieu 























sf © Fa 
EE 4] A 
€ “ # $ 


IL CHANTE L'AMOUR 








Il est le guitariste de Boogaloo Band. Gérard Manset a réalisé son premier album solo. 
Cet album passe assez souvent en radio et Le iculièrement aux fameuses nocturnes 
T 


de notre ami Georges Eang où il est classé 





DP. - Boogaloo c'est fini ? 

MIKE B,. LESTER - Pas du tout mais il y 
a eu pas mal de changement : Sherwin est 
parti et Robbie ne s’occupe plus que de la 
production. Il a été remplacé par un 
guitariste qui joue surtout du solo. La 
réalisation de mon album m’a bloqué 
pendant quelques mois mais Boogaloo 
va tourner de nouveau à partir de cet été. 


D.P. - Pourquoi avoir réalisé un album 
solo ? 

ML. - Je ne suis pas frustré avec 
Boogaloo mais il est difficile de chanter 
des mélodies avec un groupe de 
rock’n’roll, de plus j'ai eu la chance 
d’avoir Gérard Manset pour m'aider à 
réaliser cet album. Gérard a des idées et 
des conceptions très originales au niveau 
de la réalisation d’un dique. C’est un 
grand monsieur … 


D.P. - Penses-tu que la tendance soit à la 
mélodie ? 

ML. - Même si tu adores le rock’n’roll - et 
c’est mon cas - il est impossible d'écouter 
la même musique du matin au soir, J'ai eu 
le besoin d'écrire des chansons qui 
changent de ce que tout le monde fait en 
ce moment et aussi j aime beaucoup de 
mélodies. J'ai toujours été un fan de Cat 
Stevens et de toute cette école 


DP. - De quoi parlent res chansons ? 
ML. - Ce sont des chansons d'amour. la 


vie de tous les jours, le bonheur 


D.P. - Pourquoi chantes-tu en anglais ? 


ML. - Je suis Italien mais j'ai vécu 
beaucoup aux Etat-Unis. L'anglais est une 
langue internationale qui touche un 
maximum de gens. Mon album n'est pas 


op. 





destiné uniquement à la France et je 
pense pouvoir l’exporter. 


DP. - Comment réagissent les médias ? 
ML. - Dans l’ensemble assez bien. Les 
radios passent assez souvent plusieurs 
titres de l’album et le disque est classé au 
hit - parade des nocturnes de Georges 
Lang. La presse aussi est assez surprise car 
cela change du style Boogaloo ……. 


DP. - Que penses-tu de la réussite de 
Téléphone ? 

ML. - Je suis content pour eux mais il 
faut signaler que leur maison de disques a 
fait le maximum pour leur promotion... 


DP. - Le phénomène existait avant 
l'enregistrement du disque. … 

M.L. - C’est certain ! La promotion de 
Téléphone est une promotion normale et 
logique pour tout artiste signé 
sérieusement par une maison de disques 
Il est nécessaire que les maisons de 
disques assurent un travail et une 
compétence qui existe ailleurs. Bien 
entendu, il y a des phénomènes qui 
échappent aux maisons de disques, je 
veux parler des phénomènes sociaux 
comme le phénomène punk. Tout le 
monde a été surpris : les maisons de 
disques, les programateurs mais aussi les 
journalistes qui ont mis six mois à 
comprendre ce mouvement 


D.P. - Quand es-tu vraiment heureux 
M I Quand je suis accepté, quand je 


peux rendre les gens heureux Tu sais il 
arrive qu à un concert les gens ne veulent 
plus te laisser partir parce que tu les rend 
heureux. Je pense qu'à cet instant - là u 
muncien est vraiment heureux 
Pr POS rex etilis na! 
Denis PARSON 


17 





Notre psychologue de service s’étant 
rendu au local où répètent Renaud et 
Ose (anciennement Quatre Vents) le 
créateur de «Laisse Béton» s'est prêté 
au jeu des mots-évocations. Pas besoin 
d'une lampe dans les yeux, allongé sur 
un lit plastique... Un magnétophone 
suffit ! 


Liberté 
l'Argentine ! Les militaires sont libres, 
là-bas. 









Tube 
«Laisse béton», ce n’est pas moi qui en 





oirme 


Révolution 
Ça commence toujours bien, ça se ter- 
mine toujours mal. 1789, ça devait 
abolir les privilèges et les inégalités. 
Raté ! Mai ‘68 , j'ai cessé d'y croire 
quand j'ai remarqué qu'il n’y avait pas 
de manif le dimanche ! La révolution 
chinoise : maintenant , ils ont tous à 
bouffer, mais qu'est-ce qu'ils s’emmer- 
dent. La Révolution d'Octobre : la 
Russie est libre ? Cuba, pour terminer, 
la meilleure : si tu veux pas travailler, on 
te fout en taule. Alors, révolution, mon 
cul. Tu la fais tout seul, dans ta tête. La 
masse a toujours tort, l'individu a 
toujours raison. 


Télé, radio, presse. 

Personnellement, je ne refuse pas 
d'émission, même les mauvaises ! En 
effet, il est très difficile de trouver tel 
ou tel critère pour accepter ou refuser. 
Alors je pars d’un principe : j'accepte de 
chanter pour tout le monde, même pour 
les cons, les fachos, etc... Si on ne 
chante pas pour eux, ils resteront aussi 
cons et faschos. Si je m'écoutais, je 
chanterais pour les anars, les taulards, 


Dar. + & 
Lt, 





18 


RENAUD 
15 POINT 


ai fait un tube, ce sont les radios, les 
télés. Mais ça m'a permis de 
: nom, de Ve. ï ver 

















P Pommes «4 TD - 

ê met mage de RER 
«= Pr 
PR OC +0 ie 

+ 2 FR reg 





les gangsters et les putes. Ça fait peu de 
monde. 


Dylan , 
J'ai adoré jusqu'à «Self Portrait», et à 


nouveau depuis «Desire». J'en ai rien à 


. foutre de ce que la presse a dit de lui. Je 


prends mon pied, ça me suffit. 


Cinéma 

J'ai eu mon premier rôle à quatre ans. 
La comédie me passionne plus que la 
chanson, mais c'est encore plus dur. 


_ Aujourd'hui, je ne peux plus concilier 


les deux. En tant que spectateur, j'aime 


D pas le ciné. 








D Le - 





vivre d'amour et 
mais je ne trouve pas d’eau fraîche ! L'a- 
mitié «à la vie, à la mort», je ne connais 
pas encore. En prison, à l’armée, au bis- 
trot et chez les voyous, l'amitié est plus 
solide, presque à la limite de l'amour. 


Violence 

J'adore la violence contre la société, 
mais pas contre les individus. Les manifs 
le terrorisme, les vitrines cassées, super! 
Mais des mecs qui se flinguent pour un 
accrochage de bagnoles, c’est lamenta- 
ble. La révolte des minorités opprimées, 
la politique du désespoir, fabuleux. 


Rock’n’Roll 

C'est pas une révolte sociale, c'est un dé- 
fouloir qui permet justement de mieux 
accepter l'usine le lendemain. 


Show - biz 

Il faut s'en servir ! Tu ne peux pas y 
échapper si tu veux être connu. Mais j'ai 
jamais bossé pour être célèbre. J'men 
fous. Le jour où ça ne marchera plus, je 
laisserai tomber. J'irai pas me forcer à 
chercher des tubes | 


La zone 
C'est une image. C'était , à l’origine, ce 
qui délimitait Paris des faubourgs. Mais 


il y a pire, Dans les taules, il y a 90 % de 
zonards. 


La Politique 

Moi je vote ! Je tiens à choisir mon maî- 
tre . Je crois pas que ça changera quel- 
que chose à ma vie, mais ça changera 
celle de millions de travailleurs. 


La misère 
J'ai connu la véritable misère, mais la 


dèche : beatnik, tour de France sans un 
radis, etc … 


Cette interview 


C'est un truc pour intellectuel. Fallait la 
garder pour Leforestier | 


Propos recueillis par 
Sigmund Freud 





- d'eau fraîche, 












Or la publicité — payante et clan- 
destine — ent le principal agent mo- 
. teur de la consommation, Plus la pu- 
blicité plus la consomma 
augmente, consommation, quant 
à olle, est D'or agent moteur 
de la prod . Plus ln consomma- 
tion eroît, ln production aug- 
mente, E la production est 
principal t moteur de la pollu- 
on, Plus Le produstion eo. ph 
a ntent, 11 es 
ue la télévision (et secondaire 
ment, l'ensemble des a op ps 
visue , comprise os eov 
le PAS al 25 agent des pollutions de la 
biosphère. 


GEORGES POMPIDOU 
OU L'ESPRIT 
DU CULTURISME 


Le cercle vicieux est clair, 


cercle vicieux ne n'arrête 
DE accroissement des pollutions 
engendre l'accroissement du dégoût 
de la vie matérielle et des névroses, 
qui prévooupe beaucoup l'Organisa- 
tion Mondia de la Santé, c'ent-h-di- 
re l'accrolssement de la ninistrone, Et, 
naturellement, l'accroissement de à 
sinlstrose où du dégoût de ln v 
matérielle engendre sa propre inver- 
don, c'est-à-dire l'aspiration à La ta 
spirituelle, Ce dont nous nous félloi- 
tons, puisque oetle inversion a # 
sante assure l'expanalon même de 
notre revue, de nos idées et de pv 
setlon qui croît en progression , ) 
métrique corollaire à la progression 


de la ainistrone 


nos avions (ju UN me 
de l'argent et nocroitre notre 
_ matérielle, notre intérBt 
i de nous taire de 
de lutte 


"1 


ex De FIMO 
MITA WELL UE ant al 
(ronier les fiairin 
los siniatrotiques 1 de faire 
les euphortothjues {2} 
candide Pr l'an 
le 'TEELAUL RE) 


funin 
avniirf 
chorus ve 


affirmant 4vet Le 


| .… (jus tort “al pren 
l'A | 
14 EE Le frire ile ufF den monclies 
(18 ? 

1 ini 

l 4 { nl TILL [LIL LIL h L. € 
(} jate UE 1 1 
o1 qu «at lé 


PPT LELLEL pMyrie en lu} 





nôtre, ne nous pousse tout de même 
pas à souhaiter l'épuisement de l'oxys 
gène que nous respirons, de leau 

ue nous buvons, et la cancérigénisn 
tion de tout ve que nous mangeons el 
reapirons. 


Nous ne voulons pas mourir du 
cancer nucléaire et de ln leucémie 
galopante qui ont saisi réellement et 
symboliquement l'amateur de grandes 
bouffes et de la prolifération corpus 
oculaire et atomique des matières van 
cérouses qu'on appelle | «+ art mo- 
dorne » qu'était l'avant-dernier prés 
sident de la Népublique française, le 
culturiste professeur de marxisme, 
Georges Pompidou, qui aimait tant 
le matérialiame qu'il en est mort, 


LES BRAS SONT LIBRES 
LE CERVEAU PENSE 


Cool posé, Il faut bien voir que la 
« ovine de l'énergie » n'est, on vérité, 
que la crise de la matière, or, bien 
que les hommes politiques, les éconor 
mistes ot les journallates, qui ont 
tous en commun de ne pas savoir de 
quoi ils parlent, font état de la « ori- 
se de l'énergie », le pétrole est, quon 
sache, de la matière ot non pas des 
ondes  éleotromagnétiques ou de 
l'éther ; que oette orlse de la matière 
symbolique de la orise finale du mar 
xiame l'individuallate ovcidental et 
le colleotivinte orlental et de son 
enterrement, engendre la réduction 
de la produotion | que la réduetion 
de la production engendre l'accroime 
ment du chômage (dans lequel l'ai 
hard de Chardin voyalt un moteur 
de l'évolution spirliuelle : quand les 
bras aont libres, le cerveau perse) | 
que l'accroissement du ohdmage en 
cendre la réduction de la consomme 
don : que la réduction de la consom 
mation engendre, bien aûr, la rédin 
don des pollutions mals ausai ournl 
lalroment, l'accroissement du dégoût 
de lu vla matérinil den névrostn nt 
de la sinlatross ; et qu'enfin l'avorols 
sement du dégait de ln vie matérialle 
des névroses ot de ln ainiistroës en 
gendre inélüvisblement L'inversion le 
l'homme vers la vie spirituelle 


Dr, Jekyll and Mr. Hide : Le vismige me 
des informations Télévisdes juste avant 


LA VÉRITÉ 
SUR LE SUICIDE 
DE GEORGES POMPIDOU 


On comprend ‘à L D.0. » nous 
ne 
on be 
dou et le nounge, s0oÛs so seplennal 


È he = u il es 

nelon gra U {l eat mort, 
fa) solent les sym du re ce 
de l'Europe, 

Nous eroyons tout au contraire 
que la orlse de la matière est non 
soulement envoyée par le ülel comme 
la ol même de notre salut, Et nous 
ne souhaitons qu'une close, v'eat 
qu'elle s'amplifie, Car c'est grâce à 
elle et À la réduetion de la produo- 
on et de la consommation qu'elle va 
entraîner que nous allons pouvoir 
roapirer un air pos pur et boire une 
eau moins putride 


Car mieux, ce poutôtre molns, 
Vivre mieux, d'est vivre moins par le 
corps ot davantage par l'esprit, 


Üeurges Pompidou n'est pas mort, 
comme on le croit, de mort naturelle 
Üeorges Pompidou n'est auloldé, 1 
s'out suloldé en présidant pendant 
huit années de 1062 à 19074, on 
tant que ohef de ‘youvernement 
d'abord ot chef da l'Etat ensuite à 
l'axpansion de la aovlèté de déléca 
ton de ans rayonnements vanocérir 
nes qui qui l'ont tué, Certes, Ceurgen 
l'ompldou s'est auloidé, an parlaite 
inceunelence, comme nn aulidin aotunl 
lement toute In anvidté de défénation., 
Il m'ont même auloldé Iindirentement 
mala nul ne peut contester qu'il suit 
mort du mal même qu'il avait créé 
de la prolération onnoërigène de la 
matière et des rayonnements de la 
suièté cancérigène qu avait native 
en juin 190 61 fuit dr: ris vera la 

1474 


2 
NOT JUMEU AU avr! 







UNE NOUVELLE 
DISCIPLINE 
AU CONCOURS 
GÉNÉRAL 


IL eat done olalr que ln mort de 
Coorges Pompidou ne nous à pas 
pour autant sauvés, Le 19 murs der. 
nler, plusieurs menaces polntalent à 
l'horlson, 


La première c'était colle de la 
majorité au pouvoir, Car le plan 
Darre, nl réduit on effet la conso 
mation et, du même coup, le déve 
loppement cancérigène de la suolété 
et, du même coup, le développement 
canoérigène de la suolèté de déféca 
lon que préside M, Cine d'Ko 
talng, ne vise qu'à une restriction 
Mmomentandte qui devrait permettre à 
échéance ne relance accélérée de la 
woduetion ot de la consommation, 
donc des défécations 


L'altarnative proposée par M, Jjao: 
ques Chirao est connus, Kite conalate 
à tout lalaser aller à vau-l'eau, Après 
l'avoir adoptée de 1074 à 1976, le 
chef de l'Etat no veut plus en antan 
dre parler, Il héaite, dans le choix de 
de son premier ministre entre Colon 
ne, Necker, Turgot et Loménie de 
Mrlonne, n'en voulant auoun et los 
voulant tous à la foie 


Bref l'Elysée cat le châtoau de 
Versailles, Et, ai Jacques Chira but, 
à l'éävidenve, une Marie. A nivinette 
dont le rol aurait divorvé. Valèr, 
Olsoard d'Estning ressemble chaque 
pen davantage ani osuovessour ile 
ul XVI, le roi serrures toijoture 
on quête d'une «lé | 


Une old pour verrouiller at, on 
mémn tormipe, déverouiller le évathr 
bloqué qui débloque de l'onpasalrn 
marxiste du matéralinne aver l'a 


Uravätion nitilimarsinin con inégalltéu 


miinlen 


Luantd À ln daube qui iuarhnit 
la me suritle mimiints all Dropmimn it 


Purement ét simplement l'engraialon 






CUITE 


Ain Prasuis se DT 
RP PEU 


don ft 


a ue ee OOTTTETITEE 
sndrat de l'A | 
On ait à qui (la ant donné le jurbe, 


À Louis XVI, 1 fallait y aie 
ve, 


BUPER-PLAN BARME 
POUR MOLLS 
UT MERCEDES 


On volt clatrement « 
tm 
PTT 
un chemin de wrote 
sont également bujuées, une « 





_, Cürlatiacnment Hicarnée par 
un double verole vicieux qui about 


au même éflei conoentrique, 


D'une part, le cordlu viuteux télévi 

loi volante % cote 
mation orolssante ©  prodiudtlen 
crolsaante » pollution croissante = 
sinisirose orolasante spiritualité 


don pra 


vrolaannite, 






Var un ourleu à Lo de 
Or + pd ui api at 
uw ed dune dés 

durs des produoieurs de pétrole, ceux 
qui auront les dents les plus longues 
où dont'il faut vopérer qu'ils feront 
aufflsument grimper los prix, de 
manlère à x srnqure fe jus 
qu'à prlètaires de Mo ovue, 
Le Cadlilau ot de Morcédés 600, Un 
suporplan Marre, en quelque surte, 
inala de l'extér F, par des 
sous la jambe de la souveraineté na: 
tlonale, 


UN LIT A VILLEJUIF 
CHEZ LE Pr MATHE 


De tuutes manlères, nous volol 
maintenant voude, pour ving ans, en 
prinoipe, aux marées noires ét aux 
marées radioactives du programme 
L.D,F,, cher à notre souverain, En: 
tre Le programme commun de la 
droite et le programme commun de 
: auohe, nous n'avions guère Île 
onoNx, 


C'était Le mime ! 


Les Français voulaient srtloiper 
Ils ont voté, C'est fait, ” 


Chacun d'eux, grâce à l'E D.F, 
aura so lit ohes le Président Mathé, 
à Villejuif, 


Où dit que, quand Il ouvre, il ne 
lait plus de politique, 11 à deux anal. 
pels où malin ot alors, imals dalure 
seulement, 11 ne distingue plus la 
tauche de La drulte, tant Il adore 
charouter les canvars 


A imaolns, blen sûr, que le suvose: 
sur de Louis XV ne sait vraiment 
Louls XVI 


Méphane HIENONT 


(F1 Mes nie foustes tuées dant 
rave, Lin Dalaiié rase fa CORTE TT NITE" 


téMivits de Gétiruissiiun at HaCHIs STE, (ouf 
PINTNTIN Mai fflessale Lui co tatiié bise [7] 
OLLAETET EE TIATE lAute Ja uma @Ef un 
» ONE bi "n prions (tir tax ATTEINTE 

AU, Wihant à hégraier le IVVesl MIPNTT 
OU UE PU ENTNTIEE DIIMDANIS Vvébérif a lt 
= 10 UND ROUES Où frarthanant él 
‘4 verve: f | love 1m dtéis 

n , 170 

td t tre LAtPBITIE 

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11 #41 ” se th ) na “ 
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mat suduipérrurai Poursturre fi ‘ TIRE 


PUIT V0 DUMNENTÉ favarite à fs five: 


una, dans vetis = pi que 
le, . hi né rar : 


D'autre part, arte de la matière 
— fief titi 


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DRUGS: BRIAN 


JONES GETS 
NINE MONTHS 


hene home Len cmt 





h + 4 
F} 1 EURE SEGA PAPERS 


PAT 
RÉ 





en permanence à la foule, , 
Vi he mème à l'ion C'é 
voulais pisser, on en faisait tout un plat. 
Ces connards de journalistes ne me pre- 
naient jamais blement au sérieux. 
Re na hactes 

4 bouffer leurs sales torchons ! 





ñ 
#3 
As 
EN 
D 
û 





émoires d'Outre-Tombe 





est-il que les Rolling Stones étaient nés. 

Peter Jones, un journaliste de l'heb- 
domadaire Record Mirror est venu nous 
voir au Craw-daddy, ü s'est étonné que 
nous n'ayons toujours pas fait de disque, 
il nous a recommandé auprès d’Andrew 
Oldham, un publiciste qui avait précé- 
demment participé au lancement des 
Beatles. Oldham a décidé de s'occuper 
de nous sérieusement. 

Un disque fut enregistré. Et nous 
fûmes les premiers surpris de nous retrou- 
ver au Hit Parade pendant l'été 63 avec 
une chanson de Chuck Berry «Come On» 


Je suis né le 28 février 1944 dans une | bout d'un moment, j'en ai eu vraiment | Crawdaddy à Richmond. Au commence- 
famille de la petite bourgeoisie à Chel-| marre de traîner comme un dérouté sans | ment lorsqu'on passait là-bas il n'y avait 
tenham, à 150 km à l’ouest de Londres. | savoir où j'allais vraiment (excusez le | pas plus d'une soixantaine de personnes 
Ma mère était professeur de piano, et, | pléonasme !). qui venaient nous voir. Pas beaucoup , 
mon père, qui était ingénieur dans l'aéro- Donc, retour au bercaïl, ou plutôt à | hein ! Et pourtant, il y avait tout de 
nautique, ne se débrouillait pas mal non | Londres qui n'avait encore rien du Swin- | même souvent dans la salle des types qui 
plus avec cet instrument et également à | ging London qu'on allait bientôt connat- | par la suite à leur tour sont devenus des 
l'orgue. J'ai commencé à m'intéresser aux | tre. Question musique, nous étions encore | Pop Stars tels Pete Tounshend, et je crois 
filles très tôt : je ne devais pas avoir plus | en plein miéverie ! Les premiers Rockers | même Eric Clapton et Rod Stewart. 
de neuf ans, l'âge idéal pour jouer à | s'étaient aseptisés ou avaient disparu dans Au bout dun moment, les gorilles du 
touche - zizi ! On n'est pas tout à fait un | l'alcool. Tous les guitaristes imitaient | Crawdaddy ont été obligés de refuser du 
homme, mais on.a la Raison. A part les | Hank Marvin, le soliste des Shadows, et, | monde dans lz boîte où la chaleur était 


filles, pendant mon enfance, autre chose | les chanteurs se prenaient pour Cliff | devenue insoutenable. 
m'a aussi énormément fasciné : les che- | Richard ! Heureusement, à côté de tout Au début , vous savez, ça n'a pas été 



















mins de fer. Pensez, ces grosses machines qui était loin d’être sa meilleure . L'an- m arrivait souvent d'attacher mes petites J'étais alors encore un peu l'âme des 
qui vous transportent à des centaines de glais moyen nous a rapidement opposés amies avec une chaîne et un collier de Stones. La preuve ? J'étais souvent en 
lieues, c'était bien là quelque chose d'ex- aux Beatles : Eux c'étaient les gentils, et, chien, les chiennes, c'est peut-être Parce vedette sur les pochettes de disques. D'ail- 
traordinaire. Les filles, c'était déjà une nous les méchants ! Toujours est-il que les que } avais trop peur de me retrouver tout leurs, avec mes longues mèches blondes et 
terre conquise ; mais l'inconnu, c'était Beatles nous ont donné une de leurs chan- seul, le lendemain matin à mon réveil ? Je mes yeux vert-bleu, mon air faussement 
autre chose. Qui y avait-il au-delà de la li- sons, et nous sommes à notre tour deve- me sentais, il est vrai, constamment isolé romantique, j'étais le plus reconnaissable 


du monde, en quête d'un véritable des cinq. Je voulais que le groupe se trou- 


mite de la surface habituelle parcourue nus de véritables vedettes. La suite vous la 





par mes petites jambes ? 

À l'école ce que je préférais, c'était la 
musique, bien sûr. Rien d'anormal à cela, 
avec des parents comme les miens. J'ai- 
mais aussi la langue anglaise, la littérature. 
C'était aussi une formes de voyages. Et 
des voyages sous toutes formes, je ne me 
doutais pas alors que j'allais en faire au- 
tant. Par contre, ce qui m'irritait, c'était 
fous ces uniformes lamentables qu'on 
nous obligeait à porter dans les écoles 

anglaises dans les années 50. On perdait 

foute personnalité. Comme à l'armée, 
nous étions des rmatricules. Comme à l'ar- 
mée, li discipline scolaire était bête et 
méchante. J'en prenais des coups ! Il faut 
dire que je donnais fréquemment du fil à 
retordre à mes professeurs. 

Autant dire, que mes études ne furent 

pas des plus brillantes !!! 

Et puis la musique était de toute fa- 
çon la matière qui m'inspirait le plus. 
C'était également une forme d'évasion. Je 
me suis pris de passion pour le jazz, cette 
musique venue d'Amérique, créée par une 
race maudite, des gens maudits comme je 
l'étais moi-même ! Un jour, en 1960, j'ai 
acheté une guitare car c'était pour moi, 
enfin, un véritable moyen de m'exprimer. 
La guitare n'a pas dû coûter plus de trois 
livres. Elle fut vite remboursée, car j'ai 
trouvé quelques personnes qui ne deman- 
daient pas mieux que de m'écouter et 
de me donner quelques shillings. 

J'étudiais l'architecture. Une autre 
forme d'art, d'expression. J'ai été quel- 
que temps employé dans le bureau d’un 
architecte, avant de me joindre à une 
compagnie de Bus. Evidemment les Bus, 
ça ne valait pas les trains ; maïs ça trans- 
portait tout de même l'esprit hors des 


connaissez … 


Dès que j'ai gagné un peu d'argent je 
suis allé m'installer dans un petit appar- 
tement mignon comme tout. C'était un 
meublé, évidemment, que je louais, et 
j'avais toujours peur de m'asseoir dans un 
fauteuil ou de toucher les meubles de 
peur de les abimer..…… Soudain, je ne 
pouvais plus sortir dans la rue à n'importe 
quelle heure de la journée. On se deman- 
de toujours pourquoi les Rock Stars sont 
des noctambules. Eh, bien sachez que 
c'est obligatoire . C’est le seul moyen de 

inaperçu. Et encore sommes nous 
obligés de n'aller que dans des clubs ou 


des restaurants bien spécifiques au Show 
Business où notre présence n'éronne plus 


personne / 
Tout de suite avec les Stones nous 


avons formé un groupe différent des 
autres. D'abord, parce que notre musique 
était différente. Ensuite, parce que con- 
trairement aux Beatles et à tous ces grou- 


pes qui les imitaient {nous aussi on nous 


imite, et je plaïgnais plus ces groupes, de- 


POurvus de personnalité, qu'autre chose). 


nous ne nous habillions pas tous les cinq 
de la même façon, et nos cheveux, étaient 


plus longs que ceux des autres. Evidem- 
ment, pendant plusieurs années, nous 
nous sommes retrouvés à plusieurs repri- 


ses face à face avec des gens qui nous 


criaient au nez csales petits pédés, allez 


VOUS faire couper les cheveux !». Qu ‘im 


Portait, les jeunes se devaient à Présent de 


vivre comme üs l'entendaient et non 


| 


comme le désiraient leurs parents C'est 


POur cela qu'on a fait de nou: 
rebelles !!! 


En octobre 64, nous sommes venus 





bonheur sans jamais y parvenir. Un rien 
m'effrayait. Les difficultés m 'apparais- 
saient insolubles.…. On a aussi affirmé 
que j'avais une bonne dizaine d'enfants 
naturels, si ce n'est plus. S'il est vrai que 
j'en ai reconnu deux, qu'en savaient ces 
scribouillards. En vérité comment le 
savoir soi - même ? Une ville, un concert, 
une fille, un lit, une éjaculation … Tout 
va trop vite !!! 
Après deux ans de disques dans les 
Hit Parade, je n'avais toujours pas plus 
“dzrgent ou, du moins, je n'étais pas 
LENS riche. J'ai décidé d'ouvrir deux 
boutiques de vêtements afin de tenter de 
rejoindre les fortunes que s'étaient accu- 
mulées mes bons amis Mick et Keith, car 
eux gagnaient beaucoup plus que moi, 
puisqu ils signaient une grande partie des 
chansons que nous enregistrions. 

Quand j'en ai parlé, on s'est fait fort 
de clamer qu'il y avait une rivalité entre 
les autres Rolling Stones et moi, et 
surtout entre Mick Jagger et moi. On a 
parlé de mes fantasmes. Des gens ont af- 
firmé que j'étais encore plus malsain que 
les autres Stones, que j'étais un grand 
malade. Si c'était le cas, de toutes façons, 
je n'étais certainement pas le seul respon- 
sable. De toutes façons je n'arrivais plus à 
supporter cette vie de Stones, cette gloire 
devenait parfois insurmontable pour moi. 
Jene saivais plus où j'en étais. Il m'arri- 
vait parfois de venir en studio sans 
guitare ! Je l'avais tout simplement 
oubliée ! ! 1! Me 

On peut penser que 65 et 66 ont été 
pour les Stones leurs deux années les plus 
fécondes, sur le plan de la musique, et j y 
suis certainement pour quelque chose. 


Es 
3 — 


ve un nouveau langage musical, en adop- 
tant, par exemple comme dans «Paint it 
Black», une influence arabe, d'où l'in- 


-clusion de mon sitar dans ce morceau. J'ai 


également énormément contribué à l'éla- 
boration d’«Aftermath». En 67, j'ai eu un 


sursaut : L'enregistrement de «Their Sata-. 


nic Majectic Request». J'ai pensé que le 
groupe allait dans la direction que je re- 
cherchais. C'était un album très person- 
nel, nos vies ayant à cette époque été très 
influencées par la politique sociale. 
Pourtant, j'étais constamment miné au 
plus profond de moi-même. Surtout à 
partir de 67 où ma production musicale 
n'a fait qu'empirer dans l'ensemble. Pour 
oublier mes problèmes, j'avais souvent 
recours aux hallucinogènes, à l'alcool. Je 
Jfumais beaucoup : trois paquet de ciga- 
rettes normales par jour, pas mal de hash 
et de marijuana, mais je n'étais pas un 
junkie pour autant, croyez-moi.…. Mais 
mon corps supportait de moins en moins 
l'alcool et la fumette. J'avais un foie gros 
comme ça. Et par comble de déveine, la 
police s'en est mélée. Ils ont fait une 
raffle chez moi en mai 67 et m'ont con- 
damné à 3000 livres d'amendes pour 
détention de hashish. Deux mois plus 
tard , j'ai été hospitalisé à la suite d’une 
dépression nerveuse. En mai et juin 68, 
j'ai encore eu des démélés avec la police, 
toujours pour possession de hash.…. 
Lorsqu'on a découvert mon corps le 
2 juillet 69 (j'avais 25 ans), au fond de ma 
piscine, la presse à sensation en a profité 
pour titrer des trucs dans le style : «La 
drogue tue une Pop Star» ; mais ont-ils 
seulement pu un moment, penser que 
j'étais asthmatique, savaient-ils que j'étais 














































sujet à de fréquentes crises et que j'aurais 
pu très bien en avoir eu une au beau mi- 
lieu de la piscine, et que dans ce cas-là il 


m eut été impossible de rejoindre Lz terre 


ferme ? Ce soir-là, j'avais beaucoup man- 


gé, bu et fumé. D'où cette syncope. Cela 
n'aurait-il pas pu arriver à n'importe le- 
quel d’entre eux, d'entre vous. Y ont-ils 


pensé un seul instant ? Non, c'était trop 
facile de me faire «profiter» d'un nou- 
veau scandale. 

On a parlé d'un suicide. Le 9 juin, 
j'avais décidé de me tirer des Stones. 
C'était k meilleure solution pour eux 
comme pour moi. J'avais envie de décou- 
vrir de nouveaux horizons. Pas les mêmes 
que les leurs. Cela ne les a d'ailleurs pas 
tellement génés puisque quatre jours plus 
tard , is m ont remplacé par Mick Taylor, 
dont tout le monde ventait les qualités. 

Avant de mourir, j'ai encore voyagé, 
toujours cette soif d'évasion. l'exotisme 
des villes comme Ceylan, Marrakesh, 
Tanger m'envoûtait . C'est pour cela que 
j'ai enregistré au Maroc «The Pipes Of 
Pan in Joujoukes. Et puis j'avais repris 
mon Saxophone . Je voulais rejouer aussi 
du blues , du jazz , je préparais avec 
Alexis Korner un orchestre extraordi- 
naire ! 


Propos recueillis par 
Jacques BARSAMIAN 










contingences de la vie quotidienne ! 
Et puis il y avait la musique, la musi- 
que toujours ! J'ai fait partie des Ram- 


Paris POur un concert à l'Olympia. [1 pa 
raît qu'il y a eu trois cents fauteuils 
casses el que quarante de nos fans 





rods, un groupe de Bristol. Je jouais de la 
guitare, et également du saxophone alto. 
Par la suite, j'ai appris à me débrouiller 
avec une bonne dizaine d'instruments 
comme l'harmonica [quand je suis deve- 
ru célèbre, on me fit même faire des pu- 
blicités pour Hohner !), le dulcimer, le 
sitar, le clavecin, le tambourin, les percus- 
sions... 

J'avais toujours cette soif d'évasion . 
J'ai quitté Cheltenham pour le continent 
européen parce que j avais l'impression 
que je n arriverais jamais à rien en demeu- 
rant cloisonné dans ma ville natale. J'ai 
fait beaucoup de Stop, surtout en Scan: 
dinavie. J'ai traîné mes guêtres un peu 
partout de l'autre côté de la Manche pen- 
dant une bonne année. Pour survivre, j'ai 
fait quantité de petits métiers : j'ai tour à 
four été COursier, apprenti-boucher 
camionneur (eh, oui / moi aussi)... J'en 
passe et des meïlleurs. Je croisais réguliè 
rement d'autres teenagers anglais dans 
mon cas, et On riait comme des fous en 
pensant à ce qui nous arrivait. Et puis au 


20 


cela, un petit mouvement se dessinait 
grâce à des types comme Alexis Korner 
notre véritable père spirituel, un mec qui 
connaissait vraiment le Blues comme s'il 
avait vécu dans le ghetto. 

Je voyais souvent Korner au Bric- 
Klayer's Arms, au Jazz Club d Ealing 
Broadway. Un soir, il m'a parlé d'un petit 
groupe banlieusard qui lui avait envoyé 
une bande de leur musique. Le groupe 
passait dans un de ces clubs. Je m'y ren- 
dis, et ce petit groupe banlieusard. vous 
l'avez deviné, était constitué de Mick 
Jagger, Keith Richard et Dick Taylor (qui 
Par la suite allait voguer vers d'autres 
eaux pour fonder les Pretty Things). C'est 
ainsi que S est formé le noyau des Stones 
les Rollin Stones comme on l'écrivair au 
départ. Un noyau auquel s'est joint Char 
lie Watts er que j ai renforcé avec mon 
Copain lan Stewart, qui pendant quelques 
{emps joua du piano dans le groupe. Au 
départ de Dick Taylor, Bill Wyman nous 


a rejoint avec sa gueule de Zombie 


Gomelski nous a engagé dans son club le 


Süver Beatles, je 


très facile : on ne 8ugnait pas un sou ou 
Presque. Nous ne mangions que des 
pPommes-de-terre, et lorsqu'on pouvait 
Se payer des œufs en Plus, c'était un 
véritable régal ! Et comme je ne voulais 
pas dépenser le peu d'argent que je ga- 
gas, il m arrivait Parfois de passer des 
Journées entières au lit Pendant un 


de liy 
moment, JG vecu | 


| dans un pe 
ment & Chelsea, que Je LT 
Mick et Keith C'était vraiment déguer 
lasse et dans un dés rdre permanent 1 , 
seul [ruC qui fonctionnait e: rrectement 
C'était notre électrophone Nous n écou- 
fons jamais radio, ce n'étair pas la 
peine, ils ne passaient Jamais la music ue 
QUI NOUS plaisait. Per contre l'électro 
phone tournait constamment C'est 

écoutant dessus un 33 fours de Muddy 
Waters que nOUS avons décidé de ce E 
de Rolling Stones, Rollin’ Stones. : ét dt 
une de ses chansons. On a d nor perse 
4 Silver Rollin’ Stones, peut-être par 3 
que les Beatles avaiens falli s'appeler le 
ne Sais plus... Toujours 


passe la nuit au poste après le concer: 
Nous avons fait un véritable tabac. J 
alors eu l'intention de prendre un 
Parlement à Paris. J'aurais 


11 ” 
FPITART 


en louer un à Bruxelles. et un aurr 
JE ne Suis où, Toujours cette er 
POYager. Je n'arrivais pas à rest. 


place . J'avais « mstamment 


d'évasion Permanente, Sans d 
JE Un peu claustrophobe ? Para 


» l'étuic re 
Je l'étais Certainement . Même ND 


l a dit lors dun bœuf mén 
l'Hilton de New York. Aux FE! 
OT NOUS q obligé à particine 
SIONS pOurries comme l'E d Sullis 
d'acc ra Presler les Be te 
€s, MAIS {Out de mêm 
que cela me dégoûtai! 
me restait plus 
blier Prendre quelou 
ANS Qu une fois, je me : 
dant plus d'une semai 
de Chicago a 


| 4 
La drogu: 


7 


qu La? ? 


€lE nombreux Pe ) 


a] HAT 4 Journalier 


tx | 2? " 











+ s'Ur'e Ét 0 tt ina ae Pa | 
































5 El E 
Un Pionnier nous écrit 


Bobbie Clarke ? Le nom vous dit peut-être quelque chose. Si vous êtes un vieil amateur 
de Rock’n’Roll, il n'y a pas de doute. Si vous êtes plus jeune et que vous avez acheté les 
rééditions des disques de Vince Taylor sur Barclay, il n'y a pas de doute non plus : vous 
connaissez le son de ses doubles grosses caisses . Bobbie fut pendant une bonne partie 
des années 60 le batteur de Vince Taylor, et celui de Johnny Hallyday avant son départ 


encore à René Chateau qui a déjà diffusé plusieurs films de Rock’n’Roll (Les 
Rolls ue Rock, La Blonde Mol Elvis Show, etc.) dans son Hollywood 
Boulevard. Et à quand un véritable Festival de Ciné - Rock’n’Roll ? 


Les Go-Go Pigalles en route pour la Gloire. 


san dan français chantant en 

r l’armée, à l’époque des «Rocks Les Plus Terribles». . M Personnellement, je n’ai jamais été trop parti LT, 
» 0 : .d . Jusqu'ici, Little Bob était à rès notre seul compatriote ; ne chantant pas 
surprise ! Bobbie Clarke nous a écrit à la rédaction de «Rock’n’Roll Musique» : «J'ai aus a: ne ï ne Et puis fn roai, j'ai flashé sur une 


découvert votre journal l’été dernier en me rendant en vacances en Espagne alors que je 
traversais la France. J’ai lu l'excellent article de Jean-Charles Smaine sur Vince Taylor, 
dernier des martyrs du Rock, et, j’ai eu le plaisir de constater que l’on ne nous oubliait 
pas totalement nous autres les martyrs». Bobbie ne en ce moment avec le Rock’n’Roll 
Road Show qui réunit le chanteur - pianiste Carl Simmons, le pionnier du Rock anglais 
Screaming Lord Sutch et le Bobbie Clarke Noise (bien sûr). 

«Nous ne faisons, affirme Bobbie, ni du Jazz-Rock, ni du Pop-Rock, ni du Punk - Rock, 
ni du Flower Power Rock. Juste du vrai Rock’n'Roll. Carl Simmons chante et joue du 
piano mieux e Jerry Lee Lewis lui-même. «Long Tall Sally», «Great Balls Of Fire» et 
«High School Confidentiel» sont quelques-uns des classiques de notre répertoire». 
Bobbie souhaite venir jouer avec le Rock’n’Roll Road Show dans notre pays et espère 
que leur prestation attirera l’attention d’une maison de disques. Pourquoi pas ? A 
bientôt, peut-être, M. Bobbie Clarke. 


autre formation : les G es. En voyant leur nom sur la cassette qui m'était 
parvenue, j'ai cru à un gag. En l’écoutant, j’ai rapidement repris mon sérieux et ai été 
enthousiasmé par l’ori té de cette formation qui a de fortes chances de rejoindre 
Little Bob Story dans sa carrière britannique. Un concert , 48 heures plus tard, à la 
Boule Noire m'en a convaincu. Sur scène, les Go-Go Pigalles, qui ont une superbe 
dégaine, ne font qu’une reprise «Shake A Pill» des Stooges. Le reste du répertoire 
est constitué d'œuvres des guitaristes - chanteurs Ricky Beaulieu et Coco harnel, | 
«Moelle épiniaire»y de la formation avec le saxophoniste Ray Deauville. Parmi ces l 
morceaux, on note «Say Girl», «S.E.X», «Shake Appeal» ; ainsi que «Tattoed Girl» k 
dédié à Judy Nylon, la vocaliste de Snatch, qui fit aussi des scéances avec Cale et É 
Eno, et «1 Gotta Move» qui reflète l’absence d’enthousiasme du public des concerts 
parisiens. 





Consécration Internationale pour Plastic Bertrand 
N. 1 en Suisse, N. 2 en Hollande, au Top 10 anglais, Plastic Bertrand, grâce à «Ça plane 
DE mn a eu droit à un important article dans la très sérieuse revue américaine 
Billboard. 
Qu'on aime ou qu’on déteste Plastic Bertrand, qu’on considère qu’il n’est qu’un feu de 
pars qu’un pantin déguisé en Punk Rocker pour les besoins de la mode, on ne peut 
’ignorer. On doit, en outre reconnaître que le succès de «Ça Plane Pour Moi» est mérité 
et qu'il ne peut que servir la cause de la chanson de langue française. 
Dans cet article, écrit de New York, par le journaliste Dick Nusser, il est entre autres 
dit : «Plastic Bertrand est un jeune belge aux joues roses qui fait son apparaition avec 
un véritable hymne de la New Wave, titré «Ça Plane pour Moi», ce qui veut plus ou 
moins dire «lt's OK. By Me»(ça colle pour moi). En plus de son succès au Bénélux, en 
France et en Suisse, cette chanson a attiré les canadiens français et est fréquemment dif- 
fusée sur les radios US. M. Bertrand était auparavant vendeur dans une boutique de 
cas. et parfois acteur. Pour lui, la chanson est une parodie de Punk et «une série 
s». 

«Ça Plane Pour Moi» rappelle autant les Beach Boys que les Sex Pistols. Bertrand croit 
+ «les gens d’un certain âge ne peuvent comprendre les paroles, mais que les Kids de 
six Où huit ans s’assimilent parfaitement à elles». Pour les freaks «Ça plane Pour Moi» 

_ veut dire ; je suis moi-même, et pour les enfants : je suis heureux ». 
ertrand, qui a étudié la batterie, fit partie d'Hubble Bubble, un Rock Band, avant 
d'être découvert par ses producteurs Lou Lacombiez et Roland Kluger. «J'ai été très 
impressionné, dit-il, par des groupes New Wave comme Eddie And The Hot Rods et les 
Ramones. Surtout par leur énergie. J’ai cru un moment que le Punk était mort, jusqu’à 
ce que je m apperçoive qu’il y avait plein de groupes au Bénélux qui jouaient comme les 
Sex Pistols alors que ces derniers étaient déjà séparés». 
Sire, a l'intention de sortir son album aux Etats - Unis où Plastic Bertrand tient à faire 
une tournée. 





*. 


«En général, me disent-ils, on transpose l’histoire de G af in si 
ral, ; gens qu on connait et, on insis- 
te sur le côté jungle de la Vie, de la ville, d’où cet aspect malsain, sexuel de nos textesy 
Mais pourquoi ne pas chanter dans sa propre langue ? 
«On a envie, me confie Ricky, de tourner dans le monde entier, d’avoir une opti 
internationale, de ne pas 1 i aie 
» de ne pas nous cantonner à Paris, Marseille ou Vierzon». Ricky parle 
Te anglais. Son grand-père est irlandais et il va souvent en Grande - Bretagne 
(ar contre, poursuit Coco, si on joue à Londres, on n’hésitera pas à apporter aux an- 
Far pags chose de Paris et à chanter certaines chansons en français. On a plusieurs 
‘mes en vue Comme, par exemple, «Roman - Photos», qui est l’histoire d’un 
qui veut retourner vers une vie plus simpl Ï ] sros É Le 
1e plus simple, et, « Polaroïd » où le héros est un marginal 
qui, bon-gré, mal-gré, s’en sort toujours». jé 
Fe voyant, certains ont déjà fait des comparaisons avec Roxy Music. 
Su CRE Roxy, c’est vrai !, avoue Coco ; mais ce n’est pas parce qu’on a un sax 
Fes CRE RÉ ue à eux. On doit pourtant reconnaître que 
- entre le Chanel et la frite nous plaisait énormé 
le Rock des années 50, des ï Tone 
R années 60, 1 | < 
Thunders, Mink De Ville, Otis Redding et ae ae ne : md 
Dans le passé, Ricky avait monté un groupe de Revirl 5° . 
, monté un 
Starters. Le groupe, reconnaît-il groupe de Revival Rock, Ricky Beaulieu et les 
\ It-1, manquait d'unité. Les musici ’étai 
branchés par les mêmes tendances musicales. Ceux ui étai ER Lo Pa tous 
le groupe ln ! qui étaient moins Rock sont partis et 
s Go-Go Pigalles ont répété de 
septem : 
grande aventure. Ils ont dé d Rest nn rrésent Prêts pour la 
Jjà donné plusieurs concerts au rint 
mails aussi dans des lieux aussi di | Pr ps à le Boule Noire, 
Coco. Nous ne sommes pas d sk mars Ro uVais Où Bagneux .(On se rôde termine 
pas des Kamikazes. Nous souhaitons devenir un pe 








King Creole enfin en France 

Sur l'initiative de René Chateau, «King Creole» va enfin ressortir d 

René Chateau a racheté les droits d'exploitation de ce film pour la Mise ms 
grammer dès la mi-août dans sa propre salle, au Cinéma Hollywood Boulevard, à quel- 
ques centaines de mètres du Golf Drouot. Par la suite, «King Creole» devrait être pro- 
jeté dans plusieurs salles en province. «King Creole» vous le savez probablement, est un 
monument du cinéma Rock. Presley a fait beaucoup de navets dans sa carrière cinéma- 
tographique : mais s’il est un film du King qu'il faut avoir vu et revu, c’est bien «King 
Creole». Les critiques et les cinéphiles lors de la sortie originale de ce long métrage, s’ac- 
cordèrent pour dire qu’Elvis pouvait devenir un nouveau James Dean. Hélas, il n’en fut 
rien. Mais qu'importe «King Creole» existe... 

«King Creole» c’est de merveilleuses chansons. Certaines très Nouvelle Orleans telles 
«Dixieland Rock» et surtout «Trouble» (La Bagarre, en français, par Johnny) très 
Bluesy comme «Crawfish», langoureuses à souhait («As Long As I Have You»), des 
Rock à 300 à l'heure («Dixieland Rock», par exemple). Un scénario, une mise en 
scène (signée Michael Curtis), des acteurs (Carolyn Jones, Dolores Hart, Dean Jagger 
Walter Matthau.….) de qualité. | 
A la suite d’une bagarre dans les bas-fonds de la Nouvelle Orleans, Danny Fischer 
(Elvis Presley) est renvoyé de son école. Contre l’avis de son père, il décide de gagner 
le pain quotidien de la famille. Accompagné d’un jeune voyou, il chante dansun super- 
marché, tandis que l'autre dérobe la caisse. Le patron d’un club peu scrupuleux l’ap- 
prend et veut le faire chanter au propre comme au figuré. | 


22 


quinze ans de groupe en grou I : 
nnées 60 , le bass: groupe. Il fut le guitariste des RTS 
but des années 70. 1] eut Meet à de Quo Vadis, formation engagée appel PSS 
Au ui le chanteur - bassiste de Rock'n Roll goss ee 
* Surtout des Rockers Comme Vince Taies ou d 
- \ UC 


ue je s à 
no de See es rer suis tenté à chanter, I] a lui 
: (Oyé Oyé Reggae» et «Tout 


| 

5 FoEme ne marchait pas du tout e: 
se he PAR « lout au I ong de la 
enregistrer en studio un dise 
Ogram ! ! C’est avec joi NF je 
e à engage Lo 17” 0e) ai app: 

est Jacques Wolfs “réager Rock’n’Roller et à investi: 
ne RS Son, chez Vogue qui Th tel 
{ ê » ON n * x . » 4 )r1S ” cle 
Juter sur le vynil Johnny Hallv in Pa 


PU de la Semaine» . 

« ’ 

Fanes a à de À sa Reggae», déclare-t.i] 
e 

Semaine» était une de celte musique 


: C'était un * 
« Live» . C'est un échec. Depuis, j'ai quitté PRoN 


u'une | 

a e grosse maison de disques s’était décidé 

2 argent Sur ce groupe, C’ j 

Stern à est le monsieur qui à 
ardy et Jacques Dutronc. 





1810 


ir! 






«J'ai signé ce groupe, 


> és dit Jacques, tout simplement parce que je trouve ces épatants 
Dr RocE n’Roller est un trio extra, et puis me F me !!y Pare 
Chante La existe depuis 1974, Le trio initialement était composé de Serge, Gérald 
und nd ne et, Yves Thépault dit «Pipoy, chanteur - guitariste. L'été dernier, 
D PBpenies t Yoyo a augmenté la formation. En octobre dernier au Jumbo Club, 
ét = ee cinq heures du matin une violente dispute a éclaté entre Pipo, dans 

: Roue. et les autres, dont j'étais. C’est ça le Rock’n’Roll !!! 

me Ar Fe: était un mec extra sur le planh . Malheureusement, il n’a pas 
Te Fu rép t mieux vivre avec l’avenir plutôt qu'avec le passé. II reste néanmoins 
Ss E tes français les plus perfectionnistes dans le style Rock’n’Roll pur. 
PA F4 Sa part, a apporté un sang et son nouveau à Rock’n’Roller. Il est le plus 
e de nous trois, C’est | élément qui raccroche le trio au mouvement actuel». 
0 ic1 , sur scène, Rock’n’Roller jouait essentiellement du Rock’n’Roll style années 


un 





Cruel» et «Hound Dogs d’Elvis Presley 

quelques ire de Rock’n’Roller. Une véritable machine à 
remonter le temps. Adepte du Rock solide, le groupe a une règle : le contact avec le pu- 
blic. Pas question de laisser un seul spectateur indifférent surtout avec le rythme assuré 
par les musiciens. 

«Depuis deux ans, note Serge, nous avons constaté une certaine désaffection du public 
vis-à-vis de la musique Pop. Les groupes dits «planants» ne permettaient pas aux gens 
de danser. Le vrai Rock’n’Roll des années cinquante fait un retour saisissant en ce 
moment. Les très jeunes forment méme des clans. C’est incroyable. Par exemple, au 
Golf Drouot, le dimanche après-midi. La piste se remplit instantanément dès que le Disc- 
Jockey diffuse des séries - longues - de Rock’n’Roll. Tant mieux ! Les tous jeunes possé- 
dent un sang neuf grâce à la musique de leurs grands frères, voire même de leurs 
parents» . 

Entre le 17 avril , jour de l’anniversaire de la mort d’Eddie Cochran, et le 31 mai, 
Rock’n’Roller à mis en boîte une face de son 30 cm , qui produit par le directeur artis- 
tique François Surmont, sortira le 20 septembre chez Vogue. 

Je suis arrivé dans le studio, tandis que Yoyo était en train de parfaire le chorus de guita- 
re de «Last Ball In Play» qui, malgré son titre, est bien chanté en français. 

«Sur scène, jusqu’à aujourd’hui, admet Doudou, on chantait essentiellement en anglais 
parce que la langue de Shakespeare se prête beaucoup mieux aux vieux Rocks. Quoi 
qu'on faisait tout de méme «Roll Over Beethoven» (Repose Beethoven), «Johnny 
B. Goode» et «Memphis Tennessee» en français. En dehors de nos galas, nous préparions 
des chansons personnelles dans notre langue, et sous une forme beaucoup plus années 
70, voire 80 ». 

«No Fun Bébé», «Energie», «Identité et «Un Mondes étaient les autres titres enregistrés 
lors de ma visite, Chacun y a mis du sien quant à ce qui est des textes et des musiques 
C’est le reflet de la vision de Serge, Yoyo et Gérald sur ce qu’est le Rock. Par exemple, 
pour Serge c’est l'énergie; pour Gérald mai 68, et, pour Yoyo les Etats Unis et les 
flippers. £ 

D'après ce que fai entendu, il se 1ble que cet album marque une page importante de 
l'histoire des groupes français. 





Jacques BARSAMIAN 


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Le magazine ROCKS a cessé de 


avaient préparé une interview de KO 


itre, Les journalistes de ce confrère acide 
JO N pour leur numéro 2, Nous 


publions ici cette tranche de vie rockanrollienne 


LE CADEAU DE 


L) 


y 





On sonne. Speedy Keen genre hippie 
dynamique nous ouvre la porte, Wilko 
n’est pas encore là, pour nous faire 
patienter on nous offre quelques cigaret- 
tes aux propriétés relaxantes Natalie est 
très à l’aise, elle connaît tout le monde 
ici. Bientôt , Wilko arrive, une sensation 
de bien - étre et de félicité divine 
s'empara de nos âmes à la vision lumineu- 
se de cet énergumène séduisant. 

Mon incompétence notoire à manier la 
langue des Grands-Bretons excluant toute 
possibilité de faire l'interview moi-même 
Natalie entâma la première interview de 
sa vie prenant sur elle une responsabilité 
terrible, 


R - Qu'est-ce que tu as fait après avoir 
quitté Dr. Feelgood ? 

W - Ça a été un moment très déprimant 
pour moi quand c’est arrivé, il y a un an 
de ça. Je me suis retrouvé complètement 
isoid. A force d'être au milieu d'un 
groupe on finit par ne fréquenter que Îles 
gens qui font partie du groupe et de son 
entourage. Alors je me suis retrouvé tout 
sul, très déprimé ; j’ai tout de suite voulu 


tout lâcher mais après réflexion je me suis 
rendu compte qu'il n’y avait rien d'autre 
dans la vie pour moi. Alors, avec des mecs 
que je connaissais d’avant, j'ai essayé de 
reformer un groupe. Je n'avais plus de 
matériel étant donné que tout ce que 


j'avais fait à ce moment avait été utilisé 
sur l'album de «Feelgood» «Sneakin'Sus 
picion»., J'avais besoin d'un groupe pour 
retrouver ma créativité. Mais ça a foiré 
parce qu'ils comptaient tous sur moi pour 
tout faire, et se contentaient d'un rôle 
d’accompagnateurs , et ce n'étaient pas 
du tout ce que je voulais. Avec le groupe 
que j'ai maintenant, tout le monde par- 
ticipe à part égale et contribue autant 
que moi 

R - Alors, comment s'est formé ton nou 
veau gTOUpE / 

W- D'abord j'ai retrouvé John Potter, le 
pianiste, que je connaissais depuis long 
temps est lui qui m'a remonté le moral 
et qui m'a décidé de recommencer. Il vou 
lait jouer dans un goupe de rock ave 
moi et tout lâcher aurait été le décevoir 
alors qu'il comptait sur moi. Puis un jour 
Lemmy (de Môtorhead) m'a parlé d'un 
bassiste, Steve 


Count Bishops, je lai fait venir à 


Lewins qui était avec les 


Southend où je vis,et ul emblait avoir les 


mêmes idées sur la musique que moi, et 
est un trés bon musicien , Irès peu de 
temp apref Alan Platt. le batteur. est 
iTTYYE [out € QU 1! avait de mot était 
que jC6lais un guilarniste dé ryt ind 
| I oup J'ai 


ICADICTNENt SUrDrIS DATI 1 1aCO 
» ) 


KR Pourquo 
Senders 
N }e CAM 1} nor # } HI CAMITI }e 


Oo Je: 
WILKO JOHNSON 


7 


qu'en fait nous sommes un groupe à 
part entière, donc il n'y avait aucune 
raison de s'appeler Wilko Johnson Band, 
«Solid Senders» est une vicille expression 
de rock’n’roll, je crois que ça a une origi- 
ne dans le jazz, La première fois que je 
l'ai entendu utiliser c'est dans la chanson 
«Slippin’ and Siding». Et aussi ça a un 
autre sens pour moi parce que je lis beau- 
coup un auteur qui s'appelle William 
Burroughs et dans un bouquin qui s’ap- 
pelle «Naked Lunch» il y a un chapitre 
consacré à des sectes qui habitentun en- 
droit appelé Interzone, dont l'une s'appel- 
le les Senders, D'abord, le reste du sn 4 
n'était pas d'accord ils voulaient garder 


l’autre nom. Je leur ai dit qu'ils finiraient 
par l'aimer. Maintenant c'est décidé 


R - Vous avez des projets pour aller en 
studio bientôt ? 


W - On a déjà enregistré un 45 tours 
qui sort le 5 mai (en Angjeterre that is) 
avec sur la face À «Walking on the edge» 
et «Doctor Duree» sur la face B, Dès 
qu'on aura fini cette tournée, on ira faire 
l'album qui devrait étre prét au mois 
d'août. Quant à sa sortie, c'est à la 
maison de disques de voir quel sera le 
moment le plus approprié. J'ai jamais rien 
compris à ce genre de truc 


R - Est-ce que ce seront toutes de nouvel 
les chansons écrites ensemble par tout le 
groupe 

W - Eh bien, jé n'ai jamais été dans une 
position comme celle-ci , où je me trouve 
avec plusieurs semaines devant 
l'enregistrement et ayant plu 
qu'il n'en faut pour un album. I y 


MON AVArI! 
lé matériel 
14} ie! 
ques Chansons que j'ai écrites avec John 
Potter avant que » forme. El s 
a une chanson que Steve le bassiste a 
écrite quand il était avec Count Bisho 


lé groupe 


ll y en a d'autres qu'on a tous fait enserm 
ble et 111251 quelque LIT qu | AVI 
ccriles avant 


7 MR 


qui no L tamui 


R Mais er DIU 14 ell 
nouvelles ? 


nl lOUIt 


l 
album on 


W En principe Oui, Quand on fait un 

doi ure en sort 

meilleur DOSSIDIM alor 1 
LU 


j' L'OUVAIS Un bon Vieux fr 


qu u soit k 


de rhythm 
QUI nn 4 pas CU iInterpre lé par 
trop l'autre ver) .1 ju! 


and blue 


{ pDoutÆtre 
IHIEU X UC QueIqui POyUE jui e 


| «1 déja 
lait LOI lé 


jL Aura 11111 


£ Quand DEC lu venir en Î rance faire 
des concert 


he On vou fuit 


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CLASS m7 # 2° é Lune an - 
TS 8 Re, ee F4 LAN A fc de # nie. e +R 


morceaux de la face 2 qui sortirent tous 
en 58 sur son aibum «Rock’n'Roll aies ÿ 
Frankie Lymon». C'est plein de classi- 
ques pas si mal faits : de «Little Bitty 
Pretty One» à «Short Fat Fannie» en 
passant par «Jailhouse Rock». 
Buddy Knox est arrivé du même coin 
(Texas du Nord), et à peu près de la 4 
même époque (1957), que Buddy Holly. Le 
Comme lui, il avait plus l'air d'un Sago À 
étudiant que d'un Rocker violent. Ê 
Comme lui, ses chansons, par exemple L 
«Party Doll», son plus grand succès, 
mettaient plus l'accent sur la mélodie 
que sur la frénésie du Beat. Comme Hol- 
ly, ses reprises de grands classiques ne 
marquent peut-être l'Histoire du Rock, 
mais on se prend de plaisir à les écou- 
ter, par exemple «Maybellene». 
«Roulette Rock’n’Roll Collection» 
permet une vision assez complète de 
l'importance de ce catalogue dans l'his- 
toire du Rock. Les titres des Rock-A- 
Teens : «Woo Hoo», «Doggone Baby», 
«Janis Will Rock» valent à eux seuls 
l'achat de ce disque. Et puis il y a un 
«Baby Come Back», mis en boîte en 
1958 par Johnny Rivers qui n'a rien 
à voir avec le fameux tube des Equals; 





NOUS NE SOMMES PAS 
UN GROUPE POLITIQUE 


APP: Qu, mais dans Paris : by « night 


c'est méme le prolo qui te 
prend les trépornènes ? K:l 
Hi: Exactement | C'est une satire de où 


qui se passe vue BaintDents main tu 
peux mettre 0e titre on parallèle aveu 
«Palace», 


MTETETTA 


Vonre 















à :1515 c'est quoi ? La foule bien 
pond : Marignan et toi tu hurles : 
Lc'est la date d'entrée de Line 
ud'au casino de Parisy....…. 


C4 
4 . 


71 


nard= !l est temps qu'elle se retire. 


P, = Pourquoi cette nouvelle chanson 
=sunles hôpitaux spychiatriques ? 

“ B Je trouve complètement débile 
M qu'on. puisse interner des gens pour 
des idées, c'est tout. 


» 


APP, Tu es contre la frime 

li . C'est tout le probème de la récupé 
ration, Les meos qui paient 60 PF pour 
se déguler. «Mine La nuit, fini le re 
ve l'autobus de Mt Denis te ramène vers 








Hi cats, salut les copains... 

Les disques inclus ce mois-ci, dans ce 
nouveau panorama des rééditions rock’ 
n'rolliennes qu'est Bop, vont certaine- 
ment vous demander un peu plus de 
recherches. Si vous partez en vacances 
en Angleterre : pas de problèmes, toutes 
les bonnes pharmacies les ont dans leurs 
stocks. Si vous habitez la région pari- 
sienne, faites un petit tour du côté de 
à. chez Dave Music, Scorpio, Music Box ou 
b à renseignez-vous auprès de Ciro Sanino, 





Barclay. La maison du fumeur de gros 
cigares a sorti son «Hollywood Rock'n' 
Roll». J'ai vu le «Settin’ The Woods On 
Fire»y de Matchbox chez tous les 
disquaires branchés à Londres. Ce 30 cm 
ne met pas le feu aux bois. Je suis un 
peu déçu. Par contre «Blowin’ Up A 
Storm» de Wirlwind, que j'ai trouvé en 
import chez Music Box, à côté de 
l'Odéon (Paris 5ème) , m'a énormément 
emballé. Ces jeunes anglais ont de la 
vitalité à revendre. Leurs titres origi- 


fut l'un des Rockers d’outre - Manche 
les plus passionnants , avant l'avènement 
des Beatles, avec Cliff Richard, Billy 
Fury et Vince Taylor. 

La guitare de Mick Green, des 
compositions signées Heath comme 
«Please Don't Touch», «Restless», 
«Shakin’ All Over» sont des modèles du 
genre. 

Côté rééditions de pionniers du Rock, 
Pye/Roulette domine le lot ces temps-ci 
en Angleterre avec : «Roulette Rock’n' 


mais qui par contre rappellera aux fans 
d'Elvis, le vrai, «Santa Claus Is Back In 
Town». 

Buddy Knox, on le retrouve sur 
«Four Rock’n'Roll Legende», publié 
sur la marque Harvest Heritage. Knox, 
qui chante ici quelques succès de Buddy 
Holly en plus des musiciens, est entouré 
de Warren Smith, Charlie Feathers et 
Jack Scott. Ce dernier , dans ce 39 cm, 
enregistré en public au Rainbow Théâtre 
de Londres le samedi 30 avril 1977, tire 






| … JP.P. - Tu as des exemples précis ? 

+ B Des gens comme Plioutch qu'on en- 
HN ierme comme débiles alors que leur 

DR -seul crime est de penser différemment, 


Mais ceci n'existe pas uniquement en 


URSS. et c'est tous les jours que des 
… écrivains, des savants sont mis en taule 
ou même exécutés. 


JP.P, - En France, c'est la même 
chose ? 
B - C'est plus subtil, c'est à un autre 


En effet le groupe Trust n'est pas un grou 
dire, en clair, qu'ils refusent d'appartenir à la gauche, à la droite, au 


centre et à tous ces partis mord 


la guoule du monde, C'est Bernar 


d, 


politique. Ce qui veut 


ui se foutent ouvertement de 
chanteur at le poète du groupe, 





monoprixs.. Ce qui me fait gerber, 
d'est tout 0e oûté dérisoire, toute dette 
carricature. 


OP, - I y à un coûté très théâtre! dans 
la newwave ! 

Ü : Au palace il y à tous oeux qui se 
disent «ins et qui sont «has been ; 
coux qui sont pleins dé pognon, d'est 
tout l'univers pervers dont je parle 
dans <oomme un damnés, J'ai vu un 
soir, au Gibus, deux petites nanas qui 
sont arrivées toutes mignonnes et qui 


VA... un petit brun un peu fort très sympa, naux valent bien des morceaux créés à H_ Collection». «Buddy Knox - Pa largement son épingle du jeu. Jack, qui ‘niveau. On t'enferme pour une histoi- ui répond à nos questions. Nous offleurons ici les sujets et los idées ir minutes dans les 
(4 qui/installe son stand tous les weekends J. Memphis ; leurs reprises, que ce soient D Oops «Frankie Lymon- Why Do Foois M interprète six de ses plus fameuses com- re de famille, on te fait passer pour fou du répertoire AR TIRE RS Cor tomerts CU ET 
1 aux Puces, à cent mètres du périphéri- | de «Blue Moon Off Kentucky» qu'on Fall In Love ?» et surtout «Rockin’ positions, a bien vieilli. Il possède si tu as des idées politiques ou sociales Mas collier de chlent ets. Tu vols 


que entre la Porte Saint-Ouen et la Porte 
Clignancourt. Et puis vous avez encore 
la possibilité d'essayer de vous procurer 
tous ces albums en écrivant à Michel 
Thonney , 11, rue Lavoisier, 39000 - 
Lons le Saunier. 7 
















‘agit d’un 





30 cm de Johnny Ray, sur le label Har- 
mony, intitulé «Cry» . Ray est un pré- 
Rocker, et certains spécialistes considè- 
rent que Presley a emprunté quelques 
unes de ses inflexions vocales à ce chan- 
teur sourd très populaire aux USA et en 
Grande Bretagne entre 51 et 56. Drama- 
turge de la chanson américaine, «Cry» 
(pleure) fut son titre fétiche. «Just Wal- 
king In The Rain», ainsi que ses versions 
de «Such A Night» et «Flip, Flop And 
Fly», ne tombe pas non plus dans 
l'oreille d'un sourd, avec moi, croyez- 
moi... 

Johnny et son association «Rock 
And Roll Promotion» viennent de pren- 
dre pour la France la distibution du la- 
bel Lake Country. Parmi les albums édi- 
tés par cette firme, il convient de men- 
tionner : «The Old Gang» d’un Sonny 
Burgess un peu vieillot en effet, «Mister 
Rock And Roll» de Gene Summer avec 
«Down On The Farm» créé par Big Al 
Downing et «Coo! Baby» par Charlie 
Gracie. A l'instant où j'écris, j'attend 
un Carl Perkins «From Jackson, Tennes- 
see» (Lake County LP 505) qui doit 
être l'album réalisé par Carl, il y a deux 
ans, dont celui-ci nous parlait dans le 
numéro 13 de Rock’n'Roll Musique. 

Autre type formidable : Ted Carrol. 
Je l'ai rencontré pour la première fois il 
y a cinq ans alors que je recherchais le 
mythique 25 cm de Billy Fury «Sound 
Of Fury». Si vous êtes à Londres dans le 
coin de Portobello Road un samedi, 
allez le voir : sa minuscule boutique 
«Rock On» est une véritable mine d'or 
pour collectionneur. Ted gère aussi une 
boutique «Rock On» à CamdenTownet 
une autre dans le Soho Market, Et puis 
si vous passez plusieurs jours à Londres 
et que les disques originaux vous pas- 
sionnent plus que les rééditions, tentez 

également votre chance chez Vintage, 
Moondogs, The House Of Wax ou At 
The Hop. Les adresses de ces disquaires 
figurent dans tous les fanzines : New 
Kommotion, SMG, Not Fade Away, 
Rod Hot... 

Outre cette activité commerciale, 
Ted est le tondateu, de Chiswick Re:- 
cords, maison distribuée en France par 


24 








connaît tous par Elvis ou «My Advice», 
composée par Billy Fury, apportent une 
couleur bien fraîche et bien juteuse.…. 
Ted m'a aussi donné en avant-première 
un album de Huey «Piano» Smith. 


Le courant Rhythm ‘n' Blues de la Nou- 
* jee Oritansieet tu 


ne des tendences les 

e cette musique dont 
un célôbrent les 25 ans cette 
; est avec Fats Domi- 
meilleurs rockers de cette 


ville du Sud des Etats - Unis. Engagé par 
Ace en 56, «Piano» Smith vit défiler 


dans son orchestre d’extraordinaires 
musiciens tels le batteur Earl Palmer, le 
saxophoniste Lee Allen, le guitariste 
Earl King, les pianistes James Booker 
et Allen Toussaint ; ainsi que le multi- 
instrumentiste Mac Rebennack, mieux 
connu par ici sous le nom de Dr. John. 
Quelques-uns de leurs enregistrements, 
qui datent d'une vingtaine d'années, 
sont aujourd'hui des classiques 
«Rockin' Pneumonia And The Boogie 
Woogie Flu», «High Blood Pressure», 
«Don't You Just Know It»... D'accord 
ce n'est pas du Rockabilly, mais ça 
swingue diablement. Et même si vous 
avez des préjugés contre le Rock noir, ce 
disque se doit de figurer dans votre 
discothèque. 

RCA continue à exploiter le catalo- 
gue Elvis Presley sous toutes ses coutu- 
res. Parfois ce n'est pas du meilleur 
goût : mais quand il s'agit d'un 33 tours 
comme «The ‘56 Sessions», il n'y a pas 
lieu de se plaindre, bien au contraire. 
Cet album succède au «Sun Collection». 
Comme ce dernier, tout est parfaite- 
ment réalisé : gravure en mono, illustra- 
tion de pochette , texte de verso, rensei- 
gnements sur les scéances. Si vous ne 
possédez aucun disques du King, plon- 
gez sur celui-ci . Si vous possédez ces ti- 
tres, qu'importe, présentés sous cette 
forme ils prennent une autre dimension. 
«Heartbreak Hotel», «Blue Suede 
Shoes», «Tutti Frutti», «Hound Dog» 
et «Don't Be Cruel» sont certains des 
classiques qui composent ce merveilleux 
album. 

EMI poursuit cette mini rubrique né- 
crologique en sortant pour la première 
fois, et 12 ans après sa mort, le premier 
album anglais de Johnny Kidd, Titre : 
«The Best Of Johnny Kidd And The 
Pirates». En supplément, on a même 
droit à deux morceaux des Pirates, sans 
Kidd, enregistrés en 1964. En France, 
grâce à l'initiative de Georges Collange, 
la France avait bénéficié de deux 30 cm 
du faux borgne du Rock britannique : 
mais ils sont auyourd'hui introuvables. 
Johnny , de son vrai nom Fred Heath, 


_ dront par la suite The 


Ronnie Hawkins». Au même titre que 
Jack Scott, Ronnie Hawkins est l'un des 
grands méconnus du Rock de la fin des 
années 50 et du début de la décennie 
suivante. Les amateurs de Pop Music 
connaissent mieux les musiciens qui l’ac- 
compagnaient The Hawks, qui devien- 

» > Band. Voilà 
encore un disque qui se doit de figurer 


dans une discothèque Rock idéale. || dé- 
marre en trombe avec «40 Days» / 
«Wild Little Willie»... Et si par hasard 
vous possédiez tous les albums originaux 
de Ronnie, sans doute découvrirez vous 
avec plaisir sa version de «Kansas City» 

sortie à l'origine sous le pseudonyme de 

Rockin’ Ronald And The Rebels..…… Les 

puristes du Rock'n'Roll apprécieront 

certainement moins Buddy Knox et 

Franckie Lymon. Ce ne sont pas des 

Rockers violents comme le furent 

Ronnie Hawkins ou, souvent, Johnny 

Kidd. Leur Rock est aseptisé, mais non 

dénué d'intérêt. 

Frankie Lymon, petit ange noir, 
Iidole à 13 ans en 1956, n'avait pas at- 
teint sa majorité qu'il était oublié. II 
suffit d'écouter «| Put The Bomp» enre- 
gistré longtemps (1961) après les 19 
autres chansons de ce disque (1956-58) 
pour se rendre compte qu'il n’avait déjà 
plus de voix à 18 ans. Entre - temps, il 
avait décidé de quitter son groupe les 
Teenagers pour faire carrière seul. || ne 
se remettra, hélas, jamais de sa déchéan- 
ce et mourra d'une Over-Dose en 1968. 
En 56, «Why Do Fools Fall In Love ?» 
l'avait consacré du jour au lendemain 3 
mais personnellement, je préfère les 


ns 


encore le rythme dans la peau et d'énor- 
mes facilités vocales, comme en témoi- 
gnent «My Baby’s Gone» et «Go Wild 
Little Sadie». Le dernier Crazy Cavan 
«Live At The Rainbow«, édité par Char- 
ly Records, a été enregistré le même 
jour. |! s'agissait en effet d’un spectacle 


titré «The Sun Sound Show», organisé 
par Graham Wood, l'auteur de l’excel- 


lent livre «An A-Z Of Rock And Roll» 
(Editions Studio Vista London - 1977), 
et pour lequel 6.000 fans s'étaient 
déplacés de tous les coins de l’Angleter- 
re, mais aussi de France, d'Allemagne, 
de Hollande, de Belgique...Crazy Cavan 
et ses Rhyhm Rockers assurent toujours 
comme des diables dans leurs propres 
œuvres. Voilà un groupe de Revival 
anglais qui reste égal à lui-même. C’est 
d'un très bon niveau. Alors comment 
être déçu ? 

Pour terminer , et pour revenir en 
France, rappelons que Sonopresse, sur 
son label UA a remis sur le marché les 
meilleurs albums d'Eddie Cochran et les 
premiers Ricky Nelson. Mais vous êtes 
suffisamment avertis pour que ce ne soit 
plus une nouvelle pour vous. 

Par contre, ce que vous ne savez pas 
encore c'est que Barclay poursuit son 
opération «Stars Of Rock’n'Roll» avec 
les sorties de cinq albums en septembre : 
un double Bill Haley, le troisieme volu- 
me de MCA Rockabilly, un Conway 
Twitty, un Terry Noland / Glen Reeves 
et enfin un disque réunissant Carl Per- 
kins, Eddie Fontaine, Ronnie Self et 
Arny Verksen. 


Bonnes vacances Keep On Rockin’ 


Repose , Gene ! (photo : coïlection Georges Collange) 











qui ne collent pas à la tendance impo- 
sée par le pouvoir établi. 


D.P. - L'aliénation du prolo, c'est aussi 
un Leit-motiv chez Trust... 
B - Ma chanson sur les hôpitaux psy- 
chiatriques est peut-être la suite de 
«comme un damnéy», Tu sais le mec 
qui bosse et qui devient fou parce qu'il 
doit prendre son métro, son bus, son 
train, ses dix heures d'atelier, Quand 
arrive le wesk-end il est logique qu'il 
se défoule, car si tu as des mecs qui 
compensent avec la pêche ou le tier- 
cé, il y en a d'autres qui deviennent 
fou et qui ont besoin de cogner.…. 


D.P, - Tu as une solution ? 

B - Ce n'est pas mon rôle. Je suis uni- 
quement témoin, et puis, moi je ne 
bosse pas ! Je constate tous les jours 
des situations identiques : des mecs qui 
doivent courir , qui vont chier et pisser 
à toute vitesse et qui boivent leur café 
à cent à l'heure parce qu'ils sont à la 
bourre, Ce n'est pas une position poli- 
tique, je suis seulement un témoin, un 
type qui réagit. 


JPP, : Tu n'es pas l'impression de 
faire de la politique malgré toi ? 

B° Je te répète que je refuse l'idée de 
faire de la politique et de militer pour 
üuntel ou untel, J'ai la chance de 
monter sur une scène et de dire ce que 
je pense, | est logique d'ouvrir les 
yeux au public et ce n'est pas en chan 
tant des trucs niais et rassurants qu'on 
le pourra, 


JPP. - Tu n'es pos l'impression 
d'agresser une partie de ton public ? 

B - Peut-être, mais je suis sincère et la 
majorité du public le sent. 


DP. - Pourquoi tapestu sur 08 
syndicats ? 

B - Tu vois, l’autre jour j'ai vu le défilé 
avec Séguy et Marchals, tu sais le défilé 
contre l'intervention des paras au 
Zaire, Que vient foutre un mec comme 
Séguy dans un défilé politique ? Bon 
rôle en tant que responsable syndical 
est d'être avec les travailleurs, avec 166 
mecs qui bosent, Au lieu de cela il 
va perdre son temps dans un défilé 
politique, Les syndicats sont dirigés 
par des enculés, par des mecs Qui MA 
gouent pour leur propre COoMpis 61 
qui n'en mont rien à foutre Ou ma 
Qui est sur 54 MACNINE6, à 56 CIEVEr 14 
santé, C'est lamentalie ! Ouand dans 


un pays il y à un milllon-et-demi de 
chômeurs , un responsable “d'une 
grande centrale syndicale àa"“autre 
chose à foutre que d'allernse"batlader 
dans les rues, 


D.P, - I! est évident quete PC: 6e fout 
ouvertement de la gueule du monde, 
ll est évident que leur'attitude à fait 
perdre les élections à la gauche... 

B - C'est certain et a'est abäurdé car la 
gauche aurait permis un début «ie 
changement . Ce n'est pas que j'ai une 
très grande confiance dans tous 068 
vieux ringerds de gauche mais on 
pouvait espérer... 


D.P, - Tu 08 pessimiste ! 

B - Avant notre concert de Noisy le 
Grand l'autre jour , il y à un type du 
P,C. qui est venu et qui avait des cartes 
et tout le truc, || nous à dit :....4«avec 
nous (car la municipalité de Noisy est 
U,D.F.) vous n'aurlez pas de problème, 
vous auriez ou ln s0n0 Commé vous 
voulez»... 


JLP.P, - Du racolage / 

B - Exactement ! Maintenant quand il 
a entendu nos chansons il s'est sauvé et 
né Nous à pas recontactés... 


D,P, -« Tu on as déjà parlé mais tu 88 
fait un titre sur Pathé - marconi, Cela 
ressemble ou plan dos Pistols avec 
E.M.I. 

B - C'est ce qui s'est passé avec Pathé, 
c'est pour souligner l'incompétence 
non pas dé tous les gens qui travaillent 
chez Pathé mais dé ceux qui 46 sont 
occupés de nous comme Hergot qui 
s'occupe de la promotion et qui gagne 
cinq cents saC$ par Mois à strictement 
rien foutre et puis toutes les magouille 
res d'une bande d'incapables, Après Ga 
ils vont dire le rock 68 n6 marche pas 
én France mais ile ne distribuent même 
pas ton disque 


D.P, - Peux-tu définir 4 liberté / 

B - Je peux définir ma liberté, La liber 
té, avant tout, e8t individuelle, Je suis 
contre touts forme dé Consure 


D,P., - Ceci me semble être une réponse 
facile, trô8 «lou communs Car l6 /ber 
t4 pourrait 4ll6r jusqu'4 la liberté de 
tuér, La 8o0i6té doit avoir certaines 
limites, non ? 

H - || eût powible dé Concevoir, pour 
un fou, une Nberté QUI IF4It JUSQU au 


outre fnnis Cetté liberté n'est né 


opposable à la société d'une manière 
générale , La liberté eat surtout dans la 
potsibilité de pouvoir s'exprimer , je 
ne pense pas que la liberté ce tuer soit 
dans la définition de la liberté telle 
qu'un être humain responsable puisse 
la concevoir, C'est même à ce mornent 
là un acte contre la liberté, 


D,P, Que pensewtu de la Hbertd 
sexuelle, et de la pornographie, 

M - 1 y à dos bouquine pornos qui sont 
franchement horribles, je pense à la 
pornographie avec les animaux, mails 
si cela amuse certains, Pourquoi 
pos ? Pourquoi émmerder un mec qui 
ost homosexuel où un mec qui aime te 
faire fouetter, C'est son droit |! Sur 
tout dans la mesure où il y trouve son 
équilibre et qu'il te fait pas chier avec 
sos problèmes 


D,P, « Justement dans un de tes nou 
veaux titres tu parles des «amateurs» 
Ça à un rapport très proche avec la 
sexualité... 

B - On à surtout recherché le climat 
dans cette chanson, Nous parlons des 
deux côtés, c'est-à-dire qu'au début je 
quis maté ot à la fin je passe ma vie à 
mater 


D,P, : Crole-tu que là séxuallté soit très 
[lée au rock ? 

B - D'une certaine manière oui ! Mais 
céla no dépasse pas certains comporte 
ments 8C0nIqUuEs 


D,P, . Pourquoi ce titre «prends pas 
ton flingues ? 

DU « C'est la subersion à l'état pur, Je 
pense QU'Il Y à autre chose à faire que 
dé prendre son flingue, Tu vols c'est 
comme les détournements d'avions 
plus personne n'y prête vraiment 
attention 


LPP, : Quand j'ai entendu cette chan 
son, là promière lois, J'ai cru que tu 
Méttals on parallèle, l'armée, la police 
le devoir, la patrie, le travail, car tu dis 
«pronde pas ton flingue, c'est plus 
marrant, VIs6 l'avenir c'est ton point 
de mire,» C'est la dérision Doutsée À 
l'extrême , Ou là négation absolue ? 
U'.C'estune vision des choses Tu: ais 
Je BUIS trô8 VICieux dans mes toxto 
J'essaie d'avoir toujours un deuxième 
degré, Certaine ont vu ln meme ohosë 
QUE 101 , d'autres une forme cl époit 
au ONOIx | 


tous ces gens n'habillent «punkk , 
pour deux heures ot , le lendemain 
sont à leur guichet dé banque, Ce n'est 
Das térieux, |! faut s'assumer et &i tu 
veux porter un collier de chient il ne 
faut pas le porter qu'au Gibus 0'est 
trop facile 


D,.P. . Les Pistols Tu veux en parler ? 
D - Motten était un mec très sinoère 
Certains ont voulu le récupérer mais il 
est resté le même, || à envoyé chier 
tout le monde : les tughos, Le (ro, vont 
le monde, Jde ne sais pas qu'elle sorû 
son attitude mails c'est vraiment lui La 
soule «stars de tout ce mouvement 


APP L'anarchiste c'est celui qui 
détruit tout paroë qu'il voudrait tout 
réconatrurre , Cela lui est difficile car {l 


à tout le monde contre lui 


D - Hotten n'était pas un vrai anarehis 
te, 11 était avant tout un mec vache 
ment sentible et quand tu écoutes 
«Bodies», l'histoire d'une copine à lui 
qui après avoir avorté balladait son 
tétus dans un sac en plastique, C'est du 


vôQu C'est pas de la frire 


AP,P les Chansons sont rouvérit 


DO8siin is tes 


H J'ai disouté dernièrement de tous 


006 problèmes ave 


conolusion : Il faut être conscient 


LPP, : Entce que tout le monde ext 


prêt pour écouter Trust ? 


UM : ion sûr, car en tait tout ce qué je 
O6 , mais il suffit d'acheter un journal 


OÙ TU én auras autant, Je no sule que lé 


Ô 
tômoin de ce qui 6e passe dans la 


o0I0t le né VOUX Siurtonit TLTR 


AVOIr Une étiquette politique et imillter 


POUr QUI QUe cé soit, Je peux être à 


droite, à gauche, au centre tout 


k à 
dépend de rrin HONTION à cé moment 


18, J'ai horreur du Cogmatisme, ces 
Vens QUI Ne réagiétont pas on fonction 
d'une opignon bDorsonnelle 


| Nan pn 
S0outant l'avis du parti 


, 
L1./ À Uhi Cértain moment tu Chartes 
à là loire es laindarnts 


| 
| lout le monde pit fuinéant 


l'horine 
11 mu 
LU pas Tail pour travailler 


0 681 Uné éviclunnme 


pt 
FOUDRE FELié LEP ALL 


Laniel MI HAALID 
TIR UT tra M MMALIP 


L " } LI 


29 


lonn-Louls ce 
Téléphone et nous arrivons à ln même 


st 








VERONIQUE SANSON 
Concert au Palais des Sports de La porte de Versailles - PARIS 
le 31 MAI 1978 -22h. 


Véronique, c'est son nom. Je l’ai découverte à Vancouver ; elle chantait dans le port. 
Elle n’avait pas l’air d’aller très très bien, alors je l’ai emmenée dans ma maison qui est > 
juste après la sienne, et puis là j’ai caressé un peu mon chat, elle a ri, souri…. 
à Fe à Hollywood, puis à Beverley Hills. Mais ce n’était déjà plus ça, plus ça 

u tout... 

- 21 h 30, le 31 mai, étonné, vraiment, je n'avais encore jamais vu une foule atten- 
dant en rang d'oignons que les portes du Palais des Sports s’ouvrent. Pas un cri ne déton- 
ne : une procession. Les cars de C.R.S. observent , frémissent ; mais non, aucune anguille 
ne se terre sous les roches du chantier d’à côté. Un peu plus tard, très calmement, nous 
rentrons dans l’antre qui nous a d de 25 à 70 francs (selon nos moyens) et c’est 
le premier contact avec le service d'ordre. Je crois rêver, il est d’une telle politesse que 
j'en ai froid dans le dos : ils ont confiance. De beaux trainings rouges, pas de chiens, pas 
de matraques, mais peut-être une distribution de sucettes si tout le monde est sage. 

C’est un délire d'un autre qui règne dans la salle, au même titre que la rencontre 
avec les stars de cinéma et du show - business qui attendent avec nous que cesse cette 

horrible bande musicale prè - concertale. Des paparazis photographient, des teen- 


cent :on ee œree : du po monte, et quel monde ! 
Ê rideau, ou plutôt umières se lèvent : angoisse qui filtre parmi/les spectateurs : 
? la sono est positivement dégueulasse, Les sons bruissent, personne ñe comprend les 


| aroles (c'est vraiment mais elle est quand même belle, Véro s i 
; que c’est elle que l'on voit, SET one ; alors ça va. . L er ge 
Point, mais les musiciens valent le coup : « » drums Une petite 
Smbre, cependant, lorsque je m'appr e de la scène et que mes bent sur les 
Le uns _ Rare ve gr 8 Main à une charmante minette jouant du tambou- 
Sn tt , tous deux de blanc vêtus ! On les croirait sortis du dernier 
Après avoir dit quelques mots, (je n’ai pas compris les uels, 1 .……) Véroni 
reste seule sur scène. Les musiciens sont partis et elle est Sc emec de She. 
les on Le glissent sur les notes, les cheveux en désordre …. É 
O1 qui suis presque un inconditionnel de Véronique. i’ i 
ce ss et je l'écoute, même si je ne l’entends pas. De do res 
‘est l’entracte, déjà . Jodie Foster va acheter des i 
Ra gs rs ae j'ai les yeux un peu mouillés. Ron eee 
s lumi e ille s’éteignent. C’est de nouveau un feu de chan ’arti 
: . À V ts et d’artifi 
visuels. Je reprends mon pied. Ce n’est pas le triomphe , il s’en faut de peu. Elle 
mn les spots. Un guitariste 
, ; petits pas vers Véronique. 
A Aripare les cordes, on le reconnaît (si on ne l’avait pas reconnu avant) : Stills 
phen : tills qui joue avec elle. C’est pas trop mal ! Il transpire, mais je me demande 
Sono c'est un solo, ni plus ni moins. Avec toujours cette sono dégueulasse qui dis- 
ee es nuances acoustiques à plus de cinq mètres des gamelles. V 














S 





tiques» sanguins. Véronique joue très bien... Et la foul i _. 
rès bien... e se déchire et je sui 
écrasé contre les barrières de’ sécurité. Le dernier accord se grave sur les mines Dis 
£s Comparses qui pas plus que moi ne comprennent que c'est fini 
Descente sur l’asphalte gris et puant, la service late 





claquement de doigts de fée. Comme Ça, tout simplement , d'un 
A mn 
Mogador le mois dernier. 


Les VAN HALEN devaient faire la première i 
partie de BLACK SA l 
Devant le non passage de ces derniers, K.CP. décida, à la dernière . cie a 
promotion, de faire passer VAN HALEN à Mogador. Je dois avouer que j'ai ris la sa 
que de ma vie ce soirà, car VAN HALEN est un groupe monstrueux s Len 
devenir d'ici quelques mois, le grand groupe de heavy metal que tout le monde atten- 


dait. Leur prestation laissa tout le monde ébahi d 
& 
quitta la salle. (c'est avec sept rappels que le groupe 


EE 
CLASH 


Hippodrome de Paris le 26 Mai. 


CLASH avait la lourde tâche d'être les vedettes de la fête de ROUGE. Ce qui me gé 
dans les fêtes de parti, c’est qu'une partie du public est 1à pour les Ph et fase 
pour la démagogie (synonyme de politique….). Je suis personnellement allé voir les WHO 
à l’Huma il y a quelques années, et je vous jure que je ne suis pas du tout «coco» | 
C'est un Joe STRUMMER malade qui envoya les vibrations ce soir1à CLASH s'en « 
tit très bien et donna une grande claque à un public parisien blasé. WG 


26 


John STALINE 

















EDDIE & THE HOT RODS 


Stadium le 25 Mai.  .. 
devan déserte SHAKIN'STREET débuta ow 
ï salle presque ue 
HOT | RODS Lin ière partie devait t être assurée par PR ” 
de moment Fabien it NÉ biens sut mieux A de ani 
Re MT ee à la fin du show... Je sais qu'il est très à ponte de ce 
D SANS mu rm 
i ta C N ” 
Trop fort. Park MASTER (ex A ere es cirque peopos | pere pts 
joue trop fort et couvre Graeme coiffé d’un affreux . Il est regre 
du n'ait pu entente DOUGLAS car c’est un guitariste beaucoup plus qu a 
HIGGS. En résumé un concert qui (malgré les problèmes de sono), a pro he is 
RODS avaient toujours la même force qu’à leurs débuts mais avec des compositions 
originales. 


Captain Boss 
TELEPHONE 


Autant vous dire tout de suite que j'ai pris «une claque». Je connaissais leur 
disque. Je l'écoute toute la journée. 

J'appréhendais un peu le concert mais il n'y avait vraiment pas de quoi ? 
Téléphone, ça va être MONSTRUEUX ! Ça l’est déjà. On est tellement habitué à 
voir des grot américains dont la moyenne d'âge est de 30 ans quand ce n'est pas 
90. Téléphône, ils ont le feu de la jeunesse, la joie de délirer. 

En cette belle soirée du samedi 3 Juin, au concert organisé par «Avant Garde» 
(mensuel de la jeunesse communiste) quelque part à Ivry , une grande ovation 
s'est élevée dans les cieux de la banlieue. Il y avait du peuple et tout le monde 
chantait et scandait les belles paroles magiques de Jean-Louis Aubert, chanteur/ 
guitariste à la voix pleine de hargne/amour. Sautant de scène, s'élançant dans la 
foule et revenant à l'assaut de sa guitare par une pirouette insensée, tandis que 
Luis Bertignac assure une rythmique de fer, partageant solos et chorus avec 
Jean-Louis . Corinne Morinneau à la basse est aussi discrète qu'efficace et avec 
un poignet pareil, son copain ne doit pas être déçu. Quant à Richard Kolinka, 
à la batterie, alors lui, il est carrément fou. 11 tape vraiment fort là où il faut. 

ls ont joué tous les morceaux de leur album, fabuleusement bien je le répète et 
d’autres. Et en plus, ils balancent sans complexe une version française de «Street 
Fighting Man» répondant au doux nom de «révolution». 

Et pour finir, lorsque la nuit fut tombée, un «métro, c'est trop» d'une fougue 
prodigieuse. 

Longtemps après nnai i ° 
ra ee sp résonnaient encore les applaudissements que l'écho transporta 

F À PHIL «FEEL» 


LITTLE BOB STORY 
Espace Cardin le 22 Mai. 


C'est un nouveau LITTLE BOB STORY qui demanda la 1 : 
Cardin. Une location 1 arr ren ro de 
ca mises peu encourageante obligea les organisateurs à Supprimer trois des 

ITTLE BOB STORY n'est plus ce qu'il étai 
; qu'il était. Il ne reste de la f 
es os dans le numéro 1 de Discobox que Bob lui-même, le guitariete CEE _ 
£ et le bassiste Dominique LELAN. Les nouveaux musiciens, en ie sa 
atteur, ont fait perdre au groupe du Havre, sa pêche ‘ mn 


pes de sa puissance. Bien sûr, Bob reste un super At ise, Sa Des et même une 
er le groupe à lui tout seul. Des disques souvent mal ne. ge tl ne peut pas por- 
ments de personnel sont deux facteurs qui risquent d’ ge 


groupes les plus valeure S 
ner) x, les plus méritants. Que LITTLE BOB STORY nous revienne 


Richard ADARIDI (D: 
RANDY NEWMAN SEsban) 


Pleyel le 12 Mai. 


DAIS album «Little Cri- 
cr rc ou encore «Simon Smith re À 3e es d iles comme «Sail 
rain) sans qu’on AL q gr par Alan PRICE. La foule reprend me. es bear», popu- 
nu RANDEe pe chaleureusement pluse rt 

NEWMAN qui végétait depuis des année à 
Mention spéciale } que jamais. 

Pour la pre an: 

avec un peu de travail et de pm vue : Weekend Millionnaire » 


& NASH français. ce, POurrait bien devenir n0S CROSBY Re du 
GENESIS cu 


Palais des Sports les 26/27/28 et 29 Mai 


Après «And then the 
Comment allait se 
Cinq. En fait il n'y 
gré des morceaux 
du précédent surt( 
comme «Squonk» 


Te Were three». | : 
, le 
omporter le groupe er rendait la Prestation de GENES 
a pas de problèmes pin ne fait pas à trois la même m "ENESIS 
_. a que dans «Trick of © Per brins un succès À qu à 
Par le choix de € tail», Le show ; et, mal 
$ Morceaux à 1”. OW fut asse 
Où «Los Endoss . Un très pars à l'exception des 7 Pc epai omhns 
Concert S Ci: es Au groupe 


Bert BERNIE 






























TE 


| > nr es 

cle parfaitement au avec projections d'images laser assez 

siciens joue Eoiés de poitiers min He cul er ed 

tale. Le succès d'ELO aux Etats-Unis et en Angleterre com- 
e sur la France et ici on connaît mieux leurs vieux classi 

; 1 nouveau double album «Out of the blue» qu'ils nous jou- 


passages à vide au cours desquels un des violoncellistes et le vio- 
leurs épanchements en solo ; ce sont certainemen t des virtuoses, 


ons techniques ont toujours un caractère spécialemen 
S lasers pour se distraire un peu... Parmi les meilleurs moments de ce 
at tout de même nombreux, citons : «1 can’t get it out of my head» 
par cette chanson est vraiment étrange), «Sweet talking woman» 
y à un truc qui n’est peut-être pas évident à l'écoute des disques, 
scène décharge une énergie peu commune. Jeff LYNNE et le bassiste 
r micro, mais les deux violoncellistes font un véritable ballet avec leur 
d ils le font tournoyer, on se demande toujours s’il va s’arrêter du bon 
ne le portent pas à bout de bras comme t les rappels, au nombre 
‘thing «Do ya», puis un «Roll over Beethoven» absolument délirant. 
D Qc nes voix en vikur comme cles suraieut dû l'être, 
titres d'ELO comporten harmonies vocales ifiques et à travers 
s échaffaudages du Pavillon, on en perd la moitié. AE 


x spectateurs : Before the Flood, c’est un peu dépassé ; alors pour venir 
> LIGHT, vous auriez au moins pu amener des lampes-torches au 


S. G. 





| TR 
ettes !! 


«C'est avec des problèmes d'organisation et de sono que Paris, groupe formé sur 
“les cendres de Magnum et HLM, débuta son deuxième concert en ce dimanche soir 
“11 juin. C'est à 21 h 30 que le set débute avec « Alaba», un titre très hard-rock dans 
la lignée d’Aerosmith. Je note tout de suite la mise en place impeccable du groupe 
et l'impact visuel qui fait penser aux Variations. Jeff Manzetti, le chanteur, est un 
-showman impressionnant doté d'un sens instinctif de la scène, de plus il est très 
… beau et les minettes présentent ne s'y trompent pas. Les morceaux se suivent : 
__«Vise cette bagnole», «le rodeur»s, «Blessure», un morceau lent magnifique qui 
donne immédiatement la chair de poule, «H.L.M.», «Le voleur de paradis», «Paris», 
«Ambiance chaude», «Plaisir», «Lizzys. Le show se termine avec en rappel «idols». 
… Le public s'est rapproché pendant le set du groupe et ne veut plus laisser partir Paris 
qui se sauve en courant vers les loges. Que dire sur ce groupe ? Je pense que Jeff 
Manzetti et son gang ont atteint une perfection évidente. 11 est à rappeler que Jeff 
a fait un an de tournée avec Johnny Hallyday, accompagné par le groupe Magnum 
et que si Magnum n'était certainement pas un groupe fait pour Jeff, celui-ci a appris 
son métier et a tout de suite compris, l’art et la manière de concevoir un show. Il est 
à-souligner aussi que Jeff est appuyé par vivi le bassiste et que ce dernier chante 
merveilleusement bien, en outre son jeu de scène complètement fou se marie très 
bien avec la provocation scénique de Jeff. Omar, le batteur est un bloc de béton, il 
tape comme un vrai fou en imposant au groupe un rythme d'acier. Les guitaristes 
Franck et Thierry m'ont fait penser à l'association Mick Taylor / Keith Richard. Ils 
jouent avec une perfection évidente. Paris est certainement la révélation de ce 
milieu d'année 78. 


PART pdt à Al ME + ché SEEsRS 
1 NE NS PE ES A RL RTT HE 


Jean-Claude TEXIER 





Les rockers avaient investi le Gibus, ce samedi 13 mai, date du dernier concert 
des Rockin’Rebels dans ce club. Une centaine d’entre eux étaient présents pour ap- 
plaudir cleur» groupe et démontrer qu'en 1978 le vrai rock'n'roll est plus vivant 
que jamais. Les Rebels sont un peu l'équivalent en France des groupes anglais de 


r rockabilly comme «Crazy Cavan» ou «Flyin’ saucers» qui mêlent en plus des reprl- 
1 ses, un bon nombre de compositions originales, jouées évidemment dans l'esprit de 
: l'époque. Ils ne donnent pas dans la copie servile mais s'inspirent des plans origi- 


naux pour créer un style personnel, évitant ainsi de tomber dans le piège rétro. Les 
Rebels ouvrent le feu avec «Brand new cadillac» en hommage à Vince Taylor. Le 
public blasé du Gibus réagit tout de suite et l'enthousiasme se maintiendra tout au 
long du passage. Viennent peu après des versions très appréciées de «Washmachine 
boogie» des Echovalley bop et du eLonesome train» de Johnny Burnette chanté 
par Eric Rice d’une manière très «rentre dedans» Le guitariste JM. Tomi joue vrai- 
ment dans l'esprit et le style rockabiliy à la plus grande satisfaction des rockers. Le 
public moins branché découvre avec étonnement un style qu'il ne connaissait pas. 


TONY 







v 1 & 2 
ET Ve , : » r 
à 12 4 . a#, +. ” e Ca PT a: 0 ‘à  : à 
7 æ À. A » ri + à 3 tir à £Y N'a + « A 
h 2 AY - PSG PL ra Q Fe 
pe t 
’, 


as retournée au Pavillon depuis les tragiques évènements de lan dernier. 








: on re- 


Une pochette sans surprises 
trouve le mauvais goût caractéristique des 
Stones ! même la pochette du plus punk 
des groupes n’arrivera jamais à égaler le 
génie des stones en cette matière... 


| Miss You : Le titre du 45, un titre 
disco-rock sur lequel on dansera beau- 
coup cet été. Pour beaucoup d'entre 
nous, la découverte sera Sugar Blue, son 
jeu d'harmonica est l’un des plus origi- 
naux qu'il m’ait été donné d'écouter , 
sans se forcer il souligne admirablement 
ce premier morceau ou Jagger nous donne 
quelques échantillons de sa voix , tous 
les trucs qu’on connaissait de lui, sont 
contenus dans ce «l Miss You», j'adore 
lorsqu'il nous interpelle «Hey what's 
matter man ?..» l'ajout du sax (Mel 
Collins) est intéressante et les «Hoo00o 
Hooooo….» vous lâcheront difficilement, 
excellente ouverture qui nous assure de la 
suite... 


When the whip comes down : Quel plaisir 
de retrouver les Stones dans leur meil- 
leure forme, l'intro est assurément dé- 
mente, l'urgence revenue ! Jagger vous 
distille ce rock d'une façon magistrale. 
Comme si c'était sa dernière chance. 
Ecoutez-moi cette guitare hurlante, affo- 
lée comme jamais - Oh ! Keith... brülant, 
impressionnant. 


Just my Imagination : Tribut (devenu ha- 
bituel} aux inspirateurs / initiateurs / ré- 
vélateurs de cette musique qui a toujours 
marqué les Stones : Le rhythm'”n'blues, ici 
une chanson des Temptations — Ceux qui 
connaissent l'original marqueront leur 
septicisme — En quelque sorte les Stones 
«punkifie» ce «Just my Imagination» et 
ma foi le font très bien. loin, loin la 
version éthérée des Temp's..…. 


Some Girls : On retrouve l’harmonica 
magique de Sugar Blue, Mick JAGGER 
est le seul à ma connaissance à posséder 
cette façon d'éructer / d'éjaculer ses mots 
— Mmysogine, sauvage, cinglant — Keith à 
la lead guitar : Irremplaçable , et Sugar 
Blue qui vous enveloppe tout cela d’une 
manière magistrale, les paroles sont à 
connaître ABSOLUMENT. 


Lies : Du grand Stones ! Reluquez - moi 
cette intro méchante, pas besoin d'imagi- 
nation pour voir Mick se démener comme 
un …. dément ! Ouh ! Quelle urgence et 
Keith qui relance sans arrêt, sans pareil | 
l'un des hauts instants de ce merveilleux 
LP Arrrgh ! LES STONES RETROUVES! 


Faraway Eyes 
cette voix semi-avinée que prend Mick est 


un déhce ependant que la Steel quitar 


3 


Le country rock habituel 





Le nouveau 
Stones traque 


Et) +. 





(Ron Wood) coule et souligne l'ensem- 
ble... On se rappelle «Wild Horses»… 


Respectable : À nouveau l'urgence - La 
continuation de «Lies» - Rock épais et 
tranchant, les paroles sont d'un 
cynisme... Ecoutez-moi ces guitares hur- 
lantes à la limite de la saturation, ça fuse 
de tous les côtés comment voulez-vous 
résister à ça ?....… «Get out of my life...» 

Hey ! Qui aurait cru les Stones encore 

capables de nous sortir des trucs aussi 

dingues ? pas moi je l'avoue... 


Before they make me run : Keith au 
chant... amusant, sur une rythmique à 
toutes épreuves, Un côté joyeux. 
surprenant... Et ces guitares aiguës qui 
vous cinglent.... ouai. sans plus... 


Beast of burden : Mick nous a déjà habi- 
tué à ce genre de Slow/blues, pour ma 
part l'un des moments les moins forts de 


Shattered : Une intro surprenante... Mick 
qui déguise sa voix... la musique est une 
sorte de tourbillon grinçant.… Mick a du 
mal à se contenir…..«nerveux» et «éner- 
vant», une nouvelle prouesse, la plage la 
plus intéressante , la plus belle aussi. 
une chanson «retenue» sur disque et qui 
doit «éclater» sur scène... 


Pour se résumer, les STONES viennent 
de réussir là ou bien peu les attendaient, 
ce «Some Girls» est un LP évident . Je 
veux dire que les STONES reprennent les 
ingrédients qui les caractérisent habituel- 
lement, mais cette fois - ci, ils ont remis le 
cap sur le Rock. Je veux dire aussi que 
chacun y trouvera ce qu'il aime... «Some 
Girls» rappelle les grands moments de 
«STINKY FINGERS» et d'«EXILE ON 
MAIN STREET» (le LP qui soit le plus 
mésestimé qui soit) ce qui est plus qu’une 
référence — «Some Girls» nous réconcilie 
avec les STONES, efface leurs deux der- 
nières productions (je n'ai jamais pu 
écouter {LOVE YOU LIVE» en entier, 
étant entendu, que ce double LP a été 
bâclé pour mettre un terme rapide à un 
contrat devenu pesant avec WEA), autant 
«BLACK AND BLUES» est un album 
sans âme, autant (SOME GIRLS» est une 
œuvre hargneuse, au cœur gros comme Ça, 
on danse là-dessus sans problèmes... dès 
les premières mesures de «1 Miss You» ça 
vous démange, vous dérange, vous démé:- 
nage, et ainsi sans débander 

«nerveux» «Shattered» 


jusqu'au 


+ 
ine Stnnee rnill ar 
t u \ LR" ) aqa mt 


ne 





Da ED. dé DOS 2 D 2 
, 











- 


RO TE ENS MUR E ER PERLE FIRST D 


JIMI HENDRIX 





: leversé 
« Rock Déclarations » est consacré au guitariste-chanteur qui a littéralement bou 


l'univers de la rock-music entre 1967 et 1970 : Jimi Hendrix, être torturé, m 


mal d'évasion qui continue à le vénérer plus de trois ans après sa disparition. 


Je ne veux pas qu'on donne la 
moindre étiquette à ma musi- 
que. Ce que je joue avec Mitch 
Mitchell et Noel Redding est 
une sorte de délire oscillant 
entre le blues et le rock. C'est 
assez  indéfinissable. Janvier 
1967. 


Je n'aïlme pas la guerre, mais 
j'a beaucoup de respect pour 
Je courage des combattants. 
C'est pour leur rendre hommage 


que je porte une veste d'uni- 
forme militaire. 21 janvier 1967. 
J'ai une grande admiration pour 
Bob Dylan. Il a beaucoup de 
sensibilité. Hélas trop de gens 
ne comprennent pas toujours 
ses textes qui sont vraiment 
extraordinaires. 28 janvier 1967. 
La politique ne m'intéresse 
guère. Tout ce que j'en sais 
c'est ce que je lis dans les 
journaux. Ma seule peur c'est 
qu'une bombe éclate avant que 
l'ai pu devenir riche. Janvier 
1967. 
Je suis venu en Angleterre 
Parce que je désirais rencontrer 
Eric Clapton. Février 1967. 
Je prends ma musique vraiment 
au sérieux. Je crois que l'on se 
fait énormément de bile pour les 
choses sur lesquelles repose 
toute notre vie. Février 1967. 
Je n'ai pas eu la moindre édu- 
cation musicale. Par contre, 
j'écoute depuis longtemps énor- 
mément de disques : Dylan, El - 
more James, Muddy Waters, 
B.B. King, Ray Charles. et je 
vais voir souvent des concerts. 
11 mars 1967. 
J'obtiens plus de satisfaction en 
Jouant de ma guitare qu'en fai- 
sant l'amour avec une fille. 1967. 
Partout où je vais maintenant 
les gens me disent qu'ils ont vu 
un autre groupe dont l'un des 
musiciens jouait de la guitare 
avec ses dents et que celui-ci 
perdait régulièrement ses dents. 
Je leur réponds que c'est tout 
un art de se nettoyer les dents. 
13 mai 1967. 
J'essaie avant tout d'être moi- 
même. Je n'ai que faire d'un 
public de minettes ou de vieil 
lards. Je fais mon maximum 
pour être honnête vis-à-vis de 
mon public. 9 septembre 1967. 
Les Américains sagt des gens 
qu! ne pensent qua compter 
leurs dollars. 1968. 
Sur scène, j'oublie tout même 
la douleur. Regardez mes doigts 
comme ils sont abimés. Lorsque 
je joue, je ny pense plus. Fé:. 
vrier 1968 


J'ai toujours pensé que je réus- 
sirais. J'ai souvent rêvé que 
1968 serait l'année de ma 
consécration. 16 mars 1968. 

C'est Paul McCartney qui m'a 
conseillé d'aller retenter ma 
chance en Amérique en partici- 
pant au Festival de Monterey. 


9 novembre 1968. 

Mitch et Noel veulent partir 
Jouer chacun de leur côté. Aussi 
est-il possible que le groupe se 
Séparera au début de l'année 


prochaine et que nous ne joue- 
rons plus qu'occasionnellement. 
16 novembre 1968. 

Je pourrais prendre ma retraite : 
mais je ne le ferai: j'ai trop 
besoin de communier avec mon 
public. 11 janvier 1969. 

Avec l'argent que je gagne, 
j'achète des maisons. En ce mo- 
ment, je suis en train de m'en 
Construire une près d'Holly- 
wood : toutes les pièces seront 
circulaires. Février 1969. 

Dans tous les groupes de rythm 
n° blues en Amérique, c'est ter- 
rible. Des musiciens peuvent se 
faire virer sur la route en pleine 
campagne parce qu'ils parlent 
trop fort dans le car ou parce 
que le chef d'orchestre leur 
doit trop d'argent. 15 février 
1969. 

J'ai l'intention de donner cet été 
un concert à Hyde Park où tout 
le monde pourra se mettre à 
poil. On attache actuellement 
trop d'importance aux vêtements 
alors que le corps humain est 
la plus belle chose qui soit. 
22 février 1969. 

Je ne cherche pas à écrire des 
textes particulièrement profonds. 
Ce que je veux c'est que les 
gens ne dissocient pas les pa- 
roles de la musique qui les 
accompagne. 1* mars 1969. 
Au début, j'avais honte de ma 
Voix, Je désirais qu'on l'entende 
le moins possible dans mes dis- 
ques. Maintenant je pense avoir 
fait pas mal de Progrès, et, pour 
cela j'ai beaucoup écouté Dylan 
15 mars 1969, 

Ma musique est une sorte 
d'agenda personnel où sont re- 
latées toutes mes sensations 
intérieures : l'agression, la ten 
dresse, la compassion. 1! en est 
de même pour Noel et Mitch 
22 mars 1969. 

Je suis un être humain comme 
les autres: cela fait trois ans 
que je n'arrête pas de donner 
des concerts. d'enregistrer des 
disques et j'ai Maintenant be- 
soin de repos. Je vais tenter de 
Prendre une année complète 


de repos. 19 avril 1969. 

C'est étrange comme les gens 
apprécient les morts. C'est à 
croire qu'il faut mourir pour 
prendre une certaine valeur. 
1969. 

Je n'ai aucune règle particulière 
lorsque je monte sur scène. Je 
joue ce que je ressens. Je ne 
cherche pas à choquer ou à 


exciter. Cela vient mnaturelle- 
ment. Novembre 1969. 


Je ne veux plus être une idole 
du rock. J'en ai assez d'être 
un clown. 15 novembre 1969. 
J'aimerais reformer le Jimi 
Hendrix Experience. J'attends 
que Noel Redding et Mitch Mit- 
chell se décident. Ceci dit, ac- 
tuellement, je travaille sans répit 
avec le Band of Gypsies : Buddy 
Miles à la batterie et Bill Cox 
à la basse. 29 décembre 1969. 
J'ai pris pratiquement toutes les 
drogues possibles et imagina- 
bles, de l'herbe à la cocaine : 
Mais je n'ai jamais utilisé d’hé:- 
roine. Et aujourd'hui j'ai tout 
arrêté. Décembre 1969. 

Quand je mourrai je veux que 
tout le monde s'amuse et que 
l'on joue ma musique à mon 
enterrement. 1970. 

Je trouve généralement mes 
idées de chansons lorsque je 
Suis allongé sur un lit en train 
de rêvasser. 19 mars 1970. 

Je pense que l'on devrait laisser 
à chacun le droit de faire ce 
qu'il veut du moment que cela 
ne porte préjudice aux autres. 
Avril 1970. 

Alvin Lee devrait faire du ci- 
nêma. C'est le Gene Vincent 
des années Soixante-dix. Par 
contre, je n'apprécie pas telle- 
ment Led Zeppelin bien que 
Jimmy Page soit Un Quitariste 
valable. Quant à Eric Clapton, j! 
md ps se passer de jouer 
avec Delaney And B 

_. 4 Onnie. 9 mal 
Ma musique n'a Pas tellement 
changé depuis un an. Elle est 
peut-être un peu plus variée. 
Maintenant je peux jouer aussi 


bien des Morceaux très doux 
que des titres complètement 
délirants. 14 


Q Septembre 1970. 

J'ai l'intention de former un or. 
chestre Symphonique avec douze 
violons et trois Joueurs d'harpe. 
Je composerai Pour cet orches. 
tre et le dirigerai Avec cette 


musique nous Peindrons des ta 
1 : 6 ; 
Dleaux de l'univers afin que 
: " : 3 
l'auditeur SO transporté ail 
leurs 


$ septembre 1970. 
Un beau jour je me 


Suis rendu 
compte que 


les gens venaient 


odèle de toute une génération en 


beaucoup plus pour me voir que 
pour m'écouter. Je ne brisais 
pas ma guitare et ne m habillais 
pas comme je l'ai fait pour faire 
parler 


de moi. Je le faisais 
parce que c'était un besoin pour 
moi. Septembre 1970. 
J'aimerais rencontrer une fille 
mignonne et tranquille, si pos- 
sible une de ces petites provin- 
ciales qui n'ont jemais entendu 
parler de moi, Je suis sûür que 
Jen tomberais amoureux. 


par le mariage. Et si j'étais déçu 
je ne m'en remettrais pas. 12 
septembre 1970. 

J'ai toujours aimé la peinture. 
C'était ma première passion 
lorsque j'étais gosse. C'est en 
grandissant que je me suis mis 
à la musique. Quoi qu'il en soit. 
je peins encore, surtout des 
paysages. 15 septembre 1970. 

Et pour terminer quelques ré- 
flexions qu'Hendrix a Suscitées 
à certaines personnalités qui 
l'ont mieux connu. 

Il y a un problème avec Hen- 
drix, c'est que le public attend 
maintenant de lui quelque chose 
de bien précis, et lorsqu'il ne 
Sera plus à la mode, il lui sera 
difficile de se reconvertir. Jeff 
Beck 1967. 

Jimi Hendrix est le guitariste 
qui, jusqu'à Maintenant, 2 ap 
porté le plus de choses à son 
instrument. Son importance dans 
la guitare égale celle de Djianac 
Reinhardt. John Mayall, 28 sep- 
tembre 1968. 

Jeff Beck est un guitariste q 
a plus de Possibilités qu'Er 
Clapton. Mais Hendrix est 
pable de Plus de choses au 
les deux réunis AI Kooper 1968 
Pour moi Jimi Hendrix était 
véritable frère 
pu le tuer: son esprit mu 
Continue à vivre Eric Burdon 
26 septembre 1970. 

Ecoutez la beauté de sa : 

et de ses textes ( t 
ajouter d'autre ? Mitch Mitch: 
octobre 1970. 
J'ai dépensé bes 
POur faire 

Mais jai toujour 
VWiendrait une #r; T 
dette, Chas Chandler 
Manager, 26 mars 1972 
Les Citations d'Hon 
Ci-dessus sont 
JOUrnaux «Ne 
Press » « M 
Cora Mirror , 
Echo . « ‘ 
Stone: et«( 


Hi 


CU) 
reem : 


saäamMian . 


J'ai 
par contre très peur d'être décu 


, 


ÿ 
h e À 


# 


Ft À 


mom 
RN.RM. - La violence, !es Brigades 
rouges, les mecs en guerre, Aldo Moro, 
etc... Ça te touche beaucoup ? 
… Jacques HIGELIN - Evidemment que ça 
me touche. Ça «touche» des millions de 
“gens qui se posent des questions. Ça ne 
peut pas laisser indifférent. J'aime pas 
parler de politique parce que je ne suis 
Pas Un mec des Brigades Rouges. Ou tu 
es dedans, ou tu n'y es pas. Quant à dire 
Le que j'en pense, si c'est bien ou mal, 
positif ou négatif, ce n’est pas à moi de le 
+ dire En tous cas, ce que je trouve positif, 
Cest quand les gens s'engagent à fond 
dans ce qu'ils disent et surtout dans ce 
qu'ils veulent. Je pense que les Brigades 
ont leurs motivations et des 
MAISONS bien précises de s’engager dans 
=Cete Voie = |à. Mais je ne vois pas en quoi 
-MaVOIX Va transformer quoi que ce soit. 


° 
1210181041: 
Li - 


SON RM.- Mais tu es d'accord pour la 
lutte armée ? 
UM Si/c'était ça que je voulais faire, je 
M ne serais pas [à en ce moment, mais dans 
le maquis en train de compter les cartou- 
= CNes qui me restent. C'est une question 
de disponibilité. 

Sij'ai choisi la voie de parler avec une 
QUitare ou un piano, de faire de la musi- 
quec'est parce que c’est mon tempéra- 
ment Ceci dit, ma vie n’est pas finie, et 
PEUR être qu'un jour je prendrais un flin- 
Que J'ai toujours eu horreur des gens qui 
“font mousser sur le dos de ceux qui 
égissent. Je n'aime pas parler de 68 parce 
que C'est passé. On est en 78, dix ans plus 
lard, et maintenant , il se passe ce qu'il se 
Passe” ya eu un durcissement d’une part 
du/côté des forces répressives, et d’au- 
Me part, du côté des mecs qui voulaient 
out foutre en l'air. Mais des deux côtés, 
je ne sais pas trop où ça mène exacte- 
Ment, vers une recrudescence du facisme 
Comme toujours, quand il y a un mouve- 
Ment extrémiste, l'autre côté se réveille 
Ebdevient aussi fort, aussi violent. || y a 
Une révolte profonde qui se fait au niveau 
des  peupies entiers. Mais les gens 


re 


ES 


Jacques Higelin est un grand monsieur. Jacques Higelin a de la classe. Jacques 
Higelin sait pourquoi il a quelque chose à dire. En plus, il est intelligent. 
On a passé deux heures à discuter. À bien discuter. 
Quelque peu tendue au départ, l'atmosphère fut vite détendue. Nous fûmes 
profonds et graves. Higelin a compris et assimilé dune bonne partie du «trip social». 
le préfère vous laisser lire ses propos. Parce que c'est important pour vous. 
PE UD 





ressentent, ne comprennent pas forcé- 
ment tout ce qu'il se passe parce que sur 
tant de milliards d'‘individus, il n’y a pas 
tant de milliards qui sont prêts à être des 
Brigades Rouges. Ils ne sont qu'un noyau 
de mecs qui se disent : «plutôt que de me 
flinguer, je vais aller flinguer les flics. J'en 
ai plus rien à foutre». Il y a un côté 
kamicaze qui est dû au fait que depuis la 
fin de la dernière guerre mondiale et des 
guerres coloniales (qui elles ont toujours 
lieu), les problèmes de l'humanité n'ont 
pas été résolus. Les gens ont des 
difficultés à respirer, à vivre. Et cela 
secrète les extrêmistes car sur une nation 
de chômeurs, il y aura toujours des 
mecs qui vont penser : «j'aurai plus jamais 
de boulot, de fric, je suis tombé trop bas, 
je suis foutu, alors je vais carrément à la 
banque et je me sers». 

Quand on accule une population au 
point où elle n’a plus d'échappatoire, les 
gouvernements engendrent ces réactions 
violentes. Qu'ils ne se plaignent pas après 
parce qu'ils refusent de résoudre les pro- 
blèmes les plus profonds. Ils n’essayent 
de calmer que momentanément mais ça 
ne fait pas disparaître le mal. L'humanité 
entière a mal aux dents et personne ne 
soigne les caries qui s'accumulent. On ne 
cherche pas à savoir d’où elles viennent. 
Il faut passer la roulette . À force de 
vouloir tout contrôler, ils ont déglingué 
leur propre système. On est dans une 
société qui administre des calmants, des 
drogues à tous les niveaux. 


R.N.R.M. - Tu crois que c'est pour ces 
raisons que la défonce est devenue iné- 
luctable , sur le plan social, que ça devait 
arriver et qu'elle est devenue presque 
nécessaire ? 

J.H. - Je pense que n'importe quelle expé:- 
rience doit-être faite par quelqu'un qui 
sait ce qu'il fait. 

Quand on prend quelque chose parce 
qu'on s’emmerde, c’est très grave. Mais 
quand tu veux te tester, à titre personnel. 
en expérimentant les champignons hallu 






















par exemple, en prenant 
pleinement conscience de l’Expérience, 
c'est différent. Mais il faut être très très 
fort moralement et physiquement pour 
supporter. Et quand tu en arrives aux 
doses massives, j'appelle ça une volonté, 
précise du pouvoir sur les gens . Qui sont 
les dealers et d'où tiennent-ils le moyen 
de diffuser la dope ? Et pourquoi il y a 
des endroits avec de la poudre qui cir- 
cule ? D'où vient-elle ? Qui l’a amenée ? 
Des grands trafiquants. Ça dit bien ce que 
ça veut dire . Ils travaillent à l'échelle 
planétaire. Si moi, je vais au Mexique me 
prendre un champignon, c’est mon truc à 
moi. Mais quand tu vois des gens à côté 
de toi qui ne savent plus où ils sont, ni où 
ils vont, qui délirent complètement, qui 
sont encore plus paumés et qui sont 
accrochés, et qui ne peuvent plus 
décrocher, c'est très dur. La musique est 
ma drogue, mais elle ne te détruit pas. 
Elle t'enrichit. La drogue, ça détruit. 
Tous les mecs accrochés te disent que 
c'est de la saloperie. || y en a pas un 

qui m'ait dit c’est le paradis, c'est super. 
Sur le moment, si. Mais pas en période 
de crise. Si tu aimes quelqu'un, tu ne vas 
pas lui dire «accroche - toi». Quant aux 
bruits qui ont couru sur moi, c’est vrai- 
ment n'importe quoi. Moi, je sais ce que 
je sais. Je n'aime pas le geste , je n’aime 
pas les aiguilles, l'hôpital, les produits 
pharmaceutiques. Même quand je suis 
malade, j'hésite à prendre une aspirine. 
J'aime pas être impuissant, étranglé parce 
que je n'ai pas ce qu'il faut. Je ne fais pas 
de condamnation parce que le type qui 
est accroché se condamne déjà tellement 
lui-même que ce n'est pas la peine d'en 
rajouter. Mais ce n’est pas une solution. 
Pas plus que l'acide. Ce n'est pas ça qui te 





fera résouare tes problèmes et ça ne t'ai- 
dera pas à surmonter les épreuves de la 
vie. 

C'est un piège parce que la vie ne sera 
pas moins chiante. Tu quittes l’enfer de la 
civilisation pour tomber dans l'enfer de la 
drogue. C'est toujours l'enfer d'un côté 
comme de l'autre. Ça a toujours existé et 
ça existera toujours, mais il y a un trajet 
pour faire Ça . Mais si tu peux aller dans 
un self et prendre trois pills d'acide n’im- 
porte où, n'importe comment, sans 
avoir été préparé par personne, sans avoir 
trouvé de chemin, il y a des fortes 
chances pour que tu perdes les pédales. II 
ÿY à eu une époque où ça circulait vrai- 
ment et les mecs n'étaient plus nets. On 
ne prend pas de l'acide impunément style 
un - trip - par - jour. Ça n'est pas fait pour 
ça. C'est violent. Tu claques ton cerveau. 
Ça t'envoie en l'air, ok, mais après, il faut 
le réaliser. Et il y a des gens qui ont fait 





: 


avoir été défoncés, et leur cerveau fonc 
tionnait super. On ne guérit rien par l . 
lusion. Si un mec est déchiré ou saoul, 
c'est pareil, il est peut-être bien, mais 
moi j'attends qu'il soit déscendu pour 
qu'on parle vraiment. 





RN.R.M. - Et la musique en France ? 
Ça commence à bien bouger hein ? À 
J.H. - Parce que la France est un petit 
pays... en retard et le grand problème 
est que la jeunesse était inhibée. On se 
fout sans arrêt de la gueule et des ef- 
forts de tas de musiciens pour faire 
avancer les choses et pas régresser. 

Les types qui font de la musique ici ont 
vraiment du mérite. Et je dis ça pour les 
mecs qui font avancer les choses parce 
que le gouvernement actuel est ultra- 
conservateur et qu'il empêche les choses 
d'évoluer, Il faut que les gens viennent 
d'eux-mêmes aux concerts parce que ceux 
qui ont l'argent, les salles, le pouvoir ne 
font rien. Qui peut faire quelque chose 
sinon les gens ? 

Je tiens beaucoup compte des gens. On 
me l’a souvent reproché en me disant : 
«Si tu fais ce que tu aimes, les gens vien- 
dront». Or, ce n’est pas tout à fait vrai 
car la jeunesse française n’est pas telle- 
ment éduquée. Surtout en province, car 
il n’y a pas moyen de s'éclater. T'as qu'à 
aller à Charleville ou dans un bled en 
France, tu t’aperçois de la difficulté qu'il 
y a à tourner. Il n’y a rien. Il ne se passe 
rien . Il n’y a même pas de tournées KCP 
avec les groupes américains pour donner 
une idée. Quand tu as fais 3/4 fois le tour 
de la France ville par ville et bien souvent 
village par village, tu sais de quoi tu par- 
les. Il Ya un manque terrible. Si les mecs 
ne font pas d'efforts et veulent tous res- 
sembler à l’image new-yorkaise , il n'y a 
pas un type dans l'audience qui n'ait ja- 
mais vu New-York de près ou de loin, 
même à la télé. C'est tellement éloigné ! 
Il faut savoir à qui tu parles parce que 
dans les villes de province, il y a des gens 





fabuieux 1 crévent d'ennui. C'est le 
désert. Il faut leur tendre la main et ne 
pas les prendre pour des ploucs parce que 
ça n'est pas vrai. J'ai été très en colère 
contre les gens de Paris qui n’en ont rien 
à foutre. 


R.N.R.M. - Et Lyon, dans tout ça ? 

J.H. - Tiens, comme par hasard, ce n'est 
pas Paris ! Ce n’est pas pareil là-bas, c'est 
plus chaleureux. Mais les maires, les flics 
les préfets, ne veulent pas entendre parler 
de rock'n'roll. C'est ça la réalité. Tu con- 
nais un endroit , ici, ou tu payes 10/15 F 
et tu bois une bière et tu vois trois grou- 
pes dans la soirée ? Mais si ça existait, les 
flics viendraient. Ou la maffia. Parce que 
e Rock’n’Roll dérange. C'est fait pour. 


Propos recueillis 
par Phil Feel 





abé /2OC 4 200 





; continuer à jouer 
Le: Allez:vous 2 Lou vous 








dose ets une musique plus 1 évidemment. % 
acoustique ? — J'ai commencé à l'apprécier 








uer à faire du 


e EAN F ne : à … ‘ai À É PART GES «à ÿ fA Pé 
de | lorsque j'ai vu la comédie musi- 


cale «Jacques Brel Is Alive And 
Well And Living In Paris». Ses 
chansons m'ont véritablement en- 


__ Je vais contin 
rock pendant Un 


encore. — «Aladdin Sane» veut-il dire 








BOWIE PARLE AUX FRANÇAIS 
Jeudi 3 Mai 1973. 


ette année, lors de +” co 

certs isiens, aucun 1a- 

liste Por n'a réussi à faire 

ler David BOWIE. 

My a cinq ans, David recevait les 
médias à l'Hôtel Georges V où il 
avait décidé de donner une confé- 
rence de presse. Bien que celle-ci 
ait débuté par une question d'un 
goût douteux, David s'est avéré 
être un personnage charmant, sou- 
riant régulièrement à chaque per- 
sonne qui l'interrogeait, et répon- 
dant avec une gentillesse exem- 
plaire. 





— David, faut-il vous appeler 


Monsieur ou Madame? 


— Si vous parlez à mon attachée 


de presse, vous pouvez l'appeler 


Madame, quant à moi vous pou- 
vez m'appeler Monsieur! 





— Vous revenez d'Extrême- 


Orient. 


— C'est exact. À propos, je 
suis désolé de vous avoir fait atten- 
dre... Nous sommes revenus par 
Moscou, la Pologne et l'Allemagne 
de l'Est. 


— Que pensez-vous du public 
japonais ? 

— || est très chaleureux. J'ai 
rencontré des gens très intéres- 
sants là-bas. C'est la première 
fois que j'y allais. Les Japonais 
ont des réactions bien particu- 
lières : dans un concert, au début 
ils sont très silencieux et à la fin 
très enthousiastes. Il y a un cli- 
mat bien particulier, propre à ce 
pays. À propos, j'ai discuté avec 
un de leurs peintres et nous 
avons l'intention de monter en- 
semble un récit fantaftique. D'au- 
tres Japonais m'ont permis de les 
regarder pendant qu'ils se maquil- 
laient, ce qui est un privilège. 


— On dit que vous allez bientôt 
tourner un film ? 

— C'est ce que j'ai appris moi 
aussi. 

— Pourquoi ne chantez-vous 
pas en France ce mois-ci ou le 
mois prochain ? 

— Parce que je m'apprête à faire 
une tournée britannique et non 
une tournée européenne 


— On dit que vous ne vou- 
liez pas donner de concerts chez 
nous ? 


— C'est tout à fait faux, d'ail- 


30 


leurs dans le temps j'ai chanté au 
Golf Drouot. 


— Est-il vrai que vous allez 
rencontrer Jacques Brel ce soir ? 


— Je n'en sais rien. Vais-je le 
voir? J'espère bien car j'ai beau- 
coup d'admiration pour lui. D’ail- 
leurs j'ai enregistré une de ses 
chansons, mais je trouve que ses 
chansons sont encore meilleures 
lorsqu'on les interprète en public. 


— Et continuez-vous à chan- 
ter des chansons de Lou Reed? 


— Oui, de temps à autre comme 
Waiting For The Man» et «White 
Light White Eat». Quoique cela 
fasse un moment que je ne les 
interprète plus 


— Avez-vous écrit de nouvel- 





les chansons depuis celles 
d'Aladdin Sane? 


— Oui, j'ai composé quelques 
trucs pendant mon séjour en Rus- 
Sie. Généralement, je ne compose 
pas lorsque je voyage mais plutôt 
à mes retours de voyages. 


— Quelle importance a Mick 
Ronson dans votre musique ? 


— Je ne sais pas écrire la mu- 
Sique, lui l'écrit, Donc je lui chante 
où je lui joue une mélodie et il la 
transcrit. Mick est un très bon 
technicien. D'ailleurs c'est toujours 
lui qui fait les arrangements pour 
les Instruments à cordes, car moi 
jen Suis bien incapable. Je suis 


plus porté vers ce qui est électro- 
nique. 


vez mis des dates 
HE EUes d'Aladdin Sane 
on Pa. 1938 - 19703). Est-ce 


13 - 1 03). 
Sol une raison particulière ? 


— Les deux premières sont des 
dates bien précises, vous le ans 
puisqu'elles sont pes Fe 
veille d'un conflit mondial. k 
à la troisième, elle RS 

rochaine catastrophe. 5 208 
puis 1940 et quelque, Jj a! | mp 1 
sion que cette catastrop e 
arriver. Allez donc savoir. 


! otre mu- 

__ Estimez-vous que VOT 
sique s'est améliorée depuis trois 
ans? | 

_ Elle a changé, mais cela Re 
veut pas dire qu'elle s'est ame- 
liorée. 

— Après Mott The Hoople et 
Lou Reed, qui allez-vous pro- 
duire ? 54 

— Je ne sais pas. Ÿ a-t-il d au- 
tres gens qui ont envie de travail- 
ler avec moi. Je n'en Sais rien. 


— Mais allez-vous produire 
d’autres albums de Lou Reed et 
de Mott The Hoople. 


— Je ne pense pas. En fait, 
j'ai de moins en moins de temps. 


— Quel effet cela vous fait de 
voir que vos anciens albums sont 
réédités. appréciés, et au'iis mar- 


chent seulement maintenant. 
Quelle est donc votre opinion à 


propos de tous ces journalistes 
et gens de radios qui semblent 
enfin vous découvrir ? 

— Je Suis trop vieux pour avoir 
une opinion. 


— Quel âge avez-vous? 


— En fait je déteste dire mon 
âge. Enfin... j'ai 26 ans. 


— À quel âge avez-vous com- 
mencé à chanter professionnel- 
lement ? 


— Je devais avoir 16 ans, j'étais 
encore en classe. 


— Revenonsau cinéma. Quand 
allez-vous tourner un film ? 


— Îl n'y a pas de projets précis, 
leS gens qui s'occupent de moi 
veulent que je fasse du cinéma, 
mais rien n'est urgent. En fait. 
cela nest qu'un projet, et pour 
l'instant je veux surtout compo- 
ser des chansons. Après peut-être 


ferai-je un film ou de nouveau du 
mime. 


— Que pensez-vous de cette 
conférence de presse? 


— Nous conversons et ce n'est 
Pas désagréable 


En La première question que 
on Vous a posée vous a-t-elle 
gênée ? 

… (Silence } 


0e f Oh, n non 


— Vous avez eu beaucoup de 
problèmes au début de votre car 
rière. 


— Vous voulez les connaîtr: 


Alors parlez-moi de vos problèn 
et je vous parlerai des n 


Tree 





” 
À 
‘ 


«A Lad Insane» (un type fou)? 

— Il ne faut surtout pas voir de 
Symbolisme particulier dans ce 
titre 

— Dans une chansons vous 
dites: «Allons à Paris ou en 
Enfer.» Comparez-vous notre ca- 
Pitale à l'enfer? 


— Non, ce que je voulais dire, 
c'était «allons soit à P aris, soit 
en enfer». Je proposais là deux 
solutions. 



















aillait souvent ensem- 
oz, D'ailleurs nous 





du Round house. 


tats-Unis derniè- 
vous avez dîné avec 
Paul, John et Ringo... 

on, il y avait juste Ringo et 
Vormann. Les autres, je les 
rai peut-être pour un autre 
“j'espère bien que Ringo 
core là, car sa femme 
à cuisine très bien. 


sl est votre chanteur 
actuellement ? 


ba un gars au Japon qui 

Joe qui chante avec 
velling Flower. Ce qu'il fait est 
intéressant. D'ailleurs au 
nil y a de nombreux artistes 
ionnants. 




















— Vous avez aussi déclaré 
dans «Rolling Stone» que la 
France et l'Italie n'avaient pas 
besoin de rock'n'roll. 


— Non, j'ai simplement voulu 
dire que la France et l'Italie 
avaient moins besoin de rock'n’ 
roll que l'Angleterre, l'Allema- 
gne ou l'Amérique. Je tiens à sou- 
ligner que j'adore la France. Je 
crois que vous nous avez d'ail- 
leurs envoyé :un groupe de rock 
dernièrement. 















— Oui, Ange. Mais connaissez- 
vous des chanteurs de rock fran- 
çais? 

— Polnareff, c'est tout. 
















voûtées, d'ailleurs sur scène j'in- 
terprète souvent «L'Heure De Ma 
Mort» («My Death») et «Amster- 
dam». Je chante les adaptations 
anglaises qu'en a fait Mort Shu- 
man. 


d'importance aux critiques ? 


genre de critiques. La différence, 
c'est qu'aujourd'hui elles sont à un 
niveau beaucoup plus important... 


— Aimez-vous des groupes 
comme Roxy Music? 


— J'adore Roxy Music. 


— Avez-vous revu Lou Reed 
récemment ? 


— Jenel'ai pas eu au téléphone 
depuis mon dernier passage à 
New York au mois de janvier, et 
je ne l'ai pas encore vu avec son 
nouvel orchestre. 


— Avez-vous été influencé par 
quelqu'un de particulier dans 
votre musique ? 


— Il y a beaucoup de gens qui 
m'ont cfluencé : Presley, les Rol- 
ling Stones, les Beatles, Little 
Richard, Eric Dolphy, Iggy Pop, 
Lou Reed, les Kinks, les Who, les 
Small Faces, Charlie Mingus, 
Charles Lloyd, Jacques Brel, Bob 
Dylan... 


— Que pensez-vous de la car- 
rière de Presley et aimeriez-vous 
en avoir une comparable ? 


— Non. Mais à New York, j'ai 
xeaucoup apprécié son spectacle. 


— Est-il toujours le n° 1? 


— Sans aucun doute... pour ses 
fans! 


— Pourquoi, n'aimeriez-vous 
pas faire sa carrière ? 

— Mon mode de vie est à l'op- 
posé du sien. || a une résidence, 
il ne sort pas. Moi je n'ai pas de 
chez moi, je vis constamment à 
l'hôtel et je n'arrête pas de voya- 
ger. 


— À propos, David, vous ne 
parlez pas le français ? 


— Non pas du tout, mais ma 
femme le parle. 


— Enfin, Monsieur Bowie, 
quand pouvons-nous espérer 
vous voir en France? Ce sera 
pour bientôt j'espère. 


— Je l'espère moi aussi. J'ai 
bien l'intention de faire une tour- 
née sur le continent européen à la 
fin de l'année et il ne serait pas 
Impossible que je vienne chanter 
à l'Opéra de Paris ou à l'Olympia 
vers Noël ou le Nouvel An 


— Attachez-vous beaucoup 


— J'ai toujours eu le même 





BOVWIE (Pavillon de Paris) 


Ce fut un excellent concert... Le 
théâtre de la distanciation nous fut mer- 
veilleusement démontré... Tout y était 
impeccable, net, précis... précieux... pour 
cela rien n'a été oublié, et il était la sur 
cette scène, sûr de lui, sûr de son triom- 
phe final, si sûr qu'il touchait au cynisme. 
Il était loin, trop loin de nous - Malaise - 
J'eus cette impression d'être regardé, 
épié….. BOWIE était devenu le spectateur 
de ce public qui applaudissait « Warszawa» 
ou «Jean Genie» sans faire la moindre dif- 
férence.… Et puis ce jeu de scène préten- 
cieux, glacé, glacial, pas la moindre étin- 
celle de folie si nécessaire à la vie, une 
absence dramatique de vérité.….«ll est 
vraiment très fort ce mec !» m affirme 
admirative une charmante voisine. oui 
peut-être mais là il ne m'impressionnait 
pas, really. Il me semblait lire les 
comptes-rendus de divers concerts que 
BOWIE avait donnés aux U.S.A. cette 
année, d'écouter des disques ou de revoir 
un film dont je connaissais déjà trop bien 
l'histoire jusque dans le moindre détail … 
Je me suis ennuyé. Trop parfait. Or- 
phanesque c'est à dire chiant … 

Il fit un triomphe que je qualifie de 
facile : Reprendre la majeure partie de 
«Ziggy Stardust» (avec le son de l'épo- 
que) … «Station to Station» ou nous 
rappeler «Rebel Rebel» c'était, vous en 
conviendrez, s'assurer d'un succès sans 
gloire. BOWIE nous avait habitué à la 
surprise ; et malgré la reprise d'« Alabama 
Song» Où — Mirage — il nous a semblé 
reconnaître le pâle visage de Marlène : 
elle nous a fait défaut. c'est peut-être 
pour cela que je lui en veux, de ne pas 
avoir su nous surprendre, mais je dois 
avouer que le beau David m'ennuie depuis 
qu'il suit les chemins d'ENO, car dans ce 
domaine musical le «genie» de BOWIE est 
tellement infime à côté de celui d'ENO 
peut-être en a-t-il conscience, puisqu'il 
semblerait qu'il ne veuille pas reconduire 
le contrat qui l'attache à RCA le 
cinéma le «fascine», BOWIE est un per 
sonnage extrêmement intelligent. qui a 
toujours Su où soufflait le vent. le fait 
qu veuille produire DEVO est une 
preuve Supplémentaire Savoir se Servir 
des gens cest là et uniquement là que 
réside son génie... je serais presque tente 
de dire «que ce n'est que là) 


6 TEAM 


31 














même ! 


- Non, ce n'est paseTutti Frutti», « Lucille» 


ROBERT 


CORDON PAT 011 
& LINK 


WRA 


Grand, brun, les cheveux gominés, l'allu 


re d'un mauvais ange, Robert Gordon se 


fi it chevaucher 
it virer de son lycée au début des années 50, peut-être parce qu il préférait c 
Mn ou brailler dans des groupes comme les Confidentials ou les Newports. Son 


service militaire terminé, dix ans plus tard, 


tête de plusieurs autres formations telles les 


on le retrouve sur la scène new-yorkaise à la 


Turf Darts. Un soir, dans une boîte, le pro- 


ucteu i Î iel de son talent. 
d r Richard Gottehrer le découvre et voit tout de suite le potentie 
Gottehrer l’associe à un vieux routier, le guitariste Link Wray. Le mariage se consume 


pour le mieux. En l'espace de quelques mois, le tan 


dem alimente les écrits des Rock- 


i Î i bi i Rock que 
iti ndes des radios et les conversations des amateurs aussi bien de vrai Ro 
Rep Robert Gordon et Link Wray sont venus à deux reprises ä Paris pour 
participer à «Blue Jean», l'émission télévisée de Jean-Loup Lafont et Marie-France 
Brière. Et c'est à l'occasion de son passage le dimanche 4 juin que Jacques Barsamian 
les a rencontrés pour «Rock’n'Roll Musique». 





- Robert, tout à l'heure à la répétition de 
ton à «Blue Jean 78» , tu &s 
déclaré à Jean Loup que Little Richard 
était ton Rocker préféré, et tout de suite 
tu viens de dire que Presley était ton 
«Rock'n’Roll Heroe». Pourquoi ? 

- Elvis et Gene Vincent m'ont plus 
iqfbencs Cependant, j'ai toujours adoré 
Little Richard, mais je me sentirais inca- 






«She’s Got It» ou «Good Golly Miss 
Molly», mais ça nécessite une voix puis- 
sante et un rythme du diable aussi... 
- Encore une fois, j'adore Little Richard, 
mais vocalement il ne m'a pas influencé. 


- Sinon, avec le recul, penses-tu qu'Elvis 
fut vraiment le meilleur Rocker des 
années 50 ? 

- C'était le meilleur de tous, c'est incon- 
testable. 1| n’y a pas de doute là-dessus. 


- Je crois que tu as de l'admiration pour 
Link Wray depuis le jour où tu l'as vu 
Sur une Scène. As-tu vu des Shows de 
Rock’n'Roll il y a vingt ans ou étais-ty 
trop jeune pour cela ? 

- Non, et je n'ai jamais vu de concerts de 
Rock Revival non plus. A la vérité, je n’ai 
jamais cherché à voir un de ces Rock Re- 
vival Shows ! Le seul Rocker que j'ai vu 
dans mon enfance, c'était Little Richard 
au début des années 60 à Washington 
D.C., et puis peu après James Brown et 
plusieurs autres chanteurs dans ce style - 
là En outre, grâce à des films comme 
«La Blonde et Moi», j'ai pu voir Gene 
Vincent, Eddie Cochran, etc. 


- «Fresh Fish Special», le titre de ton se- 
cond album, est inspiré d'une réplique du 
film «Jailhouse Rock». Tu chantes d'ail- 
leurs dans ce disque «! Want To Be Free», 
un morceau créé par Presley dans ce film. 
Quand l'as-tu vu pour la première fois, et 
combien de fois ? 

- J'étais très jeune. Je ne me souviens plus 
exactement quand c'était et combien de 
fois je l'ai vu. Ce qui est curieux, c'est 
qu'une semaine avant que Presley ne 
meure, Un cinéma à deux pas de chez moi 
Programmait un Festival Presley, et pen- 
dant toute une journée j'ai vu et revu 
4Jailhouse Rock». It was great man | 


- Tu dois avoir une très belle collection 
de disques de vieux Rock ? 


- Non, pas vraiment. Toutes les pièces de 
collection que je recherche coûtent très 
Cher maintenant. Cependant, je vais sou 
vent dans des boutiques new yorkaises 


32 









coûté . Qu'importe 







est- 


SP RSR EE SE 


spécialisées comme «The House Of OlI- 
dies» ou «The Golden Disc». 


. Et j'ai su qu'à Paris, tu t'étais rendu 
chez Scorpio, un magasin près de la Bour- 
se qui vend plein de raretés, et, que tu y 
avais acheté le 25 cm «Good Rockin 
Tonight» d'Elvis…. LEE AES 

- Mais je ne te dirai pas combien il m'a 
le prix. Je le cherchais 
_Par contre, en arrivant 










ion. Cela m'a vraiment miné. Toujours 
il qu'il faut absolument que j'en re- 
trouve un autre exemplaire 111 


- Ne crois-tu pas que Fonzie et le feuille- 
ton «Les Jours Heureux» aient attiré de 
nombreux jeunes de 15-20 ans vers le 
vieux Rock ? Que toi-même, tu as, par 
ton succès, éveillé un certain intérêt pour 
le Rockabilly auprès d‘un plus large 
public ? 
- «Les Jours Heureux» ne donnent pas 
une véritable image des années 50. C’est 
plus une parodie. D’après Link, les bandes 
de Rockers, avec leurs blousons noirs ; 
étaient plus violents que ceux du feuille- 
ton. Quant à nous, il est évident, que 
nous avons attiré l'attention de pas mal 
de jeunes vers le Rock des Fifties : mais 
nous ne jouons pas vraiment du Rockabil- 
ly. Le Rockabilly , c'était le Johnny 
Burnette Trio. 


- Dans ton esprit, te considères-tu comme 
un rebelle sans cause ou comme plutôt 
appartenant à la jeunesse de la nouvelle 
génération Pour qui le culture et la poli- 
tique jouent un rôle essientiel ? 

- Je suis un rebelle qui a une cause : mais 
la politique ne me passionne pas. Ce qui 
m'intéresse, c'est la musique. Ma vie, c'est 
le Rock And Roll. 


- Pourquoi as-tu quitté Washington D.C. ? 
Parce qu'il ne s’y passait pas grand - chose 
au niveau musical ? 

-J'ai quitté Washington il y a à peu près 
huit ans considérant qu'il me fallait aller 
à New York pour faire vraiment quelque 
chose. Néanmoins, il s’est toujours passé 
des choses à Washington, ne serait-ce 
qu'à Georgetown, le quartier des 
étudiants. 


- Quelles sont, jusqu'à présent, les villes 
européennes où tu te sois produit, hormis 
Paris et des villes anglaises ? 

Munich, Hambourg, Stockholm, Co- 
penhague, Berlin, Genève, Amsterdam 
Rotterdam, c'est trop long à énumérer. 
Nous avons aussi joué au «Pink Pop Fes- 
tival» en Hollande devant 45 000 person- 
nes. Au même programme, il y avait 
Thin Lizzy, Journey avec Aynsley Dun- 
bar,Graham Parker 


régnait dans 


on à fait une très bonne version de 


- Rob Stoner a-t:il définitive 
ment aban- 
donné Bob Dylan pour se joindre à toi ? 


- Oui, il a récemment aui 
Dui, quitté Dylan 
faire partie de notre groupe. s de 


- Une dernière question 
parole à Link Wra 
bum, il paraît que 
enregistrés en dire 
chestre, en fut:il 
cond ? 


d'enregistrement en direct. Hors 


- Certains critiques, et j'en suis, esti- 
ment que ton premier 33 tours avait plus 
d'énergie que «Fresh Fish Special», qu'as- 
tu à redire ? 


- Je pense déjà au troisième album L } FA 
«Fresh Fish Special» est sorti récemment 
en France, mais nous on le connaît depuis 
plus de six mois, et on va retourner en 
studio en juillet faire le suivant. Cela dit, 
je suis très fier de «Fresh Fish Special». 
Si tu trouves que c'est trop doux, man, tu 
n'as qu'à augmenter le volume et les ai- 
gus, et, tu te rendras compte que Ce n est 
pas de la guimauve. Prend, par exemple, 
le solo de «The Way ! Walk», la chanson 
que je reprend de Jack Scott. 


- Peut-être , mais j'ai aussi une impression: 
Lorsque Presley s'est fait accompagner 
par le groupe vocal des Jordanaires, sa 
musique est devenue plus sirupeuse. Et 
toi, à ton tour, tu as employé ces mêmes 
Jordanaires sur ce second LP, et c'est sans 
doute ce qui t‘est arrivé également, non ? 
- «Fresh Fish Special» est différent du 
premier, mais c'est du Rock’n'Roll aussi. 
est , d'autre part, une vision plus éten- 
de cette musique. Et dans notre pro- 
chain album, on ira encore plus loin. J'ai 
déjà quelques idées des titres que je chan- 
terai : il y a une nouvelle composition pas 
mal du tout. On reprendra quelques clas- 
siques du Rock, car il y en a encore beau- 
coup de valables, ét qu'il faut que le 
grand public les découvre. Pour les Kids, 
ce sont de véritables nouveautés, et c’est 
à la fois mon devoir et mon plaisir de les 
reprendre. 


- Vas-tu mettre sur cet album des chan- 
sons comme «/ Got À Woman» ou «Baby 
Let's Play House» que tu interprètes sur 
scène ? 

- Je ne crois pas : mais rien n’est encore 
définitivement décidé. 


- Pourquoi n'as-tu pas inclus «Endless 
Sleep» sur un 33 tours ? 

C'est le premier morceau qu'on ait 
jamais enregistré avec Link. On l’a sorti 
en Angleterre sur un 78 tours et c’est 
tout. Mais il n’est pas impossible qu'on 


l'enregistre de nouveau pour le prochain 
30 cm. 


- Bruce Springsteen a écrit «Firey pour 
ton LP «Fresh Fish Special», as-tu enten- 
du pour ta part, son dernier LP ? 

- Je ne l'ai pas encore entendu et j'ai hâte 
de l'écouter. Nous étions en tournée 
quand ce disque est sorti. Je connais tou- 
tefois deux, trois morceaux que j'ai en- 
tendu en Studio. Tu dois savoir qu'il 
reprenait Souvent un vieux Rock de Gary 
US Bonds «New Orleans» pour terminer 
ses récitals. Et puis un jour, il est monté 
Sur scène, alors que je me produisais, et 


«Heartbreak Hotel». 


, avant de laisser [a 
Y, Sur ton premier al. 
Plusieurs titres ont été 
Ct en studio avec l’or- 
de même Pour le $se- 


On n'avait Pas décidé de faire Vraiment 


il s'est 


















trouvé sur le premier 33 tours, comme Sur 
le second, qu'on a parfois gardé la voix 
témoin que j'avais enregistré en même 
temps que la rythmique. 


- Link, aujourd'hui tu es. plus connu en 
Europe que tu ne l'étais il y a vingt ans- 
Ne penses-tu pas que tout le bien qu'a 
dit Pete Townshend de toi et ta présente 
association avec Robert Gordon y soient 
pour quelque chose, sinon l'essentiel ? 

- Je ne pensais pas que j'étais plus popu- 
laire aujourd’hui que je ne l'étais il ya 
vingt ans. J'ai eu à l'époque mon apogée 
grâce à des succès comme «Jack The 
Ripper», «Rumble» et «Rawhide»… Je 
n'ai pas fait de tournée européenne à ce 
moment - là ; mais aux Etats - Unis, je 
faisais de nombreux galas.. Pete Town: 
shend était môme lorsque «Rumble» est 
paru : il ne savait pas jouer de la guitare 
et ce que je faisais pouvait vraiment lui 
plaire puisqu'il l’a répété fréquemment ; 
quand au fait d’être avec Robert, il me 
permet, c'est vrai, de venir jouer en 
Europe. 


.- En dehors de ces deux 33 tours que tu 
as fait avec Robert, vas-tu réenregistrer 
en solo de nouveau ? 

- J'ai commencé à enregistrer quelques 
morceaux qui sortiront aussi sur le label 
Private Stock ; mais il ne faut pas en con- 
clure pour autant que je vais abandonner 
Robert. 


- Seront-ce des instrumentaux ou des 
chansons ? 

- Îl y aura des instrumentaux aussi bien 
que des chansons. 


- On retrouve de plus en plus tes enregis- 
trements en France : Polydor vient de 
réimporter ton album «Stuck In Gears 
publié Sur Virgin ; Chiswick sort un 30 
Cm «Early Recordings» avec justement 
«Rumble», «Jack The Ripper» et «Bat- 
man Theme». 


- Ça me fait plaisir dès l'instant où cela 
me rapporte de l'argent. Mais dès qu'il 
S agit de pirates et que je ne touche 
aucune royalties cela me déplaît. 


- Est-il vrai que /a chan 
son «lf This 1s 
Wrong» a été écrite vers 1958 ? Si c'est le 
C8$, Pourquoi personne ne l‘2 enreaistré 
br Robert Gordon ? ca 
- J'avais écrit cette Chanson 
pour Elvis 
M: en 1957. En ce temps-là, il y avait 
eux éditeurs qui décidaient de pratique- 
ment tout ce qu'il enregistrait | 
k L un aimait la chanson, l’autre pas. Si 
Es qu Elvis ne l’a pas Chanté, et c'est 
ordon qui en a profité. 


Suis-je dans l'erreur ? 
- Oui , je n'ai accompagné ni l'un ni! 
tre. Avant Robert MF 
Personne. En ce tem 
tournées avec des affi 
Plein de vedettes. 
même Programme que tous ces géant 
rock. J'ai joué avec à peu près tou 
grands Rockers, excepté Presley m 
# les aCCOMPagnais pas. Je 
ge Chacun avait Son style bien o 
er. Cela dit, Celui que je préf 
C'était... Link HM1-Biensûrt11 


au 
Je n'ai accompagnt 
Ps-là, on faisait de: 
ches qui réunissaien 
Et moi, j'ai ét 


les 


Propos recueillis : 
Jacques BARSAMI 




























































PLAY - LI ST DES NOCTURNES 
Georges LANG (Minuit - Aheures) 


” JACKSON 
GERRY RAFRRTT 
KATE BUSH 
BOB MARLEY & THE 
WAILERS 
ROBERT GORDON 
WINGS 
EDDIE RABRITT 
GENESIS 









CRYSTAL GAYLE 
















DICKEY BETTS & GREAT 
SOUTHERN 


THE BAND 

JOBN HALL 

STEVE HACKETT 
MIKE B. LESTER 
CARLY SIMON 
RUSSELL DA SHIELL 
VARIQUS ARTISTS 
MEAT LOAF 















EDDIE MONEY 

BRYN À WORTH 

SEALS & CROFTS 
MOTORS 

STEVE HILLAGE 

THE ROLLING STONES 
HANK C. BURNETTE 













BILLY «CRASH» CRADDOCRKR 
BOB SEGER 

THE KINKS 

MINK DE VILLE 

J0E WALSH 

BRUCE SPRINGSTEEN 


















0 
4 
‘] 


THE BELLAMY BROTHERS 
RITA COOLIDGI 

VENUS & THE 
RAZORBLADES 

DARTS 


——_—… 





MS: 


; 
- 
Æ 
CA 


à l'aise aujourd'hu 
parolier, aussi doué soitil, ne 
ressentir tes émotions à ta place, 
les mots des autres m' 
sensation 


É 
RE 


donneras jamais aux autres. 


RUNNING ON EMPTY 
CITY TO CITY 

THE KICK INSIDE 
KAYA 


FRESH FISH SPECIAL 
LONDON TOWN 
VARIATIONS 

AND THEN THERE 
WERE THREE 

READY FOR THE TIMES 
TO GET BETTER (Single) 
ATLANTA'S BURNING 
DOWN 

THE LAST WALTZ 


PLEASE DON'T TOUCH 


BOYS IN THE TREES 
ELEVATION 

FE. M. 

ALL REVVED UP WITH 
NO PLACE TO GO 


GRAND ARRIVAL 
TAKIN' IT EASY 
APPROVED BY 
GREEN 

SOME GIRLS 
ROCKABILLY 
GASSEROQQNIE 


STRANGER IN TOWN 
MISFITS 

RETURN 10 MAGENTA 
BUT SERIQULSY, FOLRKS. 
DARKNESS ON THE 
EDGE OF TOWN 
BEAUTIFUL FRIENDS 
LOVE ME AGAIN 

SONGS FROM THI 
SUNSHINE JUNGLI 
EVERYONE PLAYS DARTS 


POGO : LES DISQUES QUI TOURNENT LE PLUS SUR NOTRE PICK-UP 


(1hà2 


XTC 

BOULE & THE HOT RODS 
SUICIDE 

BLONDIF 

MINK DEVILLEF 
CLASH 

BLECTRIC CHAIRS 
JOHNNY THUNDERS 
X. RAY SPEX 
TELEPHONE 

BIJOU 

MOTORS 

TALKING HEADS 
STARSHOOTER 
COSTELLO 

DEVO 

GENERATION X 
BUZZCOCKS 


h du matin) 

Statue Of Liberty - This is Pop (43 t 
Do anything you wanna do 

Johnny - Cheree - Ghost Rider 

X. Offender - Contact in a red square 
Spanish stroll - Soul twist 

Clash City Rocket 


” 


E uck off 

Dead or alive 

Oh Bondage up yours - lim a cliché 

Anna - Hygiaphone - Vaudou 

Ok Carole - Ton numéro de téléphone 
Airport - Sensation - Dancing the night away 


Firat week. last week 
Betsv Party: Macho 


Psycho Killer 
Get Baque (45 t) 
No Action 
Mongioïd (45 t) 
Ready Steady Go (45 t) 
Fast Cars - What do. I Get 


4 
12 tonnes 


ALL 


de «faire» le mêtier 
de chanteur, Jusqu'à une certaine épo- 
que, je ne me sentais pas capable d'écrire 
mes textes, C'est venu tout d'un COUP, 
et maintenant Je ne pourrais plus faire 
marche arrière, Pour moi, les textes sont 
«Primordiaux»., Je ne me soucie pas de la 
musique, elle vient toute seule lorsque les 
paroles sont écrites, Je dois être ému par 
ce que j'écris, me trouver dans une sorte 
d'état second . La scène, c'est pareil. Si tu 
ne prends pas plaisir à chanter, tu n'en 





# 
2222 


+ Tu sais, une fois un journaliste de 
l'Humanité» est venu me trouver et m'a 
dit que «changez tout » était la be 4 
la plus engagée qu'il ait entendu en radio 

: nent es tu PASS ou surréalime de 
K'ingset au réalisme de Jonasz ? 
+ Du temps de Kingset, les groupes fran- 
çais chantaient du twist en anglais ! Moi 
j'ai ressenti qu'un jour ou l'autre, les mots 
reprendraient une place prépondérante. 










Sur la scène du centre 
culturel de CHELLES (77) 
s'amoncelle, au gré des re 
coins, des instruments bi 


zarres,  hétéroclites 


qui 


vont du cor anglais au bas 
son, du tuyau de poële au 
téléphone, du xylophone 
au bidon de lait : Une vraie 


forêt vierge ! 


On dit que MARCOEUR 
et sa clique arrivent 2 jours 
avant le concert pour s'ins- 


taller 


; Mais Consternation 


plus aucun meuble ne ca 
he les amplis ! ALBERT 
as-tu du (MAR) coeur ?) 
\eè veut plus qu'on vienne 
e voir «dans ses meubles» 
De plus, il déteste que l'on 
en parle dans un article 
Aussi, je m'abstiendrai d'è 
crire quoi que çe SOI SU 


les «bahuts normands» (il 


ost un indigène de ce 
verdovant...) du 
([COQUI ce boeuf) 

lou da 
LA L LEA" 


OZ VOUS 


vrrer ft ne tie 
INQES FACE 
È xact. m 
ant 
nb [| à PONEY 
Lu: . 


L22! LE 


Avec © 


DAVS 


MAR 


ATTI TU 
LC NM 


IS NO 


célèbre CAPTAIN 


BEBFHEART d'antan 
Mais TAISONSAMIOUS 

nettes rondes Con tées 

en demi-Qquart une 

dert, (normand !}, mousta 

che gauloise amidonnée 

mains déèmantibulées 


ZAPPA NORMAND sautil 


: 4 à 
IQ OH SCO@ne Von 


perbe barboteuse à 


" 
UQ Sa 


Qal 


1ançe 


sun 


NUMICI 


nt 
LCL TERRA 


da 10 


reaux. ALBERT se 
dans sa première «roman 
ce) aocompagné pa 
harmonie «rock 

pale, Tour à tour, il cha 
joue au saxopnone 
sauvagement téléphone 


pianote 


ALBERT MARCOEUR 
CULTURE SHOW 


L_ eApeanteurs, 6e n'est par de la science ; 


simplement l'histoire d'un 
désespéré, 


mec qui cherehe l'amour, asser 


qui attend comnve un EXtra-terrentré, C8 
Il est malheureux sur terre... de même 
ae re Dieu est une boude de sauvetage pour 


convic Non vent te dernener si tu 
as souffert de l'antisimitione 

de guerre monokne… 

: Je suis d'origine Juif hongroise. 
famille de ma mère a êté , Alors, 
si tu veux, indirectement, j'ai été sensibili- 
sé. Je suis né en ‘47 et je me souviens 
vs l'école je n'osais pas dire que j'étais 


« Au dos de te pochette en cond, On te 
oontracté». 


sir de sortir du lot, de ne pas être «com 
me tout le gg aa Se 
en que sorte, A l° pareil : 
je Asa d'avoir des réros si je faisais 
rigoler mes copains au tableau en faisant 
des parenthèses à l'envers | C'est la rèac- 
tion des timides : Soit tu t'écrases à vie et 
alors tu feras jamais rien, ou alors tu te 
secoues pour prendre ta revanche. Je suis 
sûr qu'inconsciemment, à l'école, lors: 
qu'on me disait que j'étais gros, qu'on 
m'appelait Jonasz la baleine, j'attendais 
ma revanche, le retour de manivelle du 
destin | 
Propos recueillis par 
Daniel LESUEUR 









Les MAR (x) COEUR On découvre ainsi le 
BROTHERS (puisqu is plein éclat du surréalisme 
sont trois : Claude à la bat mavcoeurien. naîf. bon en 
terie, Gérard aux volumi tant, troidement humons 
neuses PÉrOUSSIONS ) AIN UQue MAIS TOUTOUrS O 
que le reste de la troupe que ave 
(J. QGRET : basse, F, OVI | Les C& 
DE vuitare) et in x de Dane re 
orchest \ es à \! 
vres ), BREL, 1 FR | 
et Ph 2 VERMEIRIE & & 
in x WU UNQ 1 : \e \ w + LN 

PATCHWORK N Ÿ & 

AR À , L" N “ 

S (IADpC \ à N \i \R( Qt RE 
UNIQUE UQ LMETIS ÿ e à & »E < 
e jazz New-0 N ,\ ù 
LArr OUCK, OU À 1Q À Î è < 
qu'a nive tes vxtes & { S ( 
(proie taires Prètes mo \ « 
(OI ROCOSLTO à IUSSt Svmpathioue) cer 
res), tragiques | x legs à 
NQUL QUI MEL es DS à ve Be [AVI 
{ 1e NOrve à \S LIERS michel RIPOCHI 
SON parte! Se GISA MAMA REA, EDITION 
Cà n tOUtO ser SP { [A 1 k etx 
ONE Qi € l & Alors & à 
L à L' © @ù b ? \ 
Der (-A 
DIS } { RORO \ 
































et sa voix qui se modulent 
ri sa Le jeu de scène est petit 
mais l'effet s'en trouve gigantesque. Le 
temps de remarquer CES etites choses et 
la salle se noie dans l' scurité. Le seul 
rappel exaucé m'a p üù interminable. 
F O0D ne voulait plus, FEEL- 
GOOD s'était donné à fond pour ce pu- 
blic brûlant qui, pour une fois, s'était 
montré à la hauteur. Pour moi , le con- 
cert s’est prolongé des la nuit car la 
Tarentule m'a refait à sue-tête tout le 
show à elle seule sur le emin du retour, 
Je ne peux rien dire : She does it right. 





























1989 — BELFAST — 8. 30 P.M. — 
UNDERGROUND 54 — 


Escalator géant, béant, le ventre déchiré 
Métal tordu, froissé. Dehors, les fleurs 
sont en acier. 

Derrière l’écran de verre, muet, paralysé 
Les ombres pâles et vides d’androïdes 
figés… 

Plus un souffle de vie. En surface 

La fumée/champignon flotte encore, 
indécise. 




















UIRE UNE RUBRIQUE «THEA- 
TRE» DANS UN CANARD DE ROCK. 


riori , il n'y en a aucune ; d’«Au 
dite ce soir» ED cage aux folles» 
en passant par Grotowski et Marcel Ma- 
réchal, le théâtre s'est semble-t-il retran- 
ché dans son petit blokhaus, en marge des 


tions de notre génération, entre 
qu a des esthètes, le discours 


P 
des intellectuels et le didactisme militant. 
Certes il y eu quelques tentatives 

















GOLF DROUOT PR RE + Le He 1e 
. + Ven 1ds l DAT e! 1 tre mer tsc or ert u io 
_ tous groupes , folk, rock, punk de 1961 

à 1978 - Plus de 400 titres, LEVY 
RS 14, rue des Sablons - 75116 







Voici pour vos informations, trois initia- 
tives qui je pense sont à encourager, pOur 
promouvoir la ROCK Music française si 
souvent oubliée. 











6 à 77 - Gene Vincent, Jerry 

Lee Lewis, Chuck Berry - liste sur de- 

_mande - Gilles Juin 4 Imp. Ed. Vaillant 
94150 Chevilly. 

* Recherche LP d'Elvis Presley : Having 

Fun with Elvis on Stage et en 45 T ou * Désirerais faire une «boum» fin Août 


















* Guitariste, rythmique cherche place 
dans formation - endroit indiff. (France) 
Essaid Hamadouche 7 Voyeul de Milly 
80600 Doullens. 














me cherche JF 20/21 ans 
avy Métal style Kiss Angel 
t - CORNEC Gilles - 6, 






















* Pianniste - org. chant. cher. Gr Pro. Tél. 
307 - 56 - 15 


Le championnat du Val de Loire des 
orchestres de la Rock Music aura lieu à 
MER (entre Orléans et Blois). 











Le Samedi 15 Juillet 1978, 10 groupes | Silence fatigué. Dans l’air résonne encore s où moins 2 5 * Recherche tous films amateur super 8 M 33 T Ramblin'Man de Tom Jones. déb. Sept. exclusivement R'N'R' twist 
participeront à ce concours. Ils se parta- | Bruits de bottes cloutées, la charge des LE ool (Hair ë De EP Enrit Super- Corinne JULIEN DEP PH tous disques neufs (noir et blanc, ss bel ins. ) M Serge Pouillet 18 rue St Jean Villers] Intéressé(e)s écrire à Alain Rômer 12 
geront plus de 10 000 F de prix. armées «baba cool» s état de Johnny Hallyday sur Jimi HENDRIX et toutes choses le M 60150 Thourotte. du 18 Juin 57000 Metz. 


star etc.) ou dérisoires (Ginette Lacaze). 
ll y eut l'introduction de musiciens inté- 
ressants (mais pas rock) dans certaines 
pièces et notamment de splendides com- 


. Faire offre - LASNIER 
s Vergne Bt M 204 - N. 19 







Fureurs désordonnées / Gardes décon- 


Les disques TREMA (Michel Sardou) qui 
nectés / 


lancent un label Rock, parraineront ce 
championnat. 


concernant. FALIGUERHO Dominique 
Avenue de Lattre de Tassigny - 88500 
MIRECOURT 


LES BEATLES REPONDENT A 


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766 98 99. 


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Renseignements et inscriptions des grou- ositions de Phil Glass dans «Einstein on fe Stmhooter dan: ; À 7 
i i , EE Bassiste et Guit. solo cherchent batteur ne 

pes : Claude DENIS 75 rue Jet C Du- | Et trois cercles plus haut, une autre fe Beach» de Bob Wilson. Là n’est ce- Suite à l'interview de St SL * Recherche Batterie (occasion bon état) | 3 È 
é + 3 de Rock’n’Roll Musique, le Lot pour former groupe k FR à : * Vds batt. pearl 7 fûts et nombreux M chanteur guit. rythm. pour former gr. % 

tems 41 500 MER. parallèle pendant pas la raison suffisante. le numéro 1 de. ASBA - Ludwig - Cretsch - Orange FAT tink Libé: F pat Eat érioux - Ecrire Bruno OU È 


nous avons cru bon de préciser certains 
détails qui ont créé un m entendu. 

Kent prête au Club des 4 de Liverpool 
des réactions qui sortent tout droit de son 
imagination. Une imagination bien galo- 
pante et qui s’est emballée à la lecture de | 
la chronique de «Get Baque» dans le ma- i# 


Dans l’alvéole tiède, sanctuaire fortifié 
Repose Inviolé l’Organe-Terminal. 
Sous la coupole opale, quatre coins 
irradiés : 

Cœur/Son de la planète : Juke Box 
anthropophages 

Dans l’air aseptisé éructent leur message 


tél. 21 - 65 - 05 - ( CHARTRES 28) 





Le point de rencontre se situe plutôt 
dans une certaine sensibilité qu’on relève 
chez quelques groupes théatreux (pour 
la plupart marginaux) et qui tient beau- 
coup plus de l'esprit rock que du théâtre 
traditionnel. On a vu ça dernièrement 
dans «Seuls les rats survivront des punk- 


zildjan houses 4500 F bon état - tél. 782 M 24 D rue Vasco de Gamma 49 340 Cholet 
74 63. 
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Texte de votre annonce (30 mots au maximum, S.V.P.) : 


Un tremplin d’orchestres avec de nom- 
breux prix (guitares, batteries, orgues etc) 
aura lieu dans le cadre du Salon de la Mu- 
sique au Parc floral de Vincennes, du 17 


tact BCB 370 00 27 cherche 
et festival. 


MUSIQUE vient de naître , 
chanteurs, musiciens, gens 
\usique, etc. Le but n’est pas 


* N'ayant pu tout mettre sur ma lÎère 
liste je fais une 2e liste pour vendre le 
reste de ma collection Rock, sixties, rock 
français après c’est fini ! ZITOUNE 
Bernard 12, rue Didot apt. 47 - 75014 - 

















PERNCET ELITE TITI TITLE CIEL ELELIILLEE EE ETESIITILIZITILLILILELILLILLLLLLET I ZLELLLEZIELELLLLLELL]LLLLLL)),E 


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CR nd 
























































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‘ nétique tacle d’un groupe de loulous nanterrois tes à n'importe qui ; choqués que l’on fas- 68. Contact : Cipri Salvator 1, rue Renée D ADR PEER HU IRRRE Se PORN AI CS BCE RURR PE | à. 
Un grand concours national d’orchestres | L'orage magnétique qui secoua la ville D éclatés, mordants et tordants. Depuis dix se dire n'importe quoi à certains. D. Fernandez BT D 69190 - ST FONS LT NM RE ie ï0 ë 
de Rock Music intitulé «Chewing- | Explosion d’étincelles, semences ondu- ans se sont également créés un peu par- Ceux qui sont choqués par «Get Ba- end K 7 Hallyday «festival de rock», 0 Dr | NOM. _. 
LISE RE Eee tout les premiers éléments dun (hé D ue manque singulièrement d'humour et iper succès», Presley « Madison square D + Chanteur Anglais désire chanter rock D | Adresse... [ÈSS 
faura lieu cet été dans 20 villes de France. | Féconda sous le verre vos cellules/ de Banlieue» qui n’a rien à voir avec les dt ie 4 d'une étroitesse d'esprit bien den» Mitchell «L'épopée du rock» M DOS ae PrOUpe fees”: - | ë à 
Po ou im) prets juness PAneb que Bones malheureuse. L'hommage rendu aux an- S'tours Presley, «Solio rock» - CLAIRE D TAYLOR Loz N. 1154 Camping de ST LE A PE RE A PRE Code Postal... | ÊSS 
Juin 1978 au Golf Drouot et la fi- } Dans le réseau complexe de vos artères- Ce théâtre a la particularité de s’être * rent été le signe d'un renou- y Bernard - les Picards - 03400 TOULON AYGULF { Var) ST AYGULF 83605 | ReT: 
ps Es lastiques créé dans des conditions «crades» que Mens ADN Dans LB ue d’aujour- L'| SUR ALLIER. AnbRR SE... Date de naissance... | à SS 
passe- | La transfusion magique d’ondes éner- beaucoup de grou Rock connaissent veau artistique. Dans la musiq à ; ES 
| | PR Are er rs a inconforté d’hui, le plagiat, la vénération ou le clin 24 * Vends ampli basse collins 1 x 100 | ÈS 
électrique de la Power-Music | bles (caves - représentations ra- d'œil en forme de flash - back aux sl Achète tout 33 t. ou 45 t. de SONNY watts et Basse Fender Précision bon D | $ 36 
G »s fragile échafaudage), FRE Fe : de hurler. À ce goupes d'hier ne recouvrent souvent _ AND CHER. 45 t. de MOODY BLUES état ensemble ou séparément - Prix | | à ss 
sa bd“ à des grou- beat propulse hors du M ont enc: : 168 groupes théameux | auun manque total d'inspiration. Où à # (Night In White Saint) 45 t. de ZAGER & JS à débattre - MARTINAT Daniel LE. ÈS 
pes à : Pierre LAMOTTE, BOCP. | temps encore moins de chance que leurs vous préférez que «la nouvelle vague» EVANS (in vears 2525). HINZ Pierre 26. rue Georges Sand 36230 - ® à 
CHEWING-GUM STARS, 17 rue d’Or- | L'énergie synthétique homologues musicaux qui peuvent par- refuse de commémorer le «centenaire de 11 allée des Pierres précieuses 61100 NEUVY ST SEPULCRE | | S 
N \éans 92 200 NEUILLY - Tél. 722 87 33. Des guitares accouplées dans un chorus/ ois bénéficier (pour les plus veinards) Mai 68», très bien : mais qu "elle commen- igé ‘ à 1 On lé + Sa pl x 





de l’immense machine vinylo-récupéra- 
trice du Showbizz. Question FE Pro 
c'est nibe . Un passage en MJC, un tour 
à Avignon... le silence. 

Gene Sait pourtant ce que le rock doit 
au théâtre : tragédie chez Lou Reed pour 


Des ce à moquer, sous l'ombre de l'hommage 
musical , le rock'n'roll des années 60 
qu'elle ne dépassera peut-être jamais d'un 
pouce, c'est beaucoup plus pénible à sup- 
porter. Si c'est pour entendre la même 
chose qu’il y a 10 ans, sur un air de vieux 


‘FLERS. 
à /* SKYWAY STUDIO 8 Pistes SON. 


D: PR . ouvert jour et nuit, maquettes, 


Vital/Power Music. G play back etc... 93 
de G. À play back etc... 931. 52. 14. 





"+ 3 _(«1984» parution 


mé *# Vends : Platine à cassettes YAMAHA 
* souscription 20 F et abonnement 60) 


DOLBY - LIMITER - MEMOIRE ALI- 


ce! 








ne citer que lui, mélo chez les punks, 
grand guignol pour Alice et Cie … Pour- 


quoi la réciproque erai 
valable ? Proque ne serait-elle pas 


Dr FEELGOOD A SOISY 


Laissez-moi vous dire que Dr FEEL- 
GOOD à Soisy sous anal 
19 mai : c'était un pied d’acier. Au dé- 
part, j'ai eu quelques angoisses car les 
«toubibs» s'étaient procurés des ordon- 
nances leur prescrivant l'absorption de 
bières en tous genres avant le show. 
Inutile de dire que l'ambiance était 
Fate me ue café du bled. A noter : 

y alias Jo 
us (cho ST a était le plus net de 

.FUIS, tout a été très vite, ils n° 
fait attendre le public, ils Éout entahe 
brusquement dans une course vertigi- 
neuse menée à plus de 200 à l'heure. 

Les classiques ; oui mais aussi les nou- 
veaux morceaux de leur prochain LP qui 
sortira en septembre (excusez-moi de 
ne pas avoir retenu les titres mais Ça allait 
trop vite pour moi). Les reuves de 
FEELGOOD ne Sont plus à faire et leur 
show baigne dans la perfectio 


rock’n'roll, mieux vaut se retourner dans 
Sa tombe et se taire, Que Kent, interviewé 
dans ces colonnes, ne supporte pas les 
Beatles et prétende, au nom d’un défi 
indigne de Don Quichotte, même les con- 
naitre , ne nous laisse pas indifférents 
Cette lettre en est la preuve. Mais nous y 
trouvons seulement un très vieux NE 
celui de la querelle des anciens et des 
modernes, qui se retrouvent tous un jour 
ee le même bateau. enlisé. 
fout ceci manque bien d'i , 
d'humour. Néanmoins il faut tu He 
que pour quelqu'un qui ignore tout des 
Fab Four, Kent paraît bien renseigné. Ne 
pas Connaître les Beatles ? Qui peut le 
eee Car il faudrait vivre sur une île dé- 
vs) POUT passer à côté. Mais aujour- 
ui prétendre le contraire est un b 
Coup publicitaire. de 
F Après avoir reçu le remarquable hom- 
ae » SOUS la forme d’un film et d'un 
Wu Hp ae ar de rire des Rutles 
e d'un certain Eric Idle 
d ric Idle 
coup de ane np, ce merveleu 
atles, les autres 
al références, hommages néo-réalis 
» aux «ancêtres) du rock, que l’on 


















Contacter JARCIS Daniel 24, grand'rue 
“57157 PARLY. Ou téléphoner le jeudi 
matin de 8 h à 12 h au (87) 68.88.59... 





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années 60, ainsi que des photos et posters 
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guitariste et batteur pour faire groupe 
Punk genre DAMNED ET PISTOLS - 
FRERET Xavier - Hameau des Fermes 
Eparses - 76290 - MANNEVILLETTE 


#* Bolan , cherche Journaux (anglais 
Français) cassettes, Pirates, photos, 


donc en déduire n. On peut À trouve égrainées sur tel | lan Xt. REX - GIBRAT 
x s que, même si la person. fi el Ou tel disque, font Ë etc. sur Bolan . 

ne de Wilko était plus forte ka dr Lg ss pâles condoléances. Quand ù URGENT , OPALE groupe rock Hélène Ecole Publique - 66800 

€ Johé Mayo, celui-ci a trouvé son par- eue vague» n'aura plus d’an progressif avec matos cherche clavier style LATOUR DE CAROL 


fait équilibre et c 

ment la lignée de FEELBOO 

reste Un moment de mutism 

Sa que l’autre, de t 

n Sen fout : il 

le principal. Re 
Sparko, toujours déb 

le sourire ( et surtout 


impeccable. 
€, pas un mot 
oute manières 
et bien, c’est 


onnaire, toujours 





cs Fr. enterrer ni de vieilles 
toujours s’e oulonner, elle pourra 
profond napurs dans un Caveau bien 
ne noie où OIgnera Sa rumeur, Nous 
l'entendons Van à Pas mieux. Nous ne 
us 
peine quelquefois 77 a hui 
rythme d'une musi 


A 
L 


nou 


années 80, Mais 


sUpertramp ou autre tél. 782 - 74-63. 


*. Guit. déb. rech. gr. rock sérieux dans 
Même cas - rég. Bordeaux - tél. 45 15 41 
après 19 H. 


* Recherche photos, articles, posters 
sur Noël DESCHAMPS parus dans 
n'importe quelle revue de 64 à nos jours 
en échange j'envoie carte postale de ma 
ville, SBEREI Bruno - 4- 2- 1 rue des Pins 
59650 - VILLENEUVE D'ASCQ 






ie 


le 







«Real Life» (Virgin 2933 748 ), le 
disque géant de Magazine , le groupe du 
génial Howard Devoto. 





LA NEW WAVE 
C'EST VIRGIN 


«Approved By the Motors» (Virgin 2473 
748) avec «Airport» et des tas d’autres 


tubes en puissance à la pelle. 


lèvres, Sparko ne Sie bouteille) aux crasseuse ou de Phys Din d’une * Recherche Pirates - Stones ne * Recherche tout sur GENESIS et sur EN VENTE VIRGIN 
à : ! + a fenêtre d'une : : à. S à Et So 
| | ©} AUSSI inquiet par son SON or, os de “COURS, OÙ les ent ts le “roles {rh gr re FE Maison Peter Gabriel Interviews, posters, CHEZ LES DISQUAIRES BRANCHES Une distribution 
D il passe une bonne partie d . Pourquoi tiers croient avoir y un ï Does for locel disques rares etc. Gratuit si possible. Exclusive 
| | dans son am U show la tête ie ec DAtre le rocl square garden 72). GIANI = BOUKOBZA Véronique 97 bl de Cham- Polydor S.A 


ns 


évidemment, 


pli pour s'assurer 
qualité des basses qu'il nous 


les Brillaux : sa pr 


de la bonne 
envoie, Et 
eStance, sa 





t est une vieille } 


Les Beatles ne l’ont-ils pa 


quinze ans ? 


Can ti 


Pour les Hat 


} Volt 





18, rue de Jonquières - 06110 - LE 


CANNET 


pigny 94 210 - LA VARENNE 














29 

























1 


| ju na os sont faites à deux, VIOLET & 
Rte. dome". Car | eur 






4 dus devant une cinquantaine d'a- 




















ention sur _ PIERSON Thierry guitare égale- 

| dhérents de n'importe quelle | compositions sont tout à faitre- | tention SÛr € 4 | £ PR TN Mis sont sur. 

MJC, que de venir jouer devant | marquables et la voix de leur er tue a | FT De com pre 
cinq à six cents personnes à | chanteur Philippe BONNIN est LU k U LA estieet | Vves RAI DU guitare bars et 


tout à fait fabuleuse, quant à rent MORCELLET batterie. Ce 


deux reprises dans la même jour- 












née. Son spectacle, fait de très | leur batteur Philippe SALOMON nn cas c'ést loplus dif. | groupe formé depu is 1 an et | AURA très c. L ANCAEE | 
L'URE es re sa sûr c'est , > pl it plusieurs foi rem- £ RE RE Be ai SE), 
peu de reprises, intercalées avec | dont la frappe est peut-être sans ficile du groupe. Guitariste de | demi a fait plusieurs fois le t < ral où il | à ds choses 


ses propres compositions, sont 


une saveur pour nos oreilles. Il a 


mais présente et sou- 
tient parfaitement le groupe 
D'ailleurs il fait penser à Charlie 


ets d 
vraiment partout à la fois, bien 


20 ans Franck ALEZRA est 
celui qui s'occupe le plus de l'or- 





lin du Gof Drouot, à leur pre- 
Dies passage ils sont deuxième, 


























au 2ème passage ils sont 1er ex. 





















su abandonner certaines tendan- 
































WATT des STONES. Le mariage ganisation du groupe, Guitariste 



























rées | TRI 









TRE D : isi Is sont vari par cette | 

ces pour la facilité, améliorer sa \ HOLZHAEU- | à leurs troisième passage, i | Bee MERS rai ee ee ER 
- | batterie et basse que tient, Thier- À également Pierre « : connus,  pourraient-il s | TRIX met ses textes en musi- 

en Fe gt AA ry PROUET Fe en parfait | SER 18 ans est le plus jeune , il ect Prpmiee JTE d’autres, et je suis cer S et | que). C'est TRISTAN COR- 
Du be : | harmonie quoiqu'on en dise et | ne pense qu'à la musique , et de l'âme | SCORBUT lui a trouvé k BIERE du BAUDELAIRE - 










Unis autorité éIpnhante DOUX ME les solos mélodieux de Serge DI personnage heureux que quand - leur récent passage au É: à sue et 


STENTEUFEL 










































langer ses sons, sa voix et son hes 19 en Fa ssage Jets AL Mr |  GEN 
: MALTA, nous portent vraiment il est sur les planches, ans Drouot nous l'a prouvé . | GARCI OREA - VICTOR , Cal S -C 
nn sonne | à coiler notre tête et dressernos | également mais bassiste, est d'un Charles Lutz | pouvaient faire mieux HUGO qu'elle à choisi pour bien | n'ai pes , la Bastille à Répu 
pue AN , hein qu'en pen- oreilles tant il fait penser à notre tempérament calme et réservé le ‘ | pour le «ROCK R à hr tre etousine ue et c'est surtout le même 
Las Re VA regretté Jimmy HENDRIX. plus attachant du groupe, gb | Ce jeune groupe qui se c: CE DDR, Den sfr. 1 te p* mi = Air bles 
3 < q I t le dernier arrivé dans _ de PHILOU à la basse DANY à Î mais du travail , Sérieux et 
Continuez, c'est bien, et | égalemen 1ILOU à la >, DAN propre, séri FR Else rs On der apres 


Contact : Ecrire M. BONNET 704 
Christian - Villefargeau par St Chers lecteurs, si un jour vous 





il faut dire ça change, de temps 












le groupe, et à la place de la batterie et GEGENE à la gui- 


mis une bonne sono , restaurant, 



















en temps, Ça fait pas de mal !.... 




































-58 voyez ARGUS surtout ne les batteur fort et dur c'est une tare (ça me rappelle Jacques n 

FDA ee OR HÉOEUN loupez pas allez les voir en | bombe il a toujours faim de BODOIN) rêve comme tous, de Contact : Biétrix SCHENK | hôtel ; bref depuis le début, té- 
pme Net tout, s'intéresse  dévore le me devenir des professionnels aussi KHARTCHENKO Michel léphone , ainsi que toutes les 
| INNOCENCE …. Contact : Philippe SALOMON - | ximum pour en savoir MeRte m'ont-ils dit ils cherchent un 19, Cours Verdun promesses en dehors du restau- 
1 Fe RO” PS 954 - 01 - 53- possible. Leur «manager» Patri- sérieux manager. 69002 LYON rant que les organisateurs leur 
: L cia RIGUEL Contact :GENESSEAUX Yves TEL - 16. 78. 42. 75. 71. ont payés , tout le reste est de 





à 
ANATHEME.... leur «poche». Très beau diplôme 
| à posséder ainsi qu'une chouette 
médaille en bronze mais qui leur 
coûte vraiment très cher. « Voici 
ce qu'ils ont déclaré» «c'était 
un tremplin à l’échelle européen- 
ne mais rien ne vaut notre trem- 
plin national du Golf Drouot, 
car là au moins nous savons vrai- 
ment où nous en sommes |». 


Contact : Patricia 597 - 33 - 53- 
ER 


d ms og: - . 00 
: 1 . L où + - 
À : 2 ‘ A z As 1 
ke 4 —— LU F « 


pue —— 


31, résidence du Charonneret 
14000 CAEN 


ENT EET 
PALM - BEACH 


blerait qu'ils aient joué légère- 
ment plus rapide qu'à l’habitude 
pour rester dans le ton «Rock» 
de ce soir là. Groupe très intéres- 
sant à suivre de très près, et si un 
jour vous voyez une affiche avec 
une date de concert et le groupe 
APRAS, inscrit dessus, ne loupez 
pas l’occasion d'aller les voir. 











Fr 





Gi paf Dia =, } 
Dabos 11: s ao 


groupes , leur but est de jouer 
souvent et d'avoir beaucoup de 
contrats, mais fleur plus grand 
désir est évidemment de faire un 


45 ou 33 tours donc , bon 


te Qi, cs ET 0. CT 
?r < Aussi fils 6] * , 


donné les suivants qui sont très 
marrants : Guy l'Eclair guitariste 
16 ans, Texas Jacques batteur 
syndiqué, 18 ans, Beau Geste 
bassiste très N E R V E U X, 



















































FABNPA. ET 


est né de la fusion de deux 












É EU 
LA ®) 

















Groupe qui a vu le jour, au 





| me LE Le ed lon ns 
qu'ils effectuent sont tout à fait 




















: Club de la Musique! Aujourd'hui Î j i À: Fais courage et surtout bonne cha 
17 ans , Pinky Bulidozer chan- q jourc petits groupes de banlieue en Mais : à = nce | : s Contact : KHARTCHENKD Nous avons un talentueux 
teur bout-filtre , 19 ans, Johnny | !° leader du groupe est toujours | 1975. Le groupe joue alors des Ar ne cp Cie ue D er00 Michel - 19, Cours Verdun guitariste CAMISA Daniel, bas- 











D te ee ue Jacky CALMON dont je vous reprises de groupes Rock, Coun- mexicaine ! C’est un groupe de Jean-Marc VIOLET quand il s’agit des STOO- 60002 LYON - Tél 16-78 42 siste. BRISSEZ Lionel , batterie 


















































meur, 15 ans. 

ls interprètent un rock effi- 
cace, endiablé, les compositions 
sont de l'ECLAIR & PETARD. 
Leur manager Charlie, le Rocker 
au slip sale est jardinier. 

Bravo pour ces enfants du 
Rock’n'roll qui ont gagné le 
tremplin du GOLF DROUOT, 
leur musique est celle des adoles- 
cents en CRISE. 

Contact : 

François DELABRIERE 

666 - 09 - 04 


CHRISTIAN MONET... 





Ce très charmant garçon dont 
la popularité grandissante nous 
a tous très surpris l’autre ven- 
dredi au tremplin du Golf 
Drouot, a fait la première partie 
d'ALVIN LEE au pavillon de 
Paris. Hé oui, tout seul, avec sa 
guitare et son harmonica. Sa 
voix est fabuleuse et à mon 
humble avis ,; dommage qu'il 
soit un peu dort debout, en de- 
hors des planches, car monsieur 
préfère jouer dans des trous per- 


36 





parlais dans notre numéro 13, 
en effet, Jacques excellent solis- 
te apporte toute sa richesse tech- 
nique au sein du groupe ses idées 
sont une source inépuisable des 
mélodies et compositions, la 
voix de notre ami Joël LITZEN- 
BORG est très puissante, la gui- 
tare basse tenue par le grand ta- 
lentueux Jean-Pierre LANDRE, 
aux claviers nous avons le fabu- 
leux Pascal LAMY, à la batterie 
l'incroyable FRED LAURO, et 
une seconde guitare que tient 
le non moins surprenant Roger 
LUCAS. innocence dont je 
vous prédis un avenir très pro- 
metteur, sans oublier leur sono- 
risateur et manager Bernard, 
dit «OK». 

Pour tout contact : Jacques 
CALMON 955 - 12-75. 


ARGUS... 





Hé oui... dommage mais c'est 
comme Ça…..! l'autre soir au 
tremplin du GOLF DROUOT, ce 
très jeune orchestre ou plutôt ce 
groupe a été classé deuxième, 
quelle malchance ! mais pour un 
premier coup d'essai sur le trem- 
plin célèbre de notre ami Henri 
LEPROUX il faut considérer que 
tous les classements sont très 











try et de Jazz. Mais peu à peu ils 
ressentent le besoin de créer leur 
propre musique. Leurs composi- 
tions très personnelles se met- 
tent doucement en place et le 
groupe commence alors à effec- 
tuer des concerts de - ci, de - là, 
puis se dissout pour divergences 
musicales. En Octobre 1977 le 
groupe se reforme avec quelques 
changements de musiciens , la 
formation se stabilise et après 
quelque temps de mise au point 
le groupe recommence à tourner 
la musique d'ANATHEME est 
iSSue du Jazz - Rock, mais elle 

puise ses origines dans d'autres 

styles, tels que le classique, la 

musique contemporaine, le Jazz 

et le Rock . Le groupe se com- 

pose actuellement de Joël LAL- 

LOUETTE au Sax, JC GAUPIN 

guitare R. DEVEZE Guitare, 

D. LAINE, batterie et T. 

GRANDIN à la basse, 


DIAMANT …….. 





Est un groupe actuel d' 
. ri . . . au- 
Jourd'hui dirais-je, pour qui le 
rock est la meilleure façon de 


s'exprimer. Ils sont cinq, ils 
jouent ensemble depuis mainte- 
nant Une année complète leur 
Style ! le Hard Rock 1! j'attire 





Nantes 2 hommes et une jeune 
femme. Je vous en ai parlé dans 
notre numéro 12. Un trio par- 
fait qui interprètent leurs com- 
positions et de fabuleuses repri- 
ses de Johnny Winter, Rory Gal- 
lagher et HENDRIX. Leur 
Premier passage sur le tremplin 
du Golf Drouot était bien, mais 
le second à 4 mois d'intervalle 
était sublime , à eux trois ils 
nous font vraiment vibrer. En 
une année, Philippe MENARD 
leader du groupe chanteur et so- 
liste a réussi à trouver son équi- 
libre en compagnie de sa promise 
Claudine LAPART. Que de galè- 
res avec les batteurs, enfin un 
Jour, un certain Eric BRETON 
faisait l'affaire comme on dit, et 
depuis TEQUILA travaille, tour- 
ne , première partie de L B S, il 
est évident que grâce à la maîtri- 
se de Philippe, le sérieux de 
Claudine, la gentillesse d'Eric, ce 
groupe qui est en ce moment en 
Contact avec Une maison de dis- 
ques, reviendra sûrement très 
Vite figurer dans nos colonnes 
Bonne route à TEQUILA et sur- 
+ bonne chance. 
. Ontact : {TEQUILA» Phi. 
lippe MENARD - Villa l'Ecorce 
la Chauvais - 44240 LA CHA- 
PELLE SUR ERDRE 


7 
GOOD MED'CINE 
Musique HEAVY Métal, 


Chantée en français , violence 
agressivité, énergie et angoisse 
urbaine sont les thèmes des tex- 
tes de Jean-Marc Violet Guitaris- 
te et chant. Les Compositions 


264, bis, boul. St denis 
92400 - COURBEVOIE 


. 


AURA... 








Je suis très heureux de vous 


faire découvrir un groupe 
comme «AURA» qui m'a vrai- 
ment étonné le vendredi 26 Mai 
au tremplin du Golf - Drouot 
Ces trois excellents musiciens 
d'une moyenne d'âge de 22 ans 
possèdent certes une expérience 
musicale déjà ancienne, mais je 
puis vous assurer que le travail 
exécuté à eux trois est vraiment 
fabuleux, leur musique dite 
PROGRESSIVE» en fait ne l': 
Pas et cependant l'image que ji 
veux vous dépeindre ici est tre 
spirituelle : «ll forme un tri: 
gle, une base bien assise. sol 

et Un sommet qui s'élanc: 


l'infini. Dans ce triangle 
œil... cet œil qui regard 

veille... {| voit toutes 
fautes. il voit leurs effort 


C'est aussi un œil qui v 
monde fantastique leur n 
sique , C’est un univers de vibr 
tons, et quel UNIVERS 
Tout est vibrations !. LA VII 
tout vibre... Chaque chose 
façon... suivant son rythm 
avec leurs instruments. ils « 


= 


































































a 
“à 


2 
“à 











“Barrault - 75013 PARIS 


“4 
al: 


et des DAMNED , leur 
enue sur scène fait tout de suite 

imbiance, bref en deux mots, 
ont subi l'influence New-Wave 
pense qu'ils n'en resteront 
groupe qui a le plus retenu 
ntion au festival de Salignac. 
re autres , on pouvait applau- 
“POITEVINS D'URGENCE 
ouvrit le concert, des 
ICKERS à la hauteur STYLE- 
de BORDEAUX, du Rock’ 
oil traditionnel. 





















| Contact - STYLETOS - Pierre 







CRESPI - Disco St Michel - rue 
‘Michel - 17100 SAINTES 

CASSOULET'S'BAND - John 
rbillères - 17. 19, passage 











IRGENCE - Philippe GUILLE- 
MOTEAU - 254, Pont-Neuf - 


56000 POITIERS 





SCORBUT.… 





Formé depuis plus d'une an- 
née, «Scorbut» a connu pas mal 
de galères mais ça , je n'ai guère 
la prétention de vous l‘apprendre 
il'faut se résigner en FRANCE 


C'est comme ça, il faudra, je 
crois encore attendre quelques 
années pour que ça change, 
autrement dit, il y encore de 







se. 











Au Mont d'Or, patelin en bor- 
dure de Saône situé à environ 10 
kms de Lyon, travaille un 
groupe nommé FLUSH. A leur 
débuts beaucoup de problèmes, 
comme pas mal de groupes et 
après quelques temps , l'unité 
musicale est bientôt trouvée. 
FLUSH joue des compositions 
de style Rock et Boogie et sur- 
tout chante et joue ses composi- 
tions. 

Les vocaux solides , très 
enlevés sur des riffs originaux de 
guitare, ce qui donnent aux 
chants l'impact nécessaire. 
FLUSH une couleur, un certain 
feeling, des rythmes propres qui 
s'inscrit dans la vague déferlante 
du ROCK LYONNAIS. 

A la basse, Claude HUM- 
BERT - LABEAUMAZ, 24 ans, 
il chante également, Daniel 
PAJAN 23 ans batterie, Jean- 
Paul SOULLIER 24 ans, guitare 
Pierre LARDAN 24 ans guitare 
et Serge PUGNAT 22 ans au 
chant. 

Contact : HUMBERT - Tél - 
22 - 24-92 
MUSICLAND - Tél- 


42-64-37 
RE APR ET EDR EL ARE EN SAEREEN 
APRAS.... 


S'il est vrai que ce qui est 
jeune peut être neuf, les tendan- 
ces musicalesetsociales d'APRAS 
en sont une preuve. Précurseurs 
d'un mouvement communaur 
taire élaboré, ce jeune groupe 


75-71. 
LP NE EEE ARRET 






















































Il y a un an de cela BIETRIX 
faisait son premier passage en 
public dans une émission de 
radio. Le contraste de sa frêle 
personnalité et sa présence dans 
cet univers qu'est la radio, ampli- 
fié par une violente sensibilité 
qu'on peut recevoir dans ses 
chansons, a vraiment étonné 
l'auditoire de toute l'émission. 

Ensuite, elle fit ses classes 
dans différents concerts en 
tournant avec un groupe que je 
vous cite dans notre numéro, elle 
assure donc la première partie du 
groupe APRAS. 

Depuis quelques mois, elle 
travaille avec un bassiste Jean- 
Louis BOIDIN dont l'arrivée, lui 









Groupe excellent formé en 
1975 avec Georges DUBON 
(chant) Fred BITZCHGREN 
(guitare) François CAUTRELLE 
(basse) et Philippe SAINT - 
BALLE (batterie) les influences 
du groupe sont JEFF BECK, 
CACTUS, RHYTHM'N'BLUES, 
des années 50, Blues Boom, Jazz 
(Bop) Leurs simples préten- 
tions est simplement de jouer 
pour le plaisir de tous. Actuelle- 
ment PALM - BEACH est en 
quête de contrats pour la rentrée 
SEPT à DEC !.… pour PARIS et 
sa proche banlieue. 

Groupe qui joue vraiment 
pour le pied et l’autre soir au 
tremplin du Golf Drouot ils sem- 
blaient vraiment s'amuser com- 
me des fous aussi je puis vous as- 
surer que leur musique ne s'en 
ressent pas une seconde , au 
contraire, je pense qu'ils man- 
quent des groupes comme PALM 
BEACH, au moins, eux ils font 
ça vraiment pour s'amuser et 
surtout ils ne s’en cachent pas. 
lls sont vraiment CONSCIENT 
qu'il est actuellement pas possi- 
ble de faire une carrière à la 
TINO - ROSSI !..… 

Contact : François MARION 

5, rue Bory d'Arnex 
92 210 ST CLOUD 
TEL - 602 - 91 - 24 


Je vous demande de bien 
retenir ce nom, Car, les 4 mern- 
bres qui forment ce très jeune 
groupe de Rock'n'Roll , ont par: 
ticipé avec succès à la «coupe 





CAMISA Olivier et au chant 

JOLLIETTE Jean-François. 
Contact : Mr BRISSEZ Lionel 

4, rue Henri Murger 

75019 - PARIS 





INFORMATIONS 
GOLF - DROUOT 


- Le vendredi 30 Juin, notre ami 
Henri LEPROUX reçoit dans ses 
murs , Pascal THOMAS pour 
le tournage de son prochain film. 
«Confidence pour confidence» 


- Le Goilf Drouot fermera ses 
portes cette année du Dimanche 
9 Juillet au Samedi 1er Septem- 
bre et la réouverture du Golf 
accueillera le groupe «PARIS» le 
Vendredi 1er , samedi 2 Sep- 
tembre à 22 heures. 


- Nous vous signalons que le Dis- 
Jockey du Goif Drouot 
«Bernard DETHIERS» sera cette 
année pour la période des vacan:- 
ces, tout l'été à «LA CLEF DES 
CHAMPS» à PLOUGASTEL, 
Juillet et Août. 


- Un tremplin d'orchestres avec 
de nombreux prix (guitares, bat- 
teries, orgues etc.) aura lieu 
dans le cadre du salon de la 
musique au «PARC FLORAL» 
de VINCENNES du 17 au 24 
Septembre 1978. Renseigne- 
ments et inscriptions des Orches- 
tres à : 

Mr Michel DORAT - SOCARO 

7 bis, rue Eugène Barbier 

92400 - COURBEVOIE 

Tél. 788 - 09 - 96 


37 















LD 
= me” 


4 
Fe , 7, e- = 


+ 





L HE 2 





Ÿ 2 


MINK DEVILLE 
Return to magenta 
Capitol 85 461 (dist. Sonopresse) 


Ce deuxième album qui est une 
production de Jack Nietzsche est un véri- 
table chef d'œuvre et certainement l’un 
des meilleurs disques de rock réalisé cette 
année. Mink Deville a véritablement tout 
compris avec ce merveilleux album. 





Mc LAUGHLIN 


Electric guitarist 
CBS 82702 


ll est évident que Mc Laughlin n’est 
pas Hendrix ni même Rikky Darlin’ mais 
sa technicité fantastique a quelque chose 
de bien rassurant. Ce qui me plait chez lui 
c’est sa classe et l’originalité de ses sons. 


STEVE HACKET 
Please don’t touch 
charisma 9103 (dist. Phonogram) 


Le disque solo d’un ex - Genesis peut 
avoir quelque chose de passionnant pour 


38 


un inconditionnel. Pourtant, ici Steve 
Hacket ne fait pas semblant et nous livre 
un disque dans la lignée de «the lamb lies 
down» avec une particularité : On ty 
entendre Richie Havens (celui de Wood- 
stock) chanter du Genesis . Gageons ss 
la prochaine fois Hacket demandera le 
concours d’Alvin Lee et des Who. 









Pine connaisse pas plus Bob Seger qui est le 
fils spiritiuel de Little Richard et de Jo 
Cocker. Un disque indispensable à l’heure 


où Rotten enregistre du Reggae. 


PETER GABRIEL 
(Charisma Phonogram) 


Un son super léché, une production 
à l’américaine, des restes de Genesis 
mais le nouvel album de Pete Gab marque 
un toumant vers des compositions plus 
personnelles. Peter jongle avec le hard, le 
folk, le planant en donnant un son com- 
plètement personnel. C’est certainement 
«DLY » qui sera le «tube» de l’album. 


AC/DC 
Powerage 
(Atlantic WEA 50483) 


En langue anglaise AC/DC signifie 
courant alternatif et continu mais en 
argot...«à la voile et à la vapeur». Il n’y a 
aucune ambiguité quant à la musique du 
groupe : c’est du rock’n’roll et du vrai. 
Que ceux qui me parlent du hard , 
d’heavy metal et de boogie aïllent se faire 
voir. Un reproche le mixage nous prive de 
la joie d'écouter véritablement le fantasti- 
que guitariste du groupe. 


WEEK END 
MILLIONNAIRE 
WEA 56 449 


Le nom vient d’un morceau de Gene- 
sis : «Cinema show» . Le groupe est origi- 
naire de Toulouse et est constitué de : 
Nicolas Gorodetz ky, Jean-Michel Navarre 
et Alain Thomas. La musique est un com- 
promis réussi entre les Beatles et CSN et 
Y. Très côte californienne tout cela ! 


AL DI MEOLA 
Casino 
CBS - 82 645 


Il est l’ex guitariste de Retum to 
Forever et risque de devenir le succes- 
sur de ce vieux brigand de Carlos 
Santana. Sa technique n’a rien de chiant 
et l’album est prestigieux. Indispensable. 













W\ 
\\ 
\ 
ai 
\ û 1 


phustutt 


GEORGE THOROGOOD 


AND THE DESTROYERS 
Sonet. STA 20 348 (dist. Vogue) 

Et si c'était vrai ! et si, comme le souli- 
gne la pub, faite par sa maison de disque 
George Thorogood était le nouvel 


Hendrix. Moi je veux bien mais je ne suis 
pas encore entièrement convaincu. 


USE N 
Sonet STA 20 345 (dist. Vogue) 


Du rock scandinave merdique. Un 
disque à offrir à votre meilleur ennemi. 


VIBRA TORS — 
V2 Ë 
Epic EPC 82495 (imp. CBS) 


Du rock comme on ose plus en faire 





STANLEY CLARKE 
Modernman 
Epic 82674 (dist. CBS) 


ceau enregistré en compagnie de Jeff 
Beck et de Carmine Appice («Rock’n’ 
Roll Jelly»). 


THE DIODES 
CBS - 82681 


Un groupe canadien formé par de très 
jeunes musiciens . Un disque très bien 
construit pas complètement rock and roll 
mais réalisé avec amour. 


VAN HALEN 
WEA 


Le plus grand album de heavy métal 
réalisé depuis Led Zep. Leur concert du 
mois dernier reste, en ce qui me concerne, 
le meilleur set d’un groupe cette année. 

Le son de ce disque est absolument 
fantastique et leur reprise du fameux 
«Really got me» des Kinks est un pur 
chef d'œuvre. 





IGGY POP 
«TV eye live 1977» 
RCA PL 12 796 


C'est David Bowie qui a co-produit 
album live de l’Ig. Le son ca One 
ment pourri car l'enregistrement a été fait 
avec un magnéto K.7. Les morceaux vont 
des différents albums de Stooges jusqu’à 
Lust for life . Malgré toutes ses a a 
tons «TW eye live 1977» est un album 
à courir acheter chez son disquaire. 


M. 





et même si les Vibrators sont 


A acheter uniquement pour le mor- 

















RAINBOW 
Long Live rock'n’roll 
Polydor 2490 142 


Purple son premier soucis a été de reconis- 
vus une copie conforme du Deep dans 


lequel il serait le vrai patron. Aussi depuis 
plusieurs années le père Blackmore nous, 
distille un hard-rock camouflé pas tou- 
_ jours très original et 


(3 
FX. 








CHUTE LIBRE 
Ali baba 
Pathé 2C 0 68 14522 


Je ne suis pas un fanatique du Jazz - 
rock mais la musique de Chute Libre est 
tellement bien faite, elle est tellement 
riche qu’ il serait injuste de ne pas signa- 
ler ce nouvel album. 





SAINTS 
Eternally yours 
EMI CO68 - 06630 dist. Pathé) 


Après une absence injustifiée 
que annonce le retour des 4 aust 
émules des Ramones. La premier 
ation après l'écoute de cet all 
manque de direction du group 


GUILLOTINE 
Virgin 2473 745 ( dist. Polydor 


C'est mon ami Ja 
(Nick Dakota pour les à 
occupé de la réalisat 


2 
Quand Ritchie s’est séparé de Deep 


malgré la brillante 
> d'un certain Cozy 





+ nc on it situ 






























































lement pour cette rai- 
est offert cette petite 
tous les «vieux de la 


leurs meilleurs jours. 
7 un son relativement 


pas grand chose d’autre à dire 

une fois de plus que le jazz- 

est une grande musique pour ceux 
vent l’apprécier. 








BLIOU 
OK. Carole 


Phonogram 


Il était très attendu ce deuxième disque 
de BIJOU. Certains avaient préparé leurs 
fusils et d’autres rigolaient en coulisse. 
Manque de bol ! Ce deuxième disque est 
très bon et efface le manque d’orienta- 
tion musicale du premier. O K. Carole est 
un disque de rock et je pense que BIJOU 
va pouvoir gagner un public laissé sur sa 
faim avec «Danse avec moi». Il y a quand 
même quelque chose qui m'inquiète dans 
la carrière de BIJOU, ce sont les reprises 
dans chaque disque. Dans le premier ils 
font un succès avec «La fille du père 
Noël» de Dutronc, dans le simple avec un 
morceau de‘Dylan et là les radios ont l’air 
de préférer «Les papillons noirs» de 
Gainsbourg. Dans ce dernier cas, c'est en- 
core plus dangereux car, non seulement 
il s'agit d'une reprise, mais en même 
temps l’auteur chante avec BIJOU. Il ne 
s’agit donc plus de BIJOU mais de Serge 
Gainsbourg et ses «Bijou» … 


Patrick JUVET 
I love America 
Barclay 91 003 


Lorsque JUVET quitta la variété débi- 
le pour se lancer dans un style beaucoup 
plus sophistiqué, il lui fallut beaucoup 
de Courage. Petit à petit il glissa vers le 
disco et son album «Paris by night» est 
un pur chef d'œuvre. Le problème avec 
‘lulove America», c'est que JUVET 
(à l'instar de SHEILA qui est en train de 
féussir une carrière internationale en 
chantant en anglais des trucs pas si mal 
réussis que cela) a voulu conquérir un 


ED CG \ & R 1Æ R ui 2 E* LL. "A 
un magnifique album à écouter «very M. 


AR de 











tir "w 
loud». Il est assisté de son vieux 
Dan HARTMAN pour les vocaux. À noter 
la participation d’Alice COOPER, Bernie 
TAUPIN (Elton’s boyfriend) sur le titre 
qui a donné son nom à l’album. Warren 
ZEVON le grand a com «Lawyers, 
guns & money». Quant à Patti SMITH, 
elle lui a écrit «Sleepless». Précipitez- 





vous sur DERRINGER. Volez-le au 
besoin, il s’en fout. Si, si... je vous assure. 









MIKE B. LESTER 
Mike B. Lester 
Pathé Marconi /A 2 CO66 


Mike B. Lester est un vrai rocker. Je l’aï 
vu essayer de monter un groupe avec 
Jo LEB (au fait l’orthographe de Jo LEB 
n’est pas Jo Lebb) et je me souviens de 
certains concerts BOOGALOO BAND/ 
Jo LEB au Gibus (entre autres) qui n'é- 
taient pas tristes. Mike a un côté calme et 
reposant et c'est cette facette qu'il ex- 
ploite dans cet album réalisé avec le con- 
cours de Gérard MANSET. Le disque est 
l'illustration du vrai visage de Mike qui a 
toujours adoré des gens comme Cat 
STÉVENS ou DONOVAN. 





STRIKER 
«Striker» 78 
2C 068 60374 


Je classe STRIKER dans la nouvelle 
vague hard-rock avec VAN HALEN et 
AC/DC (au fait cher M. Bouillaguet de 
Rock Hebdo, AC/DC ne signifie pas pd 
mais «à voile et à vapeur»). 

Pour en revenir à STRIKER, je suis cer- 


tain que le groupe ira très loin car leur: 


dlbum est absolument fabuleux du dé- 
but à la fin. Qu’on se le dise ! 


Jacques HIGELIN 
No man's land 
Pathé Marconi C068 14 554 


L'album d’HIGELIN est, pour moi, 
l’album du mois. No man's land est une 
véritable merveille. Le plus intéressant 
chez HIGELIN, c’est qu'il a beaucoup de 
choses à dire. Je vous conseille vivement 
de lire attentivement, dans ce même nu- 







bo ol nr Ceraiban ifiqpe 
un peu ans au niveau us 
en référ 















en référence à «Sle ; 
magie des KINKS est 
album des Stones. 


walker», 


à l’ins- 







TOM ROBINSON BAND 


Power in the darkness 
Pathé 062 06 668 


Le premier album du créateur du mani- 
feste homosexuel «Sing if you’re glad to 
be gay». Une musique très originale qui 
se détache d’une certaine platitude engen- 
drée par la new-wave. La musique de Tom 
est très dans un esprit sixties mais avec 
une originalité qui fait défaut à un Elvis 
COSTELLO. Tom ROBINSON a aussi 
le courage de s’assumer comme homo- 
sexuel (il s'affirme lui-même pédé) et 
de s'affirmer comme révolutionnaire. 
Un très grand album d’un très grand 
chanteur. 





BRUCE SPRINGSTEEN 
Darkness on the edge of town 
CBS 86061 


Il y a trois ans SPRINGSTEEN reçut 
une promotion incroyable des médias. 
Il en reste qu'aujourd'hui Spingsteen est 
devenu un concurrent très sérieux pour 
Dylan et Cohen et son dernier album va le 
replacer certainement au premier plan. 


MOTORS 
Approved by the motors 
Virgin V2101 


Excellent ! Le second LP des MOTORS 
est une très belle réussite, une bonne sur- 
prise aussi. «Approved by», non content 
de nous confirmer la valeur de ce groupe, 
nous offre le contraire de ce à quoi nous 
nous attendions d'eux, à savoir un de ces 
groupes after-pub-rock bien crasseux.…. 
«Approved by» bénéficie d’une mise en 
place et d'une production sans reproches. 
Nous découvrons au long de ces deux fa- 
ces riches, outre de l'excellent rock, de 
très belles mélodies soignées, et puissan- 
tes. «Airport», où l'orgue vous emporte 


ps album. «Sensation» F4 Ë 
où le piano est tenu par Andy MAC MAS- Le 
























ensemble de cet 
surtout «Today» 












d F 


rents. Un album que vous pouvez vous à 
procurer sans crainte d’être floué.… Re 









TOM PETTY HEARTBREAKERS 
You’re gonna get it 
Shelter/distr. Carrère 


Rien à voir avec le groupe de Johnny 
THUNDERS mais notre cœur se brise 
(si, si !) aussi à l’écoute du dernier Tom 
PETTY. Le son ressemble étrangement 
aux premiers Stones, aussi bien au niveau 
des guitares qu’à celui des vocaux. Un 
très bon disque. 


STRANGLERS 
Black and White 
United artists 30 222 
(imp. Sonopresse) 


Cet album est nettement moins inspiré 
des DOORS que le précédent. La maturi- 
té du groupe s'affirme ici avec une cohé- 
sion instrumentale où les démonstrations 
individuelles de Jean-Jacques BURNEL 
ont disparu. J’aime plus particulièrement 
la voix de Hugh CORNVWELL et des titres 
comme : «Tank», «ln the shadow» ou 
«Toilers on the sea». 


BOB DYLAN 
Street Legal 
CBS 86067 


Sorti juste avant sa tournée européenne, 
ce nouvel album de Dylan est un pur chef 
d'œuvre. La face un débute avec «Chan- 
ging of the guards», un titre où Dylan 
est merveilleusement soutenu par la pré- 
sence vocale de Carolyn Dennis, de Jo 
Ann Harris et d’Helena Springs. Le deu- 
xième titre débute par une intro de gui- 
tare qui vous passe par tout le bas-ventre, 
le rythme est diabolique. «No time to 
think» est beaucoup plus convention- 
nel d'un certain style Dylan et «Baby 
stop crying» me semble le morceau le 
moins intéressant de cette première face 
Le verso de ce nouvel album débute par 
«ls your love in vain» qui est magnifique- 
ment orchestré. Les autres titres de la 
deuxième face sont de la même veine, j’ai 
une petite préférence pour «We better 
talk this over» dont le son de la slide 
guitare fera mouiller plus d’une culotte. 
Encore un mot pour vous signaler que cet 
album indispensable a été enregistré aux 
studios Rundow à Santa Monica en Cali- 
fornie 


39